La IVème République a permis la transmission du modèle républicain. À l'issue du conflit, ce qui a permis à la république de repartir, c'est une très forte exigence démocratique, un besoin de démocratie : refus des totalitarismes, désir de bonheur et de paix. Volonté de reformer l'unité nationale : unanimité euphorique mais de façade. Il va y avoir très vite des divergences sur l'identité précise de cette nouvelle république, et surtout sur son type.
La IVème République a mauvaise réputation : république mal aimée et discréditée. L'héritage de la IVème République est l'instabilité politique, les excès du parlementarisme (discours gaullien). Malgré la volonté de ne pas reproduire les mauvais aspects de la IIIème République en la modernisant, on va retomber dans les mêmes travers de l'instabilité et De Gaulle l'appellera le « régime des partis ».
[...] Dans le bilan positif, il y a aussi l'amorce d'une politique étrangère cohérente : début de la construction européenne mai 1950 : déclaration Schuman), adhésion à l'OTAN le 4 avril 1949, question de la politique de défense européenne (problème : réarmer l'Allemagne de l'Ouest > un traité est signé par les 6 Etats membres : traité de la CED par Pleven de mai 1952 > c'est la ratification qui va poser problème). La troisième force a été une période d'instabilité avec des gouvernements qui n'excèdent pas huit mois. Il faut constituer des coalitions qui sont précaires : la question économique divise, tout comme la question scolaire. La troisième force va se désagréger à propos de la question scolaire : sous Vichy, c'est le clan clérical qui a progressé. À l'issue de la guerre, on n'est pas revenu sur les largesses accordées aux établissements religieux. Le débat est à nouveau latent. [...]
[...] Trois gaullistes vont démissionner, le traité va être rejeté et les trois vont réintégrer le gouvernement, tandis que trois ministres MRP vont partir. La CED a été rejetée avec 55 voix de majorité dans une atmosphère absolument passionnées, ce qui crée des divisions à l'intérieur des partis. Les communistes et les gaullistes l'ont rejeté : pour défendre la nation, et contre le péril germano-américain. Le MRP va en vouloir à Mendès-France, l'accusant de porter la responsabilité du rejet de la CED. La solution sur le plan de la politique européenne va consister à faire entrer la France dans l'OTAN. [...]
[...] L'Assemblée autorise la ratification des traités et peut défaire les gouvernements. Le pouvoir exécutif : Le président de la République a un rôle très diminué par rapport à la IIIe république, il est élu pour 7 ans par le Parlement réuni en Congrès à Versailles (suffrage universel indirect) à la majorité absolue des suffrages sans limites au nombre de tour de scrutin. Il ne peut donc y avoir de président de la république avec une majorité relative. Il ne peut exercer que deux mandats, il est politiquement irresponsable et sans pouvoir réel. [...]
[...] Il espère jouer la stratégie du recours et du rappel, même si ca va prendre plus de temps. C'est le parlementarisme qui l'emporte. Les trois grands partis MRP, PCF, SFIO signent une Charte de collaboration (23 janvier 1946 mai 1947) qu'on va appeler le tripartisme. C'est une charte de non- agression et de bonne entente, et c'est dans ce contexte-là que va être élaboré le premier projet de Constitution. Il est adopté par l'Assemblée, nettement d'inspiration socialisante, et qui propose un système avec une seule Assemblée, projet de monocaméralisme sans contrepoids, et le pouvoir exécutif était placé en dépendance totale de l'Assemblée nationale, avec un pouvoir de dissolution. [...]
[...] Le pouvoir va passer aux mains de l'armée, le maintien de l'ordre étant confié au général Massu et à sa division de parachutistes, en menant la bataille d'Alger, c'est-à-dire rétablir l'ordre par des méthodes spéciales. Le gouvernement politique laisse faire, et donne l'impression de ne plus contrôler les choses. L'échec du mollétisme. Il y a des difficultés externes. L'expédition de Suez se solde par un fiasco international (cf. ONU et pressions russo-américaines). La majorité parlementaire se désagrège parce qu'au sein même du gouvernement, on désapprouve ce qui se passe en Algérie. [...]
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