Avec son profil classique de WASP septuagénaire, le républicain John McCain n'a pas suscité l'attrait des médias. Le personnage se révèle pourtant bien plus complexe que le suggère une première approche. Les sondages lui ont attribué autant de chances que Barack Obama de l'emporter en novembre 2008. Ses supporters avaient prévenu : "The Mac is Back".
En 1977, la vie de John McCain prend une nouvelle tournure : il quitte le contexte militaire pour se diriger vers la politique. Il débute sa nouvelle carrière au sénat où il émet un grand désir d'ascension.
Après seulement cinq années, il pose sa candidature à la chambre des représentants des Etats-Unis contre un adversaire démocrate qui le traite de « parachuté ». La seule réplique ironique de McCain face à cette critique est « Ecoute vieux ! J'aurais aimé avoir le luxe, comme toi, de grandir et de vivre toute ma vie dans un endroit merveilleux comme l'Arizona. Mais en fait, quand j'y pense, l'endroit où j'ai vécu le plus longtemps c'est à Hanoï ».
Cette réplique-choc qui témoigne de sa force de caractère et de son tempérament explosif marque les esprits en plus de la pitié qu'elle suscite.
[...] Mais son grand retour est signé lors de sa candidature pour les élections présidentielles de 2008. A l'occasion de 69e anniversaire de w.Bush B. Ses idées politiques Politiquement, McCain est relativement inclassable et ses positions ont évolué au cours du temps. Son discours s'inscrit, que ce soit en matière économique ou militaire, dans le courant conservateur. Certains au sein de son propre camp politique le qualifient de républicain seulement de nom pour avoir parfois fait défaut à son parti lors de votes cruciaux. [...]
[...] Mais l'ère McCain dans cet Etat frontalier du Mexique pourrait également s'achever. S'il demande un cinquième mandat de sénateur aux électeurs, il pourrait cette fois mordre la poussière dans cet Etat qui compte près de 30% de latinos, plus favorables aux démocrates, et dont la population urbaine explose. John McCain pourrait léguer son plus important héritage politique en tendant la main à la future administration de Barack Obama sur des dossiers sensibles, notamment l'immigration : qui était un enjeu dans son propre programme. [...]
[...] Seulement un an plus tard, il épouse cette riche héritière du grand distributeur de bière Hensley. A ce jour, il est père de 7 enfants, dont Bridget, une orpheline adoptée au Bangladesh en 1991, et d'une jeune fille mère adolescente. En dehors de sa vie politique, McCain subit également de nombreux sévices avec la justice : il fut accusé d'avoir volé des analgésiques pour sa femme, devenue dépendante après de nombreuses opérations. Pour ne pas porter préjudice et disculper son mari, Cindy Mccain accepte de subir une cure de désintoxication. John et Cindy Mccain II. [...]
[...] Son seul aveu fut celui d'être le fils d'un amiral américain. Suite à cette révélation, il subit une hospitalisation durant laquelle un journaliste français l'interviewa de force (sous menaces). Ce reportage le rendra célèbre dans le monde entier, ce qui lui valut la réputation de héros de guerre Après avoir survécu à ses blessures, aux humiliations, aux coups, aux tortures, aux tentatives de suicide et à 2 années de confinement solitaire, il est finalement libéré en mars 1973. Il est alors décoré de diverses médailles par le président Nixon et réintègre la Navy. [...]
[...] De plus, la limitation de son budget déstabilise sa campagne qui apparaît grotesque à côté de celle de Barack Obama qui est qualifié comme étant être plus maître de soi Sa campagne lui aura coûté 150 millions de dollars contre 605 millions pour son rival. A la veille du scrutin, le candidat républicain, John Sidney McCain III, est toujours devancé par son adversaire. C'est donc naturellement et sans surprise, que le jour fatidique du 4 novembre, que McCain avec ses partisans apprend l'élection de son rival. [...]
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