ONG islamiques, éthique islamique, islam, zakat, umma, communauté musulmane
Tout d'abord, le rôle des ONG islamiques diffère profondément de celui des ONG occidentales. « En effet, la fonction même de ces organisations impose une position centrale dans les sociétés au sein desquelles elles articulent et fondent leurs actions. Dès lors, il faut considérer leurs interventions dans le cadre plus large de nations au fonctionnement politique, social et religieux particulier. Ainsi, force est de constater que la structuration-même des sociétés islamiques où les antagonismes paraissent fortement accentués, qu'il s'agisse de répartition de richesses ou de fermeture des voies d'accès à la politique, et influent sur le rôle et la place réelle des ONG dans ces pays. »
[...] « Ainsi, le caractère spirituel de ces ONG fonde l'engagement humain et civil. » ONG islamiques : quand l'humanitaire se mêle au politique Dès leurs débuts, les ONG islamiques ont été liées à des opérations militantes voire militaires, mais cela n'enlève cependant rien à leurs actions purement humanitaires. En effet, dès les années 1980, le but de certaines ONG islamiques résidait bien dans une volonté de secourir leurs « frères et sœurs », mais aussi, comme déjà explicité, de préserver la communauté musulmane. [...]
[...] Dans ce contexte, des associations caritatives islamiques prennent leurs distances avec des activités militaires. En outre, en se présentant uniquement comme organisations humanitaires, ces dernières s'assurent une diversification de leurs soutiens, aussi bien au niveau financier que symbolique, avec des ONG qui seront bientôt reconnues internationalement comme l'Islamic Relief Worldwide. Ces conversions vers le « tout humanitaire » ont parfois coûté aux ONG de virulentes critiques quant à la défense des causes du monde musulman. Pourtant, ces organisations n'ont jamais perdu de vue leur engagement islamique et, à la suite de la lutte contre le terrorisme engagée dès 2001 par l'administration Bush, beaucoup d'organisations ont été requalifiées de « terroristes » exerçant sous couvert d'actions humanitaires alors qu'elles ne sont pas du tout perçues comme telles dans leurs lieux d'actions, comme c'est le cas du Hezbollah. [...]
[...] Ainsi, la question de différencier une OGN militante ou purement « humaniste » s'avère caduque, puisque les ONG islamiques revêtent bien souvent les deux casquettes, à la fois partisane et à la fois politique. « En conclusion, les ONG confessionnelles participent d'un mouvement d'adaptation sociétal fort autant que nécessaire à leurs actions dans le substrat des sociétés islamiques. » « On note surtout que leur structuration spécifique, reposant sur une organisation « sur le fil » se caractérise par un relatif abandon des politiques sociales gouvernementales, un ancrage religieux séculaire, une fermeture traditionnelle de l'espace politique et, dans le même temps, une démocratisation augmentée de l'espace publique, revendiqué, visant à aider et donner au peuple un recours via des moyens de subsistance indispensables, s'inscrivant au-delà du secours humanitaire. [...]
[...] Les ONG islamiques sont-elles militantes ou humanistes ? Tout d'abord, le rôle des ONG islamiques diffère profondément de celui des ONG occidentales. « En effet, la fonction même de ces organisations impose une position centrale dans les sociétés au sein desquelles elles articulent et fondent leurs actions. Dès lors, il faut considérer leurs interventions dans le cadre plus large de nations au fonctionnement politique, social et religieux particulier. Ainsi, force est de constater que la structuration-même des sociétés islamiques où les antagonismes paraissent fortement accentués, qu'il s'agisse de répartition de richesses ou de fermeture des voies d'accès à la politique et influent sur le rôle et la place réelle des ONG dans ces pays. [...]
[...] En effet, les actes humanitaires font partie intégrante de la pratique de la religion, que ces actes soient obligatoires (Zakat) ou simplement fortement encouragés. En outre, cette solidarité et ces actes humanitaires dépassent les frontières simplement religieuses puisqu'elles s'appliquent à tous, y compris les non-musulmans, mais aussi les animaux et la nature. Ces actes de bienfaisance s'imposent au croyant au même titre que la pratique de la prière ou du jeûne annuel. Ainsi, pour le musulman, et selon l'éthique musulmane, accomplir une action humanitaire revient à se racheter de ses péchés et à mériter une « bonne part » dans l'au-delà, à savoir le paradis. [...]
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