Dissertation mettant en lumière l'instabilité de la Quatrième République. Dans le chapitre 11 de Démocratie et totalitarismes, R. Aron s'interroge sur les causes de l'instabilité gouvernementale qui touche les régimes parlementaires français et particulièrement celui de la IVème République. Pour lui, la cause de cette instabilité réside dans les caractéristiques du système français des partis. Cette dissertation analyse les causes profondes de l'instabilité.
[...] cette Constitution qui institue un parlementarisme bicaméral (avec l'assemblée nationale élue au suffrage universel direct pour 5 ans et le conseil de la République élu pour 6 ans au scrutin indirect départemental) est le fruit d'un compromis entre MRP, PS et PC. Très vite, la IVe République dévoile des failles systémiques que tentent d'élucider certains philosophes. C'est le cas de R. Aron qui, dans son ouvrage Démocratie et totalitarismes, s'interroge sur les causes de l'instabilité gouvernementale qui touche la IVe République. Selon lui, l'explication réside dans les caractéristiques du système français des partis, largement dénoncé par De Gaulle, qui, par la représentation proportionnelle de chaque parti au sein du gouvernement , entraîne leur multiplication. [...]
[...] De fait, la majorité absolue est très facilement atteignable lorsqu'il s'agit de faire tomber un gouvernement, mais très difficile à réaliser pour trouver une solution positive . Ainsi, le gouvernement peine à prendre des décisions réellement efficaces pour le pays (pb de l'investiture à dév). Enfin, les trois partis dominants qui gouvernent ensembles dans le cadre d'un compromis se divisent sur certaines questions nationales : socialistes et républicains populaires s'accordent sur la politique économique et européenne mais sont divisés sur la laïcité et le problème scolaire. Sur le plan économique, tout oppose radicaux et socialistes. [...]
[...] On peut ainsi s'interroger sur le bien-fondé de l'affirmation de R.Aron. Si celle-ci semble justifiée il convient d'insister particulièrement sur la paralysie du système institutionnel, déclenchée par ce système des partis et qui est également un élément fondamental d'explication de l'instabilité de la IVe République (II). I. Le jeu des partis politiques A noter tout d'abord que le pluripartisme ne permet pas de dégager une majorité parlementaire : en plus des trois grands partis (MRP, PS et PC) qui constituent le RPF jusqu'au 5 Mai 1947, se forment des partis d'opposition importants. [...]
[...] Pour lui, la cause de cette instabilité réside dans les caractéristiques du système français des partis. Discutez cette analyse. Le 21 Octobre 1945 est élue par référendum une nouvelle Assemblée constituante, où communistes et socialistes sont majoritaires pour la première fois de notre histoire. Après un premier échec le 5 Mai 1946, l'Assemblée, dont la majorité est passée du côté du MRP (169 sièges contre 153 pour le PC et 127 pour le PS) réitère un projet de Constitution approuvé par référendum le 13 Octobre de la même année. [...]
[...] Alors qu'un régime parlementaire est sensé constituer un organe collégial et fondamentalement solidaire, il en est tout autre pour la IVe République, dont les ministres sont davantage guidés par leurs intérêts personnels (ces deux phrases ne seraient-elles pas mieux en transition Il convient également de souligner que le mode de scrutin ne facilite pas la stabilité du régime. Celui-ci est organisé suivant le représentation proportionnelle, c'est à dire que tous les petits partis sont représentés, même en infime proportion. Si ce système s'avère pleinement démocratique, il engendre cependant une cristallisation défavorable( à dév). De plus, les élections n'arrivent plus à exprimer véritablement la volonté populaire. Le pouvoir est coupé de la réalité politique et sociale. [...]
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