« La politique est l'art de mentir à propos » disait Voltaire. Aujourd'hui, la jungle de la politique impose presque le mensonge à l'homme politique qui veut se faire élire. En tout cas, si ce n'est mentir, le leader politique est tout du moins obligé de dissimuler. D'après le dictionnaire, le mensonge est l'énoncé contraire de la vérité ou la dissimulation de la vérité de manière délibérée.
Selon Hannah Arendt, le mensonge en politique revêt une caractéristique principale, il s'adapte au public, il anticipe les désirs du public pour qu'il y'ait une parfaite correspondance entre le message qui est émis et la réalité perçue par le public visé.
[...] Ils ressemblent plus à une tendance narcissique, à un refus d'assumer les échecs. Ces mensonges consistent à modifier les chiffres, à répondre à côté de la question ou bien même à reporter la faute sur d'autres au lieu d'avouer leurs erreurs. Au palmarès des mensonges en politique, on retrouve ceux portant sur l'unité du parti. Cette unité du parti assoie la position de force du leader, sans un parti uni qui le soutien le leader perd toute crédibilité. Or il existe toujours des dissidences au sein d'un parti, et celles-ci doivent rester dans les coulisses. [...]
[...] Profitant de leur crédibilité et de leur rang ils se permettent de tromper leur électorat. Le peuple n'a aucun droit sur la vérité politique et doit se satisfaire de ce que l'on veut bien lui dire. Le leader a le monopole du mensonge et le peuple bénéficie du partage démocratique du mensonge. Mais c'est à cet électorat sans cesse trompé que revient la tâche de s'intéresser à des hommes politiques qui parlent vrai Des hommes qui reconnaissent les problèmes, assument leurs échecs et qui avouent qu'ils ne sont pas des surhommes. [...]
[...] Et tout un chacun sait que la confiance perdue est extrêmement dure à regagner. Aujourd'hui force est de constater que pour réussir et pour rivaliser avec ses opposants un candidat doit mentir, cependant je trouve que cela bafoue la démocratie, car le peuple doit pouvoir choisir son représentant en connaissance de cause. De plus, les hommes politiques profitent de leur position pour manipuler l'opinion politique et cela nous pouvons qualifier le mensonge d'abus de confiance, mais également d'abus de pouvoir. [...]
[...] Grâce aux nouvelles technologies telles que l'internet, la radio ou la télévision, il est aujourd'hui électronique et instantané. Notre siècle a donc été celui d'une ère technologique nouvelle du mensonge. Pourquoi acceptons-nous le mensonge ? Cela va même plus loin, car aujourd'hui l'homme politique qui ne ment pas ne pourra pas réussir. Comme l'explique, Pascal de Sutter, Raymond Barre et Michel Roccard en ont fait les frais, en préférant la franchise et le parler-vrai à la place du mentir-vrai ils ont signé leur mort politique. [...]
[...] (Swift) Le leader se doit de mentir dans toutes sortes de circonstances. Tout d'abord, le leader va mentir pour dissimuler son ignorance, en faisant par exemple semblant de répondre à une question dont il ignore la réponse. Dans ce domaine on peut citer un mensonge de Nicolas Sarkozy en 2007 à propos de la création d'un Ministère de l'immigration et de l'identité nationale pour se justifier sur France 3 et TF1, il annonce que 14 pays sur les 15 anciens de l'Union Européenne ont un ministère de l'immigration, or après vérification, la vérité est tout autre. [...]
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