Internet et militantisme, peut-on sauver le monde en un clic, bénévolat, altruisme, revendications, secteur associatif, mobilisation citoyenne, crowdfunding, réseaux sociaux, action collective, e-démocratie, nouvelles formes d'engagement, limites d'internet, lien social
On peut entendre à l'heure actuelle deux discours concernant l'engagement. D'une part, un discours qui parle d'égoïsme et d'individualisation pour dénoncer un manque d'engagement, surtout de la part de jeunes générations et d'autre part, on assiste à des mobilisations nombreuses sur des causes très variées en un temps record : en une semaine par exemple plusieurs mobilisations sont visibles concernant les réfugiés, l'environnement, ou même les taxes sur les protections hygiéniques féminines… Le fait est qu'on n'assiste pas à un "désengagement" des individus, mais plutôt à l'émergence de nouvelles formes d'engagement. Selon E. Neveu, il y a quatre "points" de rupture pour l'engagement d'aujourd'hui : les valeurs et revendications, l'organisation et les modes d'action, le rapport au politique et enfin l'identité des acteurs.
Cette tendance résulte d'évolutions politiques, économiques, sociales et culturelles qui apparaissent dans de nombreux domaines. Concernant l'engagement dans le secteur associatif, on peut dire qu'il y a plusieurs formes d'engagement : de manière traditionnelle on parle de bénévoles, volontaires, salariés, stagiaires... Mais l'engagement, dont la définition est vaste, est surtout l'idée d'accomplir un projet correspondant à des valeurs dans un espace commun. L'engagement c'est avant tout la réciprocité, le lien entre les partis. Cette définition recoupe les motivations principales d'une personne qui s'engage à savoir l'altruisme, l'estime de soi et la sociabilité. Ainsi, l'engagement aujourd'hui correspond à une réalité plus vaste que l'idée traditionnelle que l'on en a et recoupe plusieurs degrés d'investissement.
[...] Internet et militantisme : peut-on sauver le monde en un clic ? On peut entendre à l'heure actuelle deux discours concernant l'engagement. D'une part, un discours qui parle d'égoïsme et d'individualisation pour dénoncer un manque d'engagement, surtout de la part de jeunes générations et d'autre part, on assiste à des mobilisations nombreuses sur des causes très variées en un temps record : en une semaine par exemple plusieurs mobilisations sont visibles concernant les réfugiés, l'environnement, ou même les taxes sur les protections hygiéniques féminines Le fait est qu'on n'assiste pas à un désengagement des individus, mais plutôt à l'émergence de nouvelles formes d'engagement. [...]
[...] La cause prime sur le groupe ou l'association. Ainsi, une seule personne sans organisation, compétence ou expérience peut décider de défendre une cause sur internet. On voit alors des formes d'engagement apparaitre sans pourtant s'appuyer sur les logiques classiques de l'association à savoir la présence de locaux, d'organisation Ainsi, certains mouvements sont nés d'internet et n'ont vécu que pour une cause comme le mouvement les indignés ou Occupy Wall Street L'engagement parfois peut même prendre la forme d'un simple groupe Facebook menant à des actions concrètes, par exemple le projet #1dechetparjour pour inciter à prendre soin de la propreté de la ville de Marseille. [...]
[...] De même, internet ne peut remettre fondamentalement en cause ce qui existe et notamment l'idée de hiérarchie ou d'organisation. Les codes sont différents, mais le principe subsiste. Sur internet, quel que soit l'engagement, il y a toujours des fondateurs des modérateurs par exemple et toujours des nouveaux venus. Au quotidien, la hiérarchie n'est pas ressentie, mais au moment d'organiser un évènement ou de prendre une décision, il y en a une. De même, l'idée que tous les membres sont égaux est remise en cause par une autre réalité : l'avis de chacun n'est pas pris en compte de même façon. [...]
[...] F., L'internet militant : Mouvement social et usages des réseaux télématiques, CEMTI Ion. J., La fin des militants ? , éd. de L'atelier Lambli. F., Saleres. C., Ragi. T., Labadie. F., Militantisme associatif Agora débats/jeunesses, L'engagement syndical et associatif des jeunes. pp. 28-39. [...]
[...] Cependant, dans les associations classiques qui s'adaptent aux nouvelles formes d'engagement, la question du lien social se pose également notamment sur les questions suivantes : comment fidéliser des engagés qui se manifestent ponctuellement ou d'abord via internet ? Comment intégrer ces nouveaux engagés dans la structure ? Comment mettre en relation les anciens de l'association qui ne manipulent pas forcément internet avec ceux qui le maitrisent et ceux qui suivent l'association uniquement à distance par exemple ? Pour les associations, même si la forme de l'engagement peut être plus souple, il y a souvent la recherche d'un engagement tout de même durable. [...]
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