La République Fédérale Allemande ou RFA fût constituée en 1949 sous la pression des puissances occidentales. Ces dernières devaient répondre à la menace soviétique et régler le problème allemand. Konrad Adenauer (premier chancelier de la RFA) et les alliés mirent en place une constitution reposant sur une Loi fondamentale. Ce texte vise deux objectifs prioritaires : l'unité et la démocratie. Politiquement parlant, le système ouest-allemand repose sur des conditions de fonctionnement très précises. Par exemple, la fondation de partis extrêmes est strictement interdite dans la Loi fondamentale de 1949. En effet, le système consensuel allemand exige que la République fédérale soit gouvernée au centre et que les principaux mouvements politiques deviennent de grands partis populaires modérés. Cette vision de la politique ne s'inscrit pas uniquement dans une perspective délibérée, elle est également le fruit d'un contexte internationale et d'un héritage historique. Cela nous amène à nous poser la question suivante : en quoi la Loi fondamentale de 1949 dans la République Fédérale Allemande contribue t-elle à la stabilité politique du régime ? Voir l'unité politique allemande comme réponse au passé (I), nous permettra de comprendre le choix du régime allemand de s'engager dans une démocratie libérale pour reconstruire le pays (II).
[...] L'interdiction des parties extrêmes dans la Loi fondamentale de 1949 en RFA La République Fédérale Allemande ou RFA fût constituée en 1949 sous la pression des puissances occidentales. Ces dernières devaient répondre à la menace soviétique et régler le problème allemand. Konrad Adenauer (premier chancelier de la RFA) et les alliés mirent en place une constitution reposant sur une Loi fondamentale. Ce texte vise deux objectifs prioritaires : l'unité et la démocratie. Politiquement parlant, le système ouest-allemand repose sur des conditions de fonctionnement très précises. [...]
[...] Auparavant, ils n'avaient qu'une fonction juridique sans influence sur l'autorité impériale. On leur reprochait entre autre de diviser la nation. A partir de 1949, les partis font partie intégrante du champ démocratique allemand. Ils doivent également intervenir dans tous les domaines de la vie publique, c'est en quelque sorte un lien durable et vivant entre le peuple et les organes de l'Etat. Cette idée pose les bases d'une démocratie nouvelle et libérale qui veut orienter le pays vers sa reconstruction politique. [...]
[...] On peut se poser la question car en effet, depuis quelques années, on entrevoit le développement de partis extrêmes dans la partie est de l'Allemagne. Ils ne se définissent pas comme cela pour éviter tout quiproquo avec la justice, mais leurs orientations politiques soulèvent quelques interrogations. Bibliographie Pierre-André Taguieff, L'illusion populiste : de l'archaïque au médiatique, Berg international Ed., DL2002 Alexandre Dorna, Le populisme, Presses universitaires de France Pierre-André Taguieff, Le retour du populisme, Encyclopaedia Universalis Guy Hermet, La trahison démocratique, Flammarion Y.Meny et Yves Surel, Par le peuple, pour le peuple, Fayard Hans-Georg Betz, La droite populiste en Europe, Éd. [...]
[...] L'un des aspects très particulier de cette Loi fondamentale de 1949 repose dans l'article 21. Ce dernier trace les voies d'un remodelage politique. Il interdit les partis qui d'après leurs buts ou d'après l'attitude de leurs adhérents, cherchent à porter atteinte à l'ordre fondamental libre et démocratique, à le renverser ou à compromettre l'existence de la République fédérale d'Allemagne. D'autre part, les partis doivent faire la transparence sur leurs gestions et répondre à certaines obligations, telles que le respect de la démocratie. [...]
[...] Nous venons de le voir les principes démocratiques sont clairement inscrits dans la Constitution de 1949. On pense bien évidement à la séparation des pouvoirs ou à la souveraineté populaire. La stabilité politique qui a caractérisé la République fédérale de sa fondation à nos jours, tient certes à celle des institutions mais aussi au système des partis qui permit, depuis 1949, l'alternance des deux principaux partis politiques du pays. Cette stabilité n'aurait pu être envisageable sans l'adoption de mesures strictes comme celle de l'article 21. [...]
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