« Nous proclamons par la présente la création de l'Etat Juif en terre d'Israël (Palestine), qui portera le nom d'Etat d'Israël [...] L'Etat d'Israël sera ouvert à l'immigration des Juifs de tous les pays où ils sont dispersés ; il veillera au développement du pays au bénéfice de tous ses habitants ; il sera fondé sur les principes de liberté, de justice et de paix ainsi que cela avait été conçu par les prophètes d'Israël ; il assurera une complète égalité sociale et politique à tous ses citoyens, sans distinction de religion, de race ou de sexe ; il garantira la liberté de culte, de conscience, d'éducation et de culture ; il assurera la protection des Lieux saints de toutes les religions, et respectera les principes de la Charte des Nations unies. »
Cet extrait de la Déclaration d'Indépendance de l'Etat d'Israël, proclamée le 14 mai 1948 par David Ben Gourion, pose de suite un problème qui est l'enjeu central de la question de la tourmente religieuse en Israël : l'Etat hébreu est-il un système politique où la souveraineté est exercée par le peuple et où le principe de l'égalité des citoyens est respecté, ou une forme de gouvernement dans laquelle l'autorité est exercée par un souverain de droit divin. En d'autres termes, Israël est-elle une Démocratie ou une Théocratie ?
Si on ne peut pas nier le caractère juif de l'Etat d'Israël, il semble pourtant que l'existence d'un Etat juif et démocratique ne soit pas si paradoxale. Néanmoins au travers des nombreuses critiques auxquelles Israël doit faire face, on peut se demander si Israël est une démocratie comme les autres.
[...] C'est la loi du Retour qui est généralement mise en cause. Les arguments le plus souvent avancés sont les suivants : l'Etat d'Israël vise à constituer un Etat mono ethnique où l'ethnie de base se définit par un critère qui s'apparente fort à un critère de pureté raciale puisqu'il y essentiellement question d'un lien de descendance. L'instrument principal de cette conception à la base de toute l'idéologie sioniste est précisément, pour ses détracteurs, la loi du Retour. Il apparaît que la discrimination introduite par la loi du Retour est évidemment une discrimination entre Juifs et non-Juifs, particulièrement en ce qui concerne les règles relatives à l'immigration et à l'acquisition de la nationalité israélienne. [...]
[...] La présentation de cette loi par le Premier ministre David Ben Gourion, lors de l'ouverture des débats à la Knesset est particulièrement intéressante : La loi du Retour est l'une de lois les plus fondamentales de l'Etat d'Israël. Cette loi stipule que ce n'est pas l'Etat qui accorde le droit de venir s'installer ici au Juif de l'étranger, mais que ce droit lui appartient du fait même qu'il est Juif, à la seule condition qu'il exprime le désir de se joindre aux habitants du pays. Il n'y a pas en Israël de privilège des Juifs sur les non-Juifs. [...]
[...] Israël : démocratie ou théocratie ? Introduction Nous proclamons par la présente la création de l'Etat Juif en terre d'Israël (Palestine), qui portera le nom d'Etat d'Israël [ . ] L'Etat d'Israël sera ouvert à l'immigration des Juifs de tous les pays où ils sont dispersés ; il veillera au développement du pays au bénéfice de tous ses habitants ; il sera fondé sur les principes de liberté, de justice et de paix ainsi que cela avait été conçu par les prophètes d'Israël ; il assurera une complète égalité sociale et politique à tous ses citoyens, sans distinction de religion, de race ou de sexe ; il garantira la liberté de culte, de conscience, d'éducation et de culture ; il assurera la protection des Lieux saints de toutes les religions, et respectera les principes de la Charte des Nations unies. [...]
[...] La légende prétend que Theodor Herzl aurait eu la révélation de l'idée nationale juive en entendant les cris antisémites de la foule déchaînée au moment de la dégradation du capitaine Dreyfus en janvier 1895. Cependant s'il y a une part de vérité dans cette légende, cela est réducteur de l'ampleur du travail de Herzl. Car sa préoccupation d'Herzl sujet de la question juive est bien plus ancienne. Herzl réfléchit à des solutions qui permettraient de résoudre le problème de la haine contre les Juifs. [...]
[...] Mais ce n'est pas l'Etat d'Israël qui accorde au Juif le droit de revenir en Israël. Ce droit a précédé l'existence de l'Etat et c'est lui qui en a permis l'édification. Ce droit a sa source dans le lien qui ne s'est jamais distendu entre le peuple et sa patrie. Ce lien a été formellement reconnu par le droit des gens. Le droit au Retour apparaît comme un droit à part entière de tout Juif. Il s'agit d'une possibilité qui lui est offerte, l'Etat d'Israël se trouvant engagé à permettre l'immigration de chaque Juif. [...]
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