La République ?mal-aimée?: c'est ainsi qu'est couramment désignée la IVème république. Celle qui a néanmoins jeté les bases de notre société moderne fait face ces dernières années à une relecture plus poussée et un bilan plus mitigé. Disqualifiée, ?morte? dans l'indifférence, Raymond Aron, dans Démocratie et Totalitarisme s'interroge sur les causes de l'instabilité gouvernementale qui frappe le régime parlementaire français de la IVème république (...)
[...] * Les nouveaux partis les partis anciens plus ou moins transformés ne remportent pas l'adhésion des électeurs : ils n'encadrent qu'un petit nombre d'adhérents. Cela rend la difficulté d'alliances politiques et les forces des différents partis très inégales (électeurs différents, unité de chaque parti faible). La notion de corruption est très forte chez R. Aron : l'autodestruction des politiques, la vulnérabilité croissante du régime, l'absence d'une évolution orientée dans un sens déterminé sont des hypothèses qu'il avance. La troisième est celle retenue pour le cas français. [...]
[...] Aron est que ce régime ne remporte pas l'adhésion de ceux qu'il gouverne mais que l'adhésion des citoyens est à des partis en opposition au système. * En des français sont hostiles au régime de la IVème république. * De plus, les gestions des affaires économiques est déplorables : inflation, crises financières extérieures (aide financière des EU pour la reconstruction et la modernisation de l'économie) ce qui renforce l'instabilité politique que traverse la France. * On peut noter aussi le fait que les régimes français n'ont jamais été acceptés par l'ensemble du pays : ils ont toujours été remis en question. [...]
[...] La faiblesse des institutions est responsable du déséquilibre du régime II. Un déséquilibre voulu par les textes, la constitution * * La Constitution du 27 octobre 1946 résulte d'une difficile mise en place : 2 Assemblées constituantes référendums avant qu'elle soit adoptée. * De ce fait, l'impuissance politique est due à la nature même des institutions : fonctions législatives et exécutives qui ne sont pas totalement séparées, le Parlement nomme et contrôle le gouvernement, la rude confrontation entre majorité et opposition qui est au coeur du jeu politique. [...]
[...] Disqualifiée, dans l'indifférence, Raymond Aron, dans “Démocratie et Totalitarisme” s'interroge sur les causes de l'instabilité gouvernementale qui frappe le régime parlementaire français de la IVème république. Le sociologue français s'appuie sur ce qu'il désigne comme un idéal-type de la démocratie : le régime constitutionnel pluraliste où la concurrence, la compétition entre les groupes sociaux est rendue légitime mais encadrée par certaines règles, où la place essentielle est donnée à ces “règles du jeu”. Ce régime est décrit ainsi comme un exemple de société ouverte où l'espace est tout entier au dialogue gouvernements se sont succédé sur la période de 1946 à 1958, démontrant ainsi l'exceptionnelle instabilité ministérielle de la IVème république. [...]
[...] * La guerre d'Algérie a profondément divisé les Français, a achevé de discréditer le régime de la IVème République et a entraîné sa chute. La IVème République, mal-aimée, est selon François Mitterrand, morte comme elle avait vécu : d'indifférence. On peut donc affirmer que cette instabilité ne résidait pas seulement dans le système des partis français et l'hétérogénéité qui régnait en France, selon le point de vue sociologique de Raymond Aron, mais aussi dans ses institutions qui ne permettaient pas un fonctionnement effectif et une articulation facilité entre les différents organes politiques, sans oublier le contexte de la guerre froide et de la décolonisation qui l'a fragilisée et affaiblie. [...]
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