principe de laïcité, France, séparation de l'Église et de l'État, laïcité en question, démocratie, Europe
Le principe de laïcité qui prévaut en France est une formule originale qui n'existe pas de la même manière chez nos voisins européens ni dans les autres grandes démocraties. La séparation de l'Église et de l'État telle qu'elle est définie par la loi de 1905 définit les conditions des rapports entre les cultes et l'État dans un sens tout à fait spécifique. Rien de tel, par exemple, en Angleterre, où le souverain est aussi chef d'État. Rien de tel en Allemagne où un impôt est prélevé pour financer les principales religions. Quant aux États-Unis, c'est un pays qui imprime sur ses billets la mention « In God we trust » qui l'apparente plus à une théocratie qu'à une véritable démocratie. Il est vrai que les Pères fondateurs détestaient la démocratie, ce qu'on ignore souvent.
[...] Rien de tel en Allemagne où un impôt est prélevé pour financer les principales religions. Quant aux États-Unis, c'est un pays qui imprime sur ses billets la mention In God we trust qui l'apparente plus à une théocratie qu'à une véritable démocratie. Il est vrai que les Pères fondateurs détestaient la démocratie, ce qu'on ignore souvent. Un principe de vivre ensemble Le principe français de laïcité permet aux citoyens de ce pays de vivre ensemble. Contrairement à ce que d'aucuns croient parfois par ignorance, il n'est en aucun cas une négation des religions. [...]
[...] Quand bien même tous les Français descendus dans la rue pour protester à la suite des événements brandissaient des pancartes Je suis Charlie. et non pas Je suis juif. 2015. [...]
[...] Ce phénomène engendre fréquemment un détournement de la loi de 1905. Le principe est très simple : les mairies, les conseils régionaux et autres institutions publiques financent et subventionnent de nombreuses associations culturelles qui sont en fait des associations cultuelles et qui se chargent ensuite de la construction d'édifices religieux avec de l'argent originellement public. Face à certaines demandes communautaires, et dans un souci d'apaisement, certaines mairies se laissent aller à des pratiques qui ne sont pas en droite ligne avec la loi de 1905. [...]
[...] Ce n'est donc pas un système égalitaire, ce qui ne peut pas convenir pour la France. Pourquoi l'Etat finance les églises d'avant 1905 Quand des fidèles souhaitent faire construire un édifice dans lequel ils veulent pratiquer leur culte, c'est à eux de le financer selon le principe de la loi de 1905. Le principe est le même pour toutes les religions. Mais quand un bâtiment est inscrit au Patrimoine national, comme c'est par exemple le cas de la Grande Mosquée de Paris, il s'agit alors d'un bien commun. [...]
[...] Les soubresauts de l'histoire n'ont jamais abouti à une abrogation de ce concordat : l'annexion allemande de 1870 ne l'a en effet pas remis en cause d'autant moins que le système allemand est tout à fait similaire et, plus étonnamment, le retour de la région dans le giron de la France en 1919 n'a pas empêché le maintien du statut concordataire, le président Raymond Poincaré ayant renouvelé en 1915 (de même que le maréchal Pétain en 1918) la promesse faite par le général Joffre lors de la libération du Thann le 7 août 1914, de respecter les traditions des provinces recouvrées Nombre de philosophes, d'auteurs ou de politiques estiment que le concordat devrait être abrogé à présent. Il est en effet particulièrement ambigu que dans un pays qui se réclame de la laïcité comme la France, on puisse maintenir par exemple un délit de blasphème, le blasphème étant une tradition française de tendance libertaire. Comme le soulignait le poète Jean Cocteau avec humour : La France a une tradition d'anarchie. Etrange également que l'ensemble des religions traditionnelles citées plus haut doit être enseigné dans l'éducation publique. [...]
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