Traditionnellement, l'administration publique iranienne, fondée sur une base de centralisation forte, était au service d'un pouvoir central à compétence nationale ou locale. Elle était toujours à la disposition d'une autorité placée en position centrale dans le système institutionnel iranien, dotée d'un pouvoir de décision qui couvrait les champs de l'ensemble des compétences nationales, régionales ou départementales, et donc capable de trancher et d'arbitrer. L'Iran actuel, l'héritier d'un grand empire appelé autrefois Perse était caractérisé par ce qu'on pourrait appeler «politiquement le despotisme asiatique et administrativement la centralisation excessive ». Le meilleur chemin pour ne pas tomber dans ce piège consiste à faire d'abord une étude des divers fondements de la décentralisation en tant qu'une nécessitée politique et administrative pour un pays comme l'Iran, trois fois plus grand que la France, et un pays multiethnique qui souffre d'une géopolitique très instable et très agité. La décentralisation est une oeuvre complexe qui est basée au moins sur trois fondements essentiels exposés dans les trois parties suivantes : les fondements historiques (I), les fondements sociologiques (II) et les fondements juridiques (III). C'est en effet à partir d'une analyse réel des ces trois fondements primordiales qu'on sera capable d'évaluer le système actuellement en place.
[...] Conclusion Malgré l'existence d'un certain nombre d'autres grands centres urbains à travers le pays et en dépit du fait que depuis plus de quarante ans des efforts sont faits pour encourager la décentralisation , l'Iran reste un pays extrêmement centralisé. Téhéran et non seulement important du point de vue administratif, économique et culturel, il est aussi important sur le plan politique. C'est dans cette ville que se décident les options politiques fondamentales, que se focalisent toutes les tensions politiques et sociales qui parcourent le pays. Tout ce qui se passe à travers le pays ne prend une dimension nationale que s'il prend un écho au cœur de l'État, c'est-à-dire Téhéran. [...]
[...] Traditionnellement, l'administration publique iranienne, fondée sur une base de centralisation forte, était au service d'un pouvoir central à compétence nationale ou locale. Elle était toujours à la disposition d'une autorité placée en position centrale dans le système institutionnel iranien, dotée d'un pouvoir de décision qui couvrait les champs de l'ensemble des compétences nationales, régionales ou départementales, et donc capable de trancher et d'arbitrer. L'Iran actuel, l'héritier d'un grand empire appelé autrefois Perse[1] était caractérisé par ce qu'on pourrait appeler «politiquement le despotisme asiatique et administrativement la centralisation excessive Le meilleur chemin pour ne pas tomber dans ce piège consiste à faire d'abord une étude des divers fondements de la décentralisation en tant qu'une nécessité politique et administrative pour un pays comme l'Iran, trois fois plus grand que la France, et un pays multiethnique qui souffre d'une géopolitique très instable et très agitée. [...]
[...] Les différentes tentatives de décentralisation sur une longue période n'étaient que des efforts de façade, ce que M. Harrissinejad qualifie une décentralisation en trompe-l'oeil[5] En février 1979 la révolution islamique a eu lieu et a mis fin à la monarchie. Les révolutionnaires désiraient tellement le rétablissement des collectivités locales qu'ils ont voté une loi, avant la rédaction même de la Constitution, sur les conseils locaux Cela peut s'expliquer par la tendance très forte qui existait au sein de la société révolutionnaire à démocratiser ou peut-être à populariser toutes les affaires politiques administratives[6]. [...]
[...] Le règne de la vérité et de la justice du Coran[12]'' (Principe 1er). Si elle fait référence au principe d'une administration décentralisée, elle le perçoit accompagné d'un concept islamique qui lui donne une coloration idéologique, ce qui laisse la place aux certaines ambiguïtés et incertitudes sur le sort des conseils en Iran. Dans le principe sept de la Constitution, énumérant certains organes électifs dont les conseils locaux la Constitution mentionne deux versets de Coran, cités littéralement: Selon les commandements du noble Coran : ceux qui délibèrent entre eux au sujet de leurs affaires'' et les consultent sur toute chose'', les assemblées consultatives : L'Assemblée consultative islamique, les conseils provinciaux, régionaux, municipaux, locaux, cantonaux, de villages et autres font parties des centres de décision. [...]
[...] Dans ce processus la décentralisation et la démocratie locale devraient être placées au premier rang et c'est en fondant sur les bases solides qu'elle peut résister et entrer dans les acquis sociaux de ce pays. Pour cela le parcours est long, la marche est lente et le raccourci est impossible. Le nom qui a été donné à ce pays jusqu'en 1935, date a laquelle le nom Iran est devenu officiel par une décision du gouvernement à l'époque du Reza Chah. Dictionnaire Encyclopédique QUILLET, éd, Quillet, Paris Kamaladdin Herissinejad, La décentralisation territoriale en Iran: une expérience manquée. [...]
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