Si l'insécurité est de plus en plus présente dans l'habitat social, il ne faut pas pour autant le voir comme une fatalité. L'évolution de la société dans ce cadre précis a conduit au développement de ce phénomène. Comme tout problème social, il peut se régler si des actions adéquates sont menées. Encore faut-il cerner précisément ce problème et déterminer les meilleures solutions pour obtenir un résultat optimal. Comment déterminer les contours précis de l'insécurité dans le logement social et ses caractéristiques ? Quelles formes prend l'insécurité dans ces lieux et comment traiter ce problème social ? En d'autres termes, comment lutter contre l'insécurité dans l'habitat social ?
[...] Si cela paraissait un paradis dans les années 1950, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les nouveaux habitants ne peuvent pas supporter comme leurs prédécesseurs de vivre de cette manière. Il faut régler ce problème sans attendre car comment peut-on limiter un sentiment d'insécurité tout en laissant planer un mal aise général du fait du type d'habitation. D'autant plus qu'il est prouvé que les incivilités et la délinquance se développent mieux dans les lieux à forte densité. Nous citerons en exemple final, le cas du Sillon de Bretagne dans la banlieue de Nantes comme exemple de lieu à très forte densité[27] et dont l'insecurité est constante. [...]
[...] De plus l'article L 126-1 du code de la construction et de l'habitation permet aux bailleurs d'accorder à la police et à la gendarmerie nationale (ainsi, depuis la loi du 31 octobre 2001 relative à la sécurité quotidienne, qu'à la police municipale) une autorisation permanente de pénétrer dans les parties communes de leurs immeubles. Nous pouvons noter que l'O.P.A.C. de Paris a signé un tel accord avec la police et l'a renouvelé l'an passé, il s'agit d'une réquisition permanente. Au niveau pénal aussi, la tranquillité des locataires est assurée. A coté de toute cette protection juridique, les locataires sont protégés aussi par des opérations matérielles et humaines. Cela se passe tout d'abord au niveau de l'occupation des halls et zones appropriées. [...]
[...] C'est un fait avéré, quand on est proche de ses voisins, les craintes s'amenuisent. L'O.P.A.C. de Paris contribue à cela à travers son service de développement local qui à coté de la création d'amicales œuvre pour créer du lien social. L'exemple le plus courant est le fait qu'on puisse compter sur ses voisins pour surveiller sa maison. Il n'y a donc pas besoin d'associations ou d'amicale pour cela. Des liens sociaux assez étroits oeuvrent déjà à eux seuls à un plus grand sentiment de sécurité. [...]
[...] L'insécurité aux multiples visages. L'insécurité regroupe deux sortes de phénomènes : l'inquiétude et la peur. Si l'inquiétude est fondée sur le regard et la réflexion, la peur est fondée sur le vécu. En d'autres termes, l'inquiétude est liée à l'environnement. On est inquiet par rapport à ce qui se passe autour de nous, de ce qui arrive aux gens que l'on connaît. On est inquiet car une personne âgée s'est faite voler son sac à main et par identification, on craint que cela ne nous arrive. [...]
[...] Dans cette ville, les correspondants de nuit ont pour rôle de garantir la sécurité au pied des immeubles et de faire de la médiation en cas de différents entre voisin au niveau du bruit par exemple. Au niveau de l'O.P.A.C. de Paris, un service de ce genre existe. Il s'agit d'un groupement de huit bailleurs sociaux, avec l'aide de la ville de Paris. Chaque année les bailleurs déterminent les endroits où une telle ronde est nécessaire. Il s'agit là d'agents de sécurité et non d'agents de médiation, fonction plutôt remplie par les gardiens. Cela correspond à un rôle de sécurisation par l'évacuation des halls d'immeubles occupés par exemple. [...]
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