La loi du 29 juillet 1982 a mis fin au monopole public de la radio et de la télévision en France. Cette loi a permis aux journalistes de prendre leur indépendance par rapport au pouvoir politique et de devenir des acteurs à part entière et non plus des faire-valoir des hommes politiques. C'est la preuve d'une démocratie mature qui laisse une liberté éditoriale à ses médias et ne s'en sert plus comme vecteurs d'informations politiques ou idéologiques comme cela est le cas dans des pays où la liberté de la presse n'est pas aboutie (Venezuela par exemple). Média, du latin medium, signifie « au milieu », les médias sont donc l'intermédiaire entre la sphère publique et la sphère citoyenne.
[...] Cf : Scandales, Médiapart - La professionnalisation : le marketing politique et la rationalisation du métier d'homme politique ont pris une importance considérable dans la vie publique depuis les années 1970. Les hommes politiques sont désormais nécessairement entourés de nombreux conseillers professionnels de la communication, conseillers en image, experts en sondages et publicitaires. Dilution du message politique - Les médias, afin de faire passer plus efficacement ou plus directement le message politique et de tenter d'intéresser les citoyens à la vie politique qui semble la délaisser, ont mêlé politique et divertissement. En effet, les émissions à proprement dit politiques ont connu une très forte baisse d'audience dès les années 1980. [...]
[...] Un autre exemple intéressant de l'influence des médias sur les changements politiques est la fin de la dictature chilienne en 1988. En effet, sous une forte pression internationale, le général Pinochet accepte un référendum sur la perpétuation du régime et accorde une petite place à son opposition en lui proposant un quart d'heure par jour d'antenne télévisuelle. La gauche chilienne s'est servie de cet espace pour mener une grande campagne médiatique innovatrice et, à la surprise générale, l'emporter, une majorité de Chiliens ayant dit non au général et au régime. [...]
[...] Ils représentent une liberté essentielle d'expression pour les acteurs démocratiques. Les citoyens sont désormais en mesure de créer, de s'exprimer et de se documenter notamment via les nouveaux outils de communication offerts par Internet, le citoyen devenant ainsi lui-même un média. On parle de journalisme citoyen. Ce type particulier de journalisme serait né dans les années 2000 en Corée Sud grâce au site HomyNews1 inaugurant le slogan chaque citoyen est un journaliste La nouvelle vague s'est ensuite développée aux États-Unis ainsi qu'en France notamment grâce au site AgoraVox. [...]
[...] Ces derniers permettent aux citoyens de s'exprimer et d'entrer plus facilement dans le champ politique. D'autre part, les médias ont une force de persuasion. Ils deviennent le cadre dans lequel s'exerce la politique. Pour autant, cette force de persuasion peut être remise en cause et les médias peuvent altérer le bon fonctionnement du débat public. [...]
[...] L'information est déséquilibrée. Meilleure couverture média. - Effet d'amorçage : (priming effect) Un enjeu de société est rendu particulièrement visible par les médias, il devient un passage obligé du comportement politique et surtout une façon de différencier les candidats. Le quatrième pouvoir Tocqueville est le premier à théoriser cette importance capitale des médias dans une démocratie au point que l'on pourrait parler d'un autre pouvoir officieux, le 4e (en plus des pouvoirs législatifs, exécutifs, et judiciaires). En effet, les éditorialistes jouissent d'une large audience et sont très écoutés par les citoyens, mais surtout respectés et craints des politiques qui en dépendent (Franz Olivier Giesbert, Laurent Joffrin, Jean-Michel Apathie). [...]
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