Les Jeux olympiques modernes sont nés en 1896 de la volonté du baron Pierre de Coubertin. Il souhaitait alors promouvoir l'unification des peuples à travers le sport et mettre en avant les principes de paix, de respect des nations. Il n'avait de cesse de voir le sport comme « la réunion de pays dans un effort d'émulation, infiniment utile au bien général ». Il n'est ainsi pas rare de voir, par exemple, des lâchés de colombes, symbole de paix par excellence, lors des cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques. La Charte du mouvement olympique rappelle ainsi que « le but de l'Olympisme est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l'homme en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine. » (Principes fondamentaux de l'Olympisme).
Dès lors, les considération politiques semblent ne pas avoir leur place au sein des Jeux olympique.
Pourtant, l'Olympisme a évolué durant le XXème siècle et est devenu l'objet d'une politisation. Les Jeux olympiques, tout comme les Expositions universelles auparavant, sont devenus le reflet de la puissance des nations et tendent à exacerber la compétition entre celles-ci. Les Jeux olympiques apparaissent alors de plus en plus comme des lieux de revendications politiques, de contestation, d'exclusions punitives, de boycotts, etc. Les relations internationales sont donc relayées à travers l'organisation des compétitions olympiques, et ces Jeux olympiques deviennent des vitrines politiques à part entière. Il s'agit de montrer la puissance du pays hôte grâce à la construction de stades toujours plus imposants les uns que les autres, grâce à l'organisation de cérémonies impressionnantes...
Il s'agit également de récolter le plus de médailles possibles, et de terminer la compétition à la tête du classement des nations médaillées, afin de signifier au monde entier la puissance athlétique du pays.
Mais plus concrètement, comment s'exprime cette politisation du mouvement olympique ?
[...] Les Jeux olympiques apparaissent alors de plus en plus comme des lieux de revendications politiques, de contestation, d'exclusions punitives, de boycotts, etc. Les relations internationales sont donc relayées à travers l'organisation des compétitions olympiques, et ces Jeux olympiques deviennent des vitrines politiques à part entière. Il s'agit de montrer la puissance du pays hôte grâce à la construction de stades toujours plus imposants les uns que les autres, grâce à l'organisation de cérémonies impressionnantes . Il s'agit également de récolter le plus de médailles possible, et de terminer la compétition à la tête du classement des nations médaillées, afin de signifier au monde entier la puissance athlétique du pays. [...]
[...] Sur ce conflit, Avery Brundage, président du CIO, lance un message d'apaisement pour dénoncer ces événements, et déclare alors que les Jeux olympiques sont des compétitions entre individus, non entre nations La même année, l'Égypte, l'Irak et le Liban dénoncent la présence d'Israël aux Jeux olympiques en raison de la crise du canal de Suez. Par conséquent, ils ne prennent pas part aux épreuves. Par ailleurs, la République populaire de Chine décide de quitter Melbourne après que le drapeau de République de Chine (Taïwan) ait été hissé. En 1988, la Corée du Nord refuse de se rendre chez son voisin du Sud aux Jeux olympiques de Séoul. Cuba, l'Éthiopie et le Nicaragua boycottent également ces Jeux pour protester contre la mise à l'écart de la Corée du Nord dans l'organisation des Jeux. [...]
[...] Les exemples de dopage sont nombreux, ainsi que les sélections-déportations d'athlètes qui sont retirés de leur famille pour devenir, à leur manière, les combattants de l'armée Olympique Toutefois, à la suite de l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS pays décident de ne pas participer aux Jeux à titre de protestation. Même le CIO envisage un instant de renoncer aux Jeux à Moscou. La France, elle, participe à l'Olympiade, mais décide de ne pas défiler lors de la cérémonie d'ouverture. Le drapeau tricolore est alors remplacé par le drapeau aux cinq anneaux olympiques, et la délégation n'est pas présente. [...]
[...] Les JO apparaissent alors comme un moyen de pression considérable visible par toute la planète et utilisés par les grandes puissances. La stratégie utilisée par l'URSS se retourne donc contre elle, puisque les Jeux ont véhiculé une image négative. Non seulement l'URSS ne réussit pas à imposer ce combat à la communauté internationale, mais en plus, lorsqu'elle décide à titre de représailles de ne pas participer aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, seule une dizaine de pays du bloc soviétique la suive. [...]
[...] (Simone Veil) Les Jeux olympiques de Berlin se sont déroulés dans un contexte particulier. En effet, le Comité international olympique (CIO) a attribué ces olympiades bien avant l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler. Lorsque ce dernier accède au poste de Chancelier, il ne souhaite pas recevoir les JO car, selon lui, cela amènerait dans la ville allemande bien trop de Juifs et de ‘Noirs'. Toutefois, les membres du Comité olympique allemand le persuadent qu'il peut faire de ces Jeux une immense vitrine de la nouvelle Allemagne. [...]
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