Dès 1895, Lénine commence à se rapprocher des fondateurs du mouvement social-démocrate russe fondé sur la théorie de Marx. Très vite, il s'implique dans la vie politique du POSDR (parti ouvrier social-démocrate russe). En 1902, il écrit Que faire ? Les questions brûlantes de notre mouvement dans lequel il expose sa théorie sur la manière de faire la révolution. En 1903, il prend la tête de l'aile bolchevik du parti. Il voit dans la révolution de 1905 un début de mouvement réactionnaire en Russie et tire les leçons qui lui permettront de mener à bien la révolution d'octobre 1917 et de fonder le premier État prolétaire de l'Histoire.
Lénine, comme de nombreux théoriciens russes souhaitant une révolution, revendique que son idéologie est basée sur la pensée de Marx. Il se revendique comme le « restaurateur du vrai marxisme ». En effet, jusqu'à sa mort en 1924, Lénine le suit sur de nombreux plans. Cependant, on peut constater qu'il diverge parfois des principes de Marx, mais surtout qu'il va plus loin dans son idéologie, précisant certains sujets que Marx n'avait que peu abordés.
[...] Il faut avoir une pensée claire et relativement simple, Lénine utilisant des formules frappantes : faire de la pensée de Marx un bloc d'acier le marxisme doit être une forteresse le système clos de la pensée de Marx dont on ne peut enlever un seul concept sans tomber dans le mensonge réactionnaire bourgeois Ce ne sont pas vraiment des formulations marxistes : la pensée de Marx était une pensée nuancée. On peut soutenir l'idée que c'est Lénine qui est à l'origine de l'idée que le marxisme est le socialisme scientifique. Marx n'avait jamais affirmé son socialisme comme scientifique avec l'absolu que lui donne Lénine, pour qui le socialisme est scientifique dans la mesure où on trouve des lois comparables à celles de l'histoire naturelle. [...]
[...] Lénine et la réinterprétation de Marx Dès 1895, Lénine commence à se rapprocher des fondateurs du mouvement social-démocrate russe fondé sur la théorie de Marx. Très vite, il s'implique dans la vie politique du POSDR (Parti ouvrier social-démocrate russe). En 1902, il écrit Que faire ? Les questions brûlantes de notre mouvement dans lequel il expose sa théorie sur la manière de faire la révolution. En 1903, il prend la tête de l'aile bolchevik du parti. Il voit dans la révolution de 1905 un début de mouvement réactionnaire en Russie et tire les leçons qui lui permettront de mener à bien la révolution d'octobre 1917 et de fonder le premier État prolétaire de l'Histoire. [...]
[...] D'après Lénine il y a une évolution inéluctable de la société, connaissable scientifiquement La théorie de l'impérialisme Marx avait montré que quand les forces de production parviennent à un haut degré de développement, et sont en opposition avec les rapports de production, il se produit une crise révolutionnaire. Or, dans la période 1900-1920, le niveau de production s'est élevé sans qu'il y ait de crise. Lénine explique cette contradiction par l'apparition de deux faits nouveaux : Une concentration des moyens de production et des moyens financiers qui aboutit à un nouveau capitalisme : le capitalisme financier qui provoque une structure monopolistique. L'expansion économique dans l'ensemble du monde et l'interpénétration à un niveau mondial de tous les facteurs économiques. [...]
[...] Assistant à la première mondialisation, dans L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme, achevé en 1916, il explique que la révolution éclatera non dans un pays où le capitalisme est le plus fort, mais dans un État économiquement peu développé comme la Russie, à condition que le mouvement révolutionnaire y soit dirigé par une avant-garde disciplinée, prête à aller jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la dictature du prolétariat et la guerre civile, qui dans toute société de classes représente la continuation, le développement et l'accentuation naturels de la guerre de classes Chez Marx, pas d'analyse internationale du capitalisme : c'est l'Angleterre, un peu l'Allemagne 2. Le problème national Marx a élaboré une pensée nationaliste qui est fondée sur un postulat : la lutte des classes est le moteur de l'histoire, le nationalisme est un accident historique secondaire. Le prolétariat n'est pas intéressé par les divisions nationales. Le nationalisme est une invention bourgeoise. Les guerres déclarées au nom de la nation le sont dans des intérêts bourgeois, et le prolétariat ne doit pas s'y engager. [...]
[...] À cause de l'impérialisme, les guerres deviennent donc inévitables. Le monde entier étant intégré à ce système il n'y a plus de développement ultérieur possible : l'impérialisme est à un stade ultime. Cette situation entraîne des dangers pour la classe ouvrière, exposée en particulier à l'embourgeoisement. Le système financier de l'impérialisme et l'exploitation mondiale autorisent un énorme surprofit qui permet la corruption de la classe ouvrière par la classe bourgeoise. Dès lors, tous les prolétaires risquent de ne pas devenir révolutionnaires. [...]
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