Dans le champ politique, la légitimation fait partie de la compétition politique. C'est-à-dire celle dans laquelle s'affrontent les différents protagonistes en quête du pouvoir. La légitimation de l'activité politique précède la compétition elle-même. En effet une fois élu, il s'agit pour le parti via l'individu élu, de faire reconnaître comme authentique son pouvoir. Mais les sciences politiques distinguent deux types de légitimités : la légitimité experte et la légitimité politique. Quelles en sont les caractéristiques, les différences et les points communs, c'est ce qu'explique cet exposé. Deux parties permettent de répondre à ces questions : les partis et les interférences de légitimité (partie I) et les limites de la légitimité experte comme moyen de la légitimité politique (partie II).
[...] Les partis et les interférences de légitimité Les deux types de légitimité entretiennent deux formes de rapports. Tout d'abord il faut noter que leurs légitimités sont issues de la prétention du parti à prendre et à exercer le pouvoir. La compétition politique vise à renvoyer une bonne image du parti et de ses représentants. La figure du bon gouvernant Dans la compétition politique, il existe des accords tacites entre les élus et les électeurs. Le premier de ces accords concernant l'activité politique, réside dans la nécessité des hommes politiques. [...]
[...] La garantie de l'indépendance, dans les partis de cadre, repose essentiellement sur le coté expert de la légitimité, c'est-à-dire sur la qualité, la compétence et la connaissance. Nous notons donc une dissimilitude dans les interférences entre les deux types de légitimité. Ainsi l'indépendance vis-à-vis d'une autre organisation est le point à partir duquel s'opèrent les clivages. Cependant cette indépendance est-elle réelle ou bien est-elle une vitrine politique ? Pour cela nous allons étudier les limites de cette légitimité experte au sein de la légitimité politique. [...]
[...] La spécialisation de l'activité politique vers une nouvelle forme de professionnalisation. Si la sélection évince une partie de la population, de la compétition politique, le parti de cadre développe un nouveau système de légitimation au travers de ces élus. En effet nous avons remarqué que la professionnalisation du personnel politique apparu avec l'élargissement du suffrage est directement relayée par la légitimité experte. Selon Weber, le professionnel de la politique c'est un individu qui vit pour et de la politique. Ici c'est encore vrai, seulement une nouvelle dimension est apparue. [...]
[...] La dépendance des partis de cadre. La nature de la relation que les partis entretiennent avec les agences de savoir, tend à prouver qu'ils ne sont pas autonomes dans la production de la légitimité. En effet la compétition politique est majoritairement tournée, au et au XXI° siècle, vers les élections présidentielles, c'est-à-dire vers le champ politique national. Ainsi et comme nous l'avons écrit ci-dessus, les partis de cadre ont besoin de ces boites de production de légitimité. Bien souvent des groupements s'organisent et se spécialisent autour de la légitimation politique. [...]
[...] De plus on ne peut parler de modèle de légitimité, pour la légitimité experte. De fait et bien qu'elle occupe de prime abord un aspect intéressant de la légitimité, il convient de mettre en doute l'efficacité réelle de son utilisation. Bibliographie Deloye Yves, Sociologie historique du politique, La Découverte, Paris Baudin jean, Introduction à la science politique, Dalloz, Paris Michel Offerlé Définition d'un parti politique, La Palombara et Weiner J. Lagroye, Sociologie politique, Presse de Science Po et Dalloz. [...]
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