La démocratie, c'est en théorie en tout cas, « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » et pour cette raison (le peuple), l'opinion publique joue un rôle essentiel dans le jeu démocratique. En effet, notons que l'on parle parfois de « souveraineté populaire ». Ainsi, le peuple est à la source de la légitimité de tout pouvoir et son opinion non seulement doit être respectée mais en plus elle doit guider l'action publique. Par ailleurs, une politique démocratique est une politique qui correspond à la volonté populaire donc il s'agit d'une politique conforme à l'opinion publique (autrement dit l'opinion du public, c'est-à-dire l'opinion du peuple souverain). Ainsi, une politique qui irait à l'encontre de l'opinion publique serait illégitime (...)
[...] Il s'agit nous pouvons le noter d'une transformation des rapports entre les journalistes et les hommes politiques, ceci permet aux journalistes d'avoir en quelque sorte une relation d'égal à égal avec les hommes politiques. La question des sondages est nous pouvons le dire très clivée. En effet, les partisans des sondages sont sûr d'eux. Cette conception que défend les partisans des sondages comme Pascal ? et autour desquels on trouve des sondeurs. Les partisans des sondages sont sûrs que cela permet de représenter l'opinion publique. [...]
[...] Les sondages sont donc l'agrégation de réponses qui n'ont pas la même valeur. Les réponses sont en général nombreuses, y compris à des questions assez surprenantes, voire aberrantes). Exemple : un jour la SOFRES demande à un échantillon de Français si dans les prochaines années le nombre d'incendies de forêts ira en augmentant ou en diminuant. (notons qu'il s'agit d'une question à laquelle même les experts forestiers ne peuvent répondre avec affirmation car il connaissent pas la réponse puisqu'il y a un nombre important de facteurs météorologiques, accidentels etc. [...]
[...] Notons par exemple l'entretien entre Jean Marie Le Pen et Olivier Duhamel (Pr. de droit constitutionnel, journaliste, commentateur de sondages lors d'une émission télévisée, un sondage a été réalisé concernant le fait de savoir si J.M. Le Pen était raciste ou non (sondage parfaitement aberrant, comme si le fait que ce sondage révèle que l'opinion publique pense que Le Pen n'est pas raciste ferait qu'il ne le serait pas), comme si un sondage pouvait faire que Le Pen soit raciste ou non. [...]
[...] Et par ailleurs, ces taux de refus initiaux, on ne les connaît jamais. Mais cette technique qui pousse les enquêteurs à obtenir le plus de réponses possibles (de réponses pré-codées) n'est sans doute pas la meilleure pour enregistrer les opinions de la population, de l'opinion publique. Prenons un exemple permettant de caractériser le caractère artificiel et aléatoire de ce type d'enquêtes. Ainsi, nous pouvons remarquer qu'un sondage de la SOFRES montrait que 95% des gens se sont prononcés dans une enquête sur le fait de savoir s'il fallait alléger ou renforcer la réglementation protégeant l'environnement alors qu'il est à noter que seulement 23% des gens ont déclarés connaître cette réglementation (il s'agissait à titre d'information d'une question qui se trouvait à la fin du questionnaire ayant été utilisé pour sonder les personnes sur ce sujet). [...]
[...] C'est donc en quelque sorte le moment de vérité. Nous pouvons face à cela prendre l'exemple de 1995, en effet, il y avait déjà eu beaucoup de discussions sur les Instituts de sondages qui n'avaient pas su prévoir que Lionel Jospin arriverait en première position au second tour et notons que ce fut également la même chose pour les élections présidentielles de 2002 lorsque Jean Marie Le Pen est passé au 1er tour. Toutefois, jusqu'à présent, globalement les sondages ont plutôt été assez bien prévu les résultats électoraux, ce qui a suscité non seulement le respect mais parfois même une certaine fascination pour que ce nouvel instrument capable apparemment de mesurer l'opinion publique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture