Comment un leader politique construit-il sa légitimité au sein de son parti ?

Résumé du document

Le 16 novembre 2006, Mme Ségolène Royal est devenue la candidate officielle du Parti Socialiste pour la présidentielle de Mai 2007, au détriment des « éléphants » du parti qui durent reconnaître leur défaite. Ce soir-là, celle qu'une bonne partie de la scène politique française moqua, il y a un peu plus d'un an, lorsqu'elle affirma dans l'hebdomadaire Paris Match du 22 septembre 2005 « Si à un certain moment, il s'avère que je suis la mieux placée, et donc que je suis sollicitée par le PS parce que je peux faire gagner mon camp, je le ferai » avait remporté le premier tour de la primaire du parti socialiste avec plus de 60% des suffrages.
La progression fulgurante de Mme Royal au sein de son parti a soulevé un certain nombre d'interrogations, tant dans la classe politique que dans l'opinion publique. Comment avait-elle pu parvenir à ce niveau malgré l'absence d'un courant propre au sein du parti ? Pendant qu'ici on dénonce l'absence de projet politique précis, là on affirme que c'est parce qu'elle est une femme qu'elle affiche de tels scores dans les sondages : et pourtant, le premier tour de la primaire socialiste l'a bien désignée comme la candidate socialiste la plus légitime pour la future élection présidentielle.
Cette question de la légitimité du leader politique est de la première importance : pourquoi tel leader plutôt que tel autre est-il légitime pour représenter son parti ? D'où vient cette légitimité ? est-elle naturelle ou chèrement acquise ? Se poser ces questions semble être le devoir de tout citoyen responsable et soucieux de comprendre la vie politique de son pays. En tant que citoyens mais aussi en tant que futurs managers, et donc peut-être futurs leaders, nous avons ainsi naturellement trouvé un grand intérêt à ces interrogations, et avons surtout tenté d'y répondre.

Extraits

[...] Comment un leader politique construit-il sa légitimité au sein de son parti ? 1 Sommaire 1. Sommaire Résumé du rapport 3 Introduction Revue de presse Problématique à travers la littérature ) Weber, Les types de domination Économie et société ) Blake et Mouton, Les deux dimensions du management ) Blanchard et Hersey, Management of Organizational Behavior: Leading ) Leadership transactionnel et leadership transformationnel .a) Leadership transactionnel et ses deux dimensions .b) Leadership transformationnel et ses quatre dimensions Méthodologie de l'enquête, méthode de collecte et d'analyse des données 14 Mme Cécile Popescu Synthèse des entretiens réalisés dans le cadre de l'enquête Conclusion et limites du travail Bibliographie Annexes ) Guide d'entretien ) Résumés des entretiens .a) Entretien avec M. [...]

[...] Dominique Voynet ne l'a jamais critiquée. Lors des quatre projets de loi qu'elle a déposés, l'opposition n'a jamais voté contre et s'est toujours abstenue Et qu'en est-il de la situation de Mme Olin au sein de son parti, l'UMP ? Mme Olin ne cherche pas à être légitime dans l'UMP, elle veut être légitime dans son travail Mais la capacité à faire du bon travail n'est pas la seule qualité personnelle requise pour devenir un leader politique. Ambition, passion, mais également humilité, écoute, talent oratoire. [...]

[...] Pour obtenir l'investiture, soit on est sortant et donc la légitimité provient de la précédente élection, soit il faut avoir acquis une autre légitimité, celle à l'intérieur du parti. Celle-ci va de pair avec la légitimité du terrain, connaître ses électeurs, les élus, avoir été un militant actif, etc. M. Bainvel nuance en donnant l'exemple de Mme. Olin : Mme Olin ne cherche pas à être légitime dans l'UMP, elle veut être légitime dans son travail Le parti serait-il donc inutile à la légitimité d'un leader politique ? [...]

[...] Poniatowski, ce sont en grande partie les sondages qui fondent la légitimité d'un homme politique au sein de son parti. Si personne n'a osé se présenter face à Nicolas Sarkozy lors des candidatures pour les primaires de l'UMP c'est parce qu'il était bien trop haut dans les sondages par rapport à D. De Villepin ou à M. Alliot-Marie. Il n'y avait pas de véritable alternative à Sarkozy. Or le fait que personne n'ose se présenter renforce encore sa légitimité. M. [...]

[...] Leadership and Performance beyond Expectation, New York, Free Press. Articles et communiqués de presse Debré, J.-L. (2007). Communiqué de presse, Reuters janvier. Emmanuelli, H. (2006). Les petites phrases de la campagne, Nouvelobs.com octobre. De Royer, S. (2006). [...]