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A l'heure où les interrogations autour du véritable rôle des syndicats, ou du moins de leur influence, se multiplient, le Nouveau Parti Démocratique (NPD) semble apporter un élément de réponse. En effet, ce parti politique à tendance socialo-démocrate, c'est à dire qui s'inscrit au sein même du courant socialiste, entretient des liens privilégiés avec les mouvements syndicaux, aussi bien au niveau idéologique qu'au niveau structurel.
L'étude de son institutionnalisation démontre qu'elle est un formidable moyen pour ses membres de bénéficier d'une tribune de choix, à l'égard de la scène politique notamment. Cependant, les résultats électoraux mitigés du NPD viennent tempérer notre engouement quant à la forme institutionnelle choisie.
Tout d'abord, qu'est ce que l'institutionnalisation ? Cette dernière se déroule dans le cadre du système politique. Elle a pour but de reconnaitre des organisations qui influencent la vie politique et qui, de fait, voit leur légitimité, jusqu'alors seulement sous-entendue par le biais de négociations plus ou moins équilibrées, totalement affichée. Elle permet de prendre racine de manière permanente, la plupart du temps du moins, dans l'appareil étatique d'un pays.
Ainsi, tout au long de la démonstration qui va suivre, il convient d'essayer de répondre à la question suivante, à savoir en quoi l'institutionnalisation du NPD a modifié les rapports de force avec le syndicalisme au Canada ?
A cette fin, l'apparition progressive du NPD (I) va venir éclairer la spécificité de son processus d'institutionnalisation (II) ainsi que sa relation particulière avec les syndicats (III).
[...] Leur mode de pensée est un subtil équilibre puisque les chiffres à propos de la criminalisation des drogues démontrent que seulement 10% des substances illicites sont stoppées. Par conséquent, elle engendre plus de méfaits que de bienfaits. Leur idée est de sensibiliser les gens plutôt que de les pénaliser en leur démontrant les dangers de ces drogues, la prévention et le contrôle de la consommation sont pour eux la solution. Encore une fois, le NPD démontre, par ses bonnes intentions, qu'il est possible pour tous de vivre dans un État proprement démocratique, tout en gardant un contrôle sur la situation[7]. [...]
[...] Malgré une concentration individuelle du pouvoir moins grande au NPD que dans les autres partis fédéraux, elle reste relativement importante[8]. De plus, les syndicats disposent également d'une place de choix, bien que contrôlée, dans la structure du NPD. De manière générale, les organes centraux du parti s'assurent qu'il y ait un maximum de 25% des instances décisionnelles qui soit occupé par des syndicats. Ces forces syndicales sont donc minoritaires en termes de pouvoir certes, mais ils agissent de manière très organisée et œuvre à une fin commune à l'intérieur même du NPD. [...]
[...] Le score du NPD, tout au long de son existence, va représenter environ 18% de l'électorat au fil des suffrages[14]. En effet, ce qui a toujours nuit au NPD pour établir davantage son influence dans le Parlement, nous allons le voir dans la seconde partie, ce sont ses rapports avec le Québec. En 1983, il perd des points d'appuis, son pouvoir ne se maintient qu'au Manitoba au provincial. En 1993, le NPD obtient son pire résultat avec seulement 9 sièges et du vote. Il perd son statut officiel au Parlement canadien. [...]
[...] Ces 25% sont cependant bien au dessus de la moyenne de tous les autres partis politiques. De plus, lors du choix du chef, les syndicats disposent de 25% du vote. Ce chiffre est élevé si l'on considère leur unité[9]. Le financement syndical du NPD représente, en moyenne du financement total du NPD, mais depuis la loi de 2006 sur la responsabilité des partis politiques, ce dernier n'a plus le droit de recevoir de l'argent d'organisation, de syndicat et de société[11]. [...]
[...] Cette loi vise ouvertement les syndicats qui, de fait, n'avaient plus le droit de donner de l'argent aux partis politiques en général certes, mais tout en sachant que le NPD puisait une grande partie de ses ressources dans la collaboration avec les syndicats[32]. Il est à noter que cette loi provinciale ressemble étrangement à la loi fédérale de 2006 sur la responsabilité des partis politiques que nous évoquions précédemment. Cependant, ces attaques ne furent pas suffisantes pour délégitimer le mouvement. Après ce volet technique et sociétal relatif à l'institutionnalisation, il est temps de se pencher sur les relations privilégiées entretenues avec les syndicats. [...]
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