Comme le montre C. Sautter dans son livre Les Dents du géant (1987), le Japon a pu choisir une formidable extraversion, on dit qu'il part à la conquête du monde.
Au contraire, dans Le Japon qui peut dire non (1989), Ishihara montre que le Japon se replie sur lui-même pour faire face à la nippophobie ambiante, au Japan Bashing (« taper sur le Japon ») qui a notamment lieu aux Etats-Unis.
Il s'agit de s'interroger sur les relations du japon avec l'étranger, de la période qui va de l'aire Meiji (1868) caractérisée par une ouverture imposée par l'étranger jusqu'à la période actuelle.
[...] Enfin, le Japon est sous parapluie nucléaire américain, il ne dépense que de son PIB pour les forces d'autodéfense, il peut donc consacrer le reste de son budget à développer son économie. Cette «seconde ouverture permet au Japon de se moderniser tout en conservant son identité : par exemple, l'empereur, même s'il n'a plus qu'un pouvoir moral est conservé. Donc les relations entre le Japon et l'étranger, à savoir les Etats-Unis pour cette période, ont été un atout décisif pour le Japon. On peut actuellement parler d'une troisième ouverture pour qualifier la politique d'extraversion du Japon. En effet le Japon s'ouvre plus largement aux investissements étrangers. [...]
[...] Donc, le Japon entretient des rapports ouverts avec l'étranger. Cela se manifeste notamment dans les échanges que le Japon réalise avec le reste du monde, notamment avec l'Asie et avec les Etats-Unis. Le Japon contrôle son ouverture et sa relation avec l'étranger, les politiques migratoires sont ainsi peu développées. Le Japon a pu être obligé de se replier sur lui- même lorsqu'il a été rejeté par l'étranger. Le fait qu'il soit la 3e puissance commerciale mondiale, qu'il échange avec l'étranger, ne lui donne cependant pas le statut de puissance complète, sa puissance politique est en effet limitée. [...]
[...] La deuxième ouverture du Japon, après 1945, hisse le Japon au rang de seconde puissance économique mondiale. Enfin, de nos jours, le Japon réalise sa troisième ouverture (C. Sautter). Tout d'abord, les conditions géographiques du Japon montrent que l'ouverture est une nécessité pour lui. Le Japon a km de côtes, la mer a toujours été à la fois nourricière, et le lien de l'archipel avec l'étranger. Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, les rapports entre le Japon et l'étranger sont d'abord des rapports dominés/dominant. [...]
[...] Le Japon est entouré de pays possédant l'arme atomique (Chine, Corée du Nord, Russie). La Corée du Nord semble être la première menace, d'autant qu'elle joue l'ambiguïté sur ce domaine. Les tirs de longues portées réalisées en avril 2009 ont provoqué beaucoup d'inquiétudes. En ce qui concerne la Russie, les litiges sont davantage d'ordre territorial. Les îles Kouriles appartiennent à la Russie, mais sont revendiquées par le Japon. Ces îles sont stratégiques pour la Russie, car elles se situent entre la mer d'Okhotsk et l'océan Pacifique, elles permettent à la Russie d'avoir un accès aux mers chaudes, car la mer d'Okhotsk est souvent gelée. [...]
[...] Donc le Japon a semblé et semble pratiquer une politique d'ouverture voire d'expansion. L'étranger a été ou bien sous son joug, ou bien le moteur de sa croissance économique. Cependant, cette ouverture, ces relations tous azimuts avec l'étranger se sont souvent avérées limitées. Le Japon, pour privilégier sa puissance se replie souvent sur lui-même ou du moins, il semble se détourner de l'étranger. A plusieurs reprises, le Japon entretient des relations conflictuelles avec l'Etranger proche et lointain. Durant la décennie perdue, le Japon semble ne pas s'adapter à la mondialisation. [...]
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