Avec les attaques terroristes de septembre 2001 contre les États-Unis s'est produit un regain de conscience de la menace terroriste islamiste en Occident, accompagné d'un amalgame relativement commun entre les notions d'Islam, de fondamentalisme, d'islamisme ou encore de terrorisme. Avant d'étudier plus avant l'influence du radicalisme musulman aujourd'hui, il paraît donc nécessaire de revenir brièvement sur ces quelques notions.
L'Islam est la religion monothéiste pratiquée par les musulmans, soit 1,2 milliard de personnes (1/5ème de la population mondiale). Contrairement aux autres religions, l'Islam connaît un réveil depuis les années 70 qui se traduit par un fondamentalisme religieux.
Ce fondamentalisme correspond à un respect strict du Coran dans la vie quotidienne. La charia (la loi islamique) est la base juridique de l'État et souvent le pouvoir s'appuie sur des structures religieuses. C'est le cas en Arabie Saoudite depuis 1922, mais aussi en Égypte depuis 72, en Algérie depuis 84 ou encore au Pakistan, depuis 85.
L'islamisme va plus loin. C'est une idéologie politique (et non un courant religieux comme le sunnisme ou le chiisme) qui vise à la conquête du pouvoir afin de mettre en place un état islamique. Le but est d'islamiser les institutions, l'économie et la société. Mais cette prise de pouvoir peut se faire de manière légale, comme en Algérie ou en Turquie, ou bien violente, comme dans le cas de la révolution iranienne.
[...] L'Islam radical est-il un acteur majeur ? L'Islam radical est-il un acteur majeur ? Introduction : Avec les attaques terroristes de septembre 2001 contre les Etats-Unis s'est produit un regain de conscience de la menace terroriste islamiste en Occident, accompagné d'un amalgame relativement commun entre les notions d'Islam, de fondamentalisme, d'islamisme ou encore de terrorisme. Avant d'étudier plus avant l'influence du radicalisme musulman aujourd'hui, il paraît donc nécessaire de revenir brièvement sur ces quelques notions. L'Islam est la religion monothéiste pratiquée par les Musulmans, soit 1,2 milliards de personnes de la population mondiale). [...]
[...] L'émergence d'un activisme multiforme. Il faut néanmoins noter que l'activisme musulman n'a pas adopté une forme unique. Plusieurs tendances se sont succédé au fil des décennies. Xavier Raufer distingue 3 formes de violence politique issue du Moyen-Orient : le terrorisme euro-palestinien des années 1970, le terrorisme d'Etat des années 80 (Iran, Libye, Syrie ) et le terrorisme islamique depuis le début des années 90. Cette dernière vague s'inspire des 2 premières, s'y réfère, mais est en rupture : ses motivations, ses acteurs et ses méthodes ne sont pas les mêmes. [...]
[...] Leur grand nombre empêche la lisibilité politique de l'organisation, d'autant plus qu'Al-Qaïda possède un grand nombre d'antennes et inspire beaucoup de groupuscules extrémistes indépendants. Il est donc difficile de parler de l'islam radical comme d'un acteur étant donné son manque d'unité et de cohésion. Par ailleurs, ses ressources financières sont limitées puisqu'elle ne bénéficie pas du cadre de l'Etat ni de la finance islamique. Ses moyens viennent donc essentiellement de donations privées, du Golfe en général, ou de la fortune personnelle des membres (la famille Ben Laden étant par exemple très riche). [...]
[...] Conclusion : On peut donc conclure que si l'islamisme et bel et bien un acteur politique majeur de nos jours, avec notamment son arrivée démocratique au pouvoir en Turquie et en Palestine, l'Islam radical reste un courant marginal. Son impact est certes symboliquement puissant, mais son caractère dissous et son manque de ressources propres l'empêchent d'être un acteur influent dans le jeu international. Certains considèrent même que le radicalisme affaiblit la force d'influence de l'islamisme dans sa globalité, en le décrédibilisant et en suscitant la méfiance de la communauté internationale. [...]
[...] Il montre aussi qu'Al-Qaïda, profitant de l'amalgame américain, a créé de vrais liens entre ces différents conflits : l'Iran s'est ainsi installé dans le conflit au Proche-Orient et dans l'Iraq occupé, renforçant ainsi sa position internationale. Par ailleurs, le radicalisme croissant en Europe a fait se multiplier les crises, avec l'affaire du voile à l'école ou celle des caricatures. c. Méfaits psychologiques, nanisme stratégique. Pour l'instant toutefois, l'unité est loin d'être réalisée et la capacité de nuisance de l'Islam radical reste avant tout psychologique et symbolique. Les attentats du 11 septembre ont été perçus comme la preuve de l'impossibilité pour les pays occidentaux de s'isoler des conflits au Moyen- Orient et d'ignorer les préoccupations sécuritaires. [...]
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