Depuis 1946 la France affirme quelle est une république laïque dans le préambule de sa Constitution. Le terme laïc est un terme français qui se traduit mal dans les autres langues et cela en raison de sa spécificité bien française, originellement le laïc est celui qui n'a pas l'état clérical. Aujourd'hui, la définition de ce terme est un véritable enjeu national qui concerne l'ensemble des citoyens car c'est bien dans le sens de ce terme que réside la relation des consciences, plurielles par définition, au sein d'un espace public défini, en l'occurrence ici l'Etat Français.
Mais l'essence même de ce mot fait de lui un concept qui peut être interprété de manières diverses, la laïcité est donc un terme sujet à plusieurs définitions.
[...] L'Édit de Nantes sera révoqué par Louis 14 avec l'Édit de Fontainebleau de 1685 qui interdit la religion protestante en France. Un siècle plus tard, les révolutionnaires affirment la tolérance religieuse avec notamment le texte du 26 aout 1789 qui dispose en son article 10 que nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. Seulement après cette séparation, Napoléon remarie l'Église et l'État avec le concordat de 1801 sans pour autant faire de la religion catholique une religion d'État. [...]
[...] La laïcité en France Depuis 1946 la France affirme qu'elle est une république laïque dans le préambule de sa Constitution. Le terme laïc est un terme français qui se traduit mal dans les autres langues, et cela, en raison de sa spécificité bien française, originellement le laïc est celui qui n'a pas l'état clérical. Aujourd'hui, la définition de ce terme est un véritable enjeu national qui concerne l'ensemble des citoyens, car c'est bien dans le sens de ce terme que réside la relation des consciences, plurielles par définition, au sein d'un espace public défini, en l'occurrence ici l'État français. [...]
[...] Elle s'interdit à elle-même de s'exprimer sur la question de la croyance, en revanche, elle assure la liberté de cette réponse aux individus. Cette liberté comprend le fait de croire à ce que l'on veut, mais aussi le fait d'exercer sa croyance. L'exercice est libre, la seule limite est si cette croyance cause un trouble à l'ordre public. Comme nous l'avons vu, l'article premier de la Constitution dispose que la France est une république laïque, mais dans le même article, la constitution dispose que la France respecte toutes les croyances. [...]
[...] En effet, elles disent que l'enseignement est dispensé à tous les élèves sans distinctions du fait de leurs croyances, ces enseignements sans exempt de tout caractère religieux puisqu'il s'agit de la sphère publique, mais qu'ils sont dispensés tout en respectant les croyances de chacun. Les croyances sont respectées sans que certaines soient plus égales que d'autres et ces croyances puissent être dispensées hors cadre scolaire. Enfin, le personnel est laïc c'est-à-dire que les agents publics respectent la distinction entre le civil et le religieux, car ils sont chargés d'un service public. De plus, les agents mêmes ne sont pas discriminés puisqu'on peut être croyant et laïque ou athée et laïque, le tout étant non pas d'être athée ou antireligieux, mais laïque. [...]
[...] L'affaire du Charlie hebdo avec ses caricatures par exemple témoigne de la sensibilité du sujet. Le danger véritable est l'idéologisation de la laïcité autrement dit le danger que représentent les laïcistes très réticents à toute forme de signes religieux dans l'espace public sous couvert d'un soi-disant danger de l'intégrisme religieux et notamment de l'Islam. En réalité, les implications de la laïcité semblent aujourd'hui trahir la conception française de la laïcité, qui se veut large dans la limite du maintien de l'ordre public. [...]
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