Institut Confucius, Chine, RPC République Populaire de Chine, soft power, culture chinoise, Smart Power, Xi Jinping, Beijing, langue chinoise, mandarin, Yang Jin, communisme, politique du Ruan Shili, Sharp Power, doctrine confucéenne, diplomatie chinoise
Si le 14 mars 2013, jour de l'accession au pouvoir de Xi Jinping en tant que président de la République Populaire de Chine, l'Empire du Milieu semblait conforter encore davantage sa place dominante sur le marché économique mondial, affirmant son statut « d'usine du monde », car fournissant la grande majorité des produits manufacturés aux marchés mondiaux, pour preuve la Chine est le second partenaire économique de la France, nous étions cependant forcés de constater que le pays de près 1,357 milliard d'habitants à l'époque, demeurait un nain culturel à l'échelle internationale. Mais aujourd'hui la République Populaire de Chine se rêve une nouvelle Sparte face à l'Athènes moderne, les États-Unis, bien qu'il s'agisse plus largement d'un monde occidental qui n'a pas manqué de l'humiliée durant la fin du XIXe et le début du XXe siècle entre les Guerres de l'opium et la répression de la révolte des Boxers en 1901. Si Thucydide relatait déjà ce phénomène de rivalité entre les deux puissances méditerranéennes du Ve siècle avant Jésus-Christ, Sparte, la concurrente et Athènes, la dominante, la conception d'un Soft Power, c'est-à-dire la capacité de séduction qu'un État exerce par le biais de son modèle culturel, mais également de ses valeurs, était encore relative. Pourtant, de nos jours, ce Soft Power tend à prendre une place de plus en plus importante.
[...] Il faut alors développer le Soft Power qui manque cruellement. Si cette stratégie de développement des Instituts Confucius fonctionne extrêmement bien, il reste que l'agressivité de ce développement et la volonté d'un Sharp Power Chinois au sein de ces institutions est indubitablement un frein pour le développement du Mandarin, tout du moins dans les pays développés ancrés dans la mondialisation. En effet dans les ex-membres du Tiers monde, notamment en Afrique, ces Instituts Confucius sont, non pas remis en cause, mais accueillis à bras ouverts car vu comme un moyen de remédier au déficit d'infrastructure qui gangrène la plupart des pays Africains, dont certains font partis des PMA (pays les moins avancés) n'ayant pas les ressources suffisantes pour développer le domaine de l'éducation. [...]
[...] Toujours selon Yang Jin, les régions du pacifique, proche de la Chine sont ciblés en priorité pour l'installation de nouveaux centres, car ces pays sont des voisins directs de la Chine. Un atout culturel international L'attrait culturel indéniable de ces Instituts Confucius ne doit néanmoins pas éclipser l'ambition politique qui émane de ces réseaux récents. En effet, si les Instituts Confucius déclarent pouvoir lier des partenariats avec n'importe quelle collectivité, en France et aux États-Unis les Instituts Confucius s'ancrent, en réalité presque exclusivement avec des établissements d'enseignements supérieurs. Alors pourquoi cet ancrage non-loin d'universités et d'écoles de commerce ? [...]
[...] Pour décrocher un séjour universitaire en Chine ou même pour y travailler, il faut alors disposer d'une certification obligatoire en langue : le HSK. Cette même certification peut évidemment être préparée dans un Institut Confucius. L'institut est alors un pont entre le système universitaire du pays hôte et le système d'enseignement supérieur Chinois. Le but est alors triple : premièrement, renforcer la place du système d'enseignement supérieur Chinois dans le monde face à des puissances universitaires réputées comme les États-Unis ou le Royaume-Uni. Deuxièmement, les instituts créent alors un pont qui facilite et permet de maximiser la fuite des cerveaux. [...]
[...] L'absence est politique et dans ce cadre elle démontre une volonté de contrôle absolue de l'image Chinoise. Un documentaire Canadien datant de 2017 « In the name of Confucius », « Au nom de Confucius » montre comment l'Institut culturel Chinois porte atteinte de manière grave à l'intégrité des programmes universitaires proposés au Canada et pèse de tout son poids pour les modifier, éviter l'évocation de certains passages de l'Histoire Chinoise comme l'échec de la politique du « Grand Bond en Avant » des années 1958. [...]
[...] L'institut Confucius, au service de la puissance chinoise ? Si le 14 mars 2013, jour de l'accession au pouvoir de Xi Jinping en tant que Président de la République Populaire de Chine, l'Empire du Milieu semblait conforter encore d'avantage sa place dominante sur le marché économique mondial, affirmant son statut « d'usine du monde » car fournissant la grande majorité des produits manufacturés aux marchés mondiaux, pour preuve la Chine est le second partenaire économique de la France, nous étions cependant forcés de constater que le pays de près 1,357 milliards d'habitants à l'époque, demeurait un nain culturel à l'échelle internationale. [...]
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