Tout d'abord, deux petits points sur le débat qui nous est proposé par le dossier, à savoir l'utilité d'une relation de complémentarité entre les RI et l'histoire. La question est en fait de savoir si l'une peut se passer de l'autre et si cela est souhaitable.
Pourquoi ce débat aujourd'hui ? Et bien cela tient tout d'abord au contexte particulier de la naissance et du développement des RI aux USA et en GB, où les RI se st constituées depuis longtemps (entre-2-gu) comme discipline autonome dont les universitaires et spécialistes ont rapidement et vigoureusement défendu les frontières contre les autres sciences sociales. A contrario, en France par exemple, la question ne se pose même pas ou n'apparaît pas comme un enjeu majeur puisque l'interdisciplinarité, du fait de la faible institutionnalisation de la discipline et du retard de celle-ci, est devenue une caractéristique de l'étude des RI françaises (on le verra dans l'exposé sur l'Ecole française).
Par ailleurs, ces textes ont tous rapport avec une question fondamentale qui a été au coeur des fameux « débats inter- paradigmatiques » des RI (Cf. BATT), à savoir : comment faire de la recherche en RI ? Et nous allons voir qu'ici, le débat s'axe autour de cette question en se référant au [...]
[...] dossiers du thème). ( Les 2 disciplines ne sont pas faites d'un bloc : M. MANN : l'histoire et la structure des sociétés s'expriment en termes d'interrelations entre les 4 sources du pouvoir social : idéologique, économique, militaire et politique Cela est rappelé par . qui mentionne l'existence de différents courants historiographiques à l'intérieur de la disc de l'histoire diplomatique, ainsi que par J. LEVY, p23, qui souligne d'une part qu'il existe des différences à l'intérieur même des disc, et d'autre part que par ex., les historiens et th des RI qui travaillent sur la guerre ont plus en commun que certains théoriciens de RI entre eux du fait des divergences inter- paradigmatiques à l'intérieur des RI. [...]
[...] ( Sur les méthodes : EN effet, l'histoire peut aussi se servir de la th : Cf. expérience de SCHROEDER p32 qui précise d'ailleurs que le détaillisme dont on taxe souvent les historiens n'est pas un but en soi. Comme ex p34, SCHROEDER prend les peintres impressionnistes et plus particulièrement les pointillistes du XIX° : l'intérêt n'est pas aux petits points de couleurs qu'ils réalisent sur leur toile ms à l'ensemble du tableau que cela produit lorsqu'on se recule un peu pour le contempler. [...]
[...] MORGENTHAU : volonté de présenter une théorie de la politique internationale en accord avec les faits et [ ] conséquente avec elle-même avec pour but d' apporter ordre et signification à une masse de phénomènes qui, sans cela, resteraient sans lien et inintelligibles in Politics Among Nations. The struggle for Power and Peace et in Th des RI, p29, BATT. Dans ses analyses en effet, MORGENTHAU reste attaché à l'histoire diplomatique tt comme à la philosophie politique, et ce malgré les 6 postulats qu'il avait fourni au réalisme pour fonder une seule sc de la politique internationale in PAN et BATT p88. ( Pour les transnationalistes : voir l'évolution du système des E. [...]
[...] ELMAN p4, LEVY p au détriment des méthodes qualitatives. C'est de là que vient l'exclusion mutuelle des 2 méthodes et donc de la théorie des RI, qui s'est voulue expressément ‘scientifique' à l'image du positivisme des sciences dures, et de l'histoire, qui n'a apparemment aucune vocation prédictive et se réclame du domaine des sciences humaines. Pourtant, ce qui nous est bien souligné dans les textes, c'est que les 2 disciplines st des sous disciplines, champs des sciences sociales. Dès lors, l'idée d'un fruitful dialogue apparaît ; et nous allons voir dans quelle mesure celui-ci est nécessaire et souhaitable. [...]
[...] Des différences qui ne sont pas insurmontables. Points communs entre les deux disciplines : un réel common ground ( Histoire diplomatique et th RI sont des sous champs des sciences sociales : ELMAN p : two subfields ( Existence de des débats dans les 2 disciplines car ce ne st pas des sciences dures, même si elles ont eu la tentation d'y prétendre. Par ex, dans les deux cas, leurs vertus prédictives sont régulièrement mises en doute : l'histoire ne se répétant pas certaines issues pourraient surprendre ceux qui tenteraient d'anticiper le futur aux vues des évènements passés (comparatisme qui peut s'avérer erroné : ex : pas d'aide de la Fr en Irak alors que appui des Us en 1945) ; pour les RI, c la même chose (Cf. [...]
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