De nos jours, la légitimité du pouvoir en démocratie pose deux problèmes : celui du consentement à la représentation des gouvernés, et celui de l'apprentissage démocratique des gouvernés. La démocratie implique l'égalité entre les hommes, c'est pourquoi le système de démocratie directe, où chaque gouverné peut à la fois être gouvernant, est pensé comme le modèle idéal.
Mais le système de gouvernement représentatif que nous utilisons aujourd'hui est opposé à la démocratie directe. À l'origine, il est même dénoncé comme loin du principe même de démocratie. Il est associé à la domination de l'aristocratie car seules les élites accèdent au pouvoir par le biais d'un suffrage restreint.
Aujourd'hui, le système représentatif est beaucoup moins dénoncé, car il apparait véritablement comme le système le plus adapté à nos sociétés modernes, mais il conserve certaines lacunes
De plus, Bernard Manin ajoute que les citoyens ne sont pas égaux devant les chances d'accès aux fonctions de gouvernants, car, pour être élu, il faut se distinguer de la masse par des qualités particulières.
Comment peut-il y avoir consensus autour d'un gouvernement qui de facto est incapable de représenter parfaitement ses gouvernés ?
Qu'est-ce qui justifie un tel consentement à l'obéissance ?
En quoi est-ce que le gouvernement représentatif s'inscrit-il dans une forme de pouvoir démocratique ?
[...] A l'origine, il est même dénoncé comme loin du principe même de démocratie. Il est associé à la domination de l'aristocratie car seules les élites accèdent au pouvoir par le biais d'un suffrage restreint. Aujourd'hui, le système représentatif est beaucoup moins dénoncé car il apparait véritablement comme le système le plus adapté à nos sociétés modernes mais il conserve certaines lacunes : Ce que Bernard Manin dans Principes du gouvernement représentatif appelle le principe de distinction : L'élection a un caractère aristocratique dans la mesure où les représentants ne peuvent pas ressembler à leurs électeurs. [...]
[...] L'égalité d'influence : même poids pour chaque vote. Cf. vote plural qui accordait plusieurs voix à certaines catégories sociales L'irresponsabilité de l'acte : scrutin secret La pluralité politique La fiabilité des mécanismes de vote : Code électoral régit le processus de vote pour lutter contre la fraude et la corruption : urne, isoloir, enveloppes uniformes, inscription unique sur les listes électorales, cartes d'électeur, représentants de chaque candidat parmi les scrutateurs ( Une des clés de la légitimité du pouvoir est la sincérité de l'opinion électorale, d'où la nécessité d'instaurer des règles précises contre la corruption et la fraude. [...]
[...] En quoi est-ce que le gouvernement représentatif s'inscrit-il dans une forme de pouvoir démocratique ? Une légitimité qui réside dans le choix et l'encadrement des gouvernants La légitimité issue de l'élection 1. Le consentement des gouvernés à la représentation Par le geste d'aller voter, le citoyen donne toute sa légitimité au pouvoir car il montre ainsi qu'il accepte d'être représenté. C'est donc sa participation qui fait figure de consentement. Ce mode de désignation s'oppose au tirage au sort utilisé dans les premières démocraties représentatives. [...]
[...] Les formes de politisation dans les lieux de vote Revue française de science politique, vol p.107-135 Yves DELOYE et Olivier IHL, Des voix pas comme les autres. Votes blancs et votes nuls aux élections législatives de 1881 in Revue française de science politique, vol p. [...]
[...] Au-delà des outils légaux et institutionnels, le pouvoir repose en effet sur l'efficacité du symbolique qui permet la stimulation du lien social et l'occultation de la contrainte. L'électeur fait l'élection mais on oublie que l'élection a préalablement fait l'électeur citation de Alain GARRIGOU. Bibliographie Ouvrages généraux Jean-Marie DONEGANI et Marc SADOUN, Qu'est-ce que la politique Gallimard Folio Essais Yves DELOYE, Sociologie historique du politique, Paris, La Découverte, Repères, 2e édition Olivier IHL, Le vote, Paris, Montchrestien, coll. Clefs Bernard MANIN, Principes du gouvernement représentatif, Paris, Flammarion Articles de périodiques Paul BACOT, Conflictualité sociale et geste électoral. [...]
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