Les cibles du terrorisme qu'ont été New-York, Londres, Bali ou Charm El-Cheik (Egypte), n'ont pas été choisies au hasard, les terroristes de nos jours sont de vrais professionnels et ils s'attaquent toujours à des symboles forts, non seulement de nos démocraties, mais surtout de nos économies; ce qui engendre des conséquences non négligeables sur le commerce international. A chaque fois, les terroristes ont en effet cherché à affaiblir quelques-uns des maillons essentiels de l'économie mondiale. Les attentats terroristes du 11 Septembre 2001 ont traumatisé des millions de personnes dans le monde entier. Avec New York et les tours du World Trade Center, c'était aussi Wall Street, la première place financière du monde, qui était visée. Ce n'était pas la première attaque terroriste perpétrée aux États-Unis, mais l'horreur des destructions et la détermination des terroristes font qu'une ère de plus grande incertitude s'est ouverte. Avec Londres en 2005, c'était la City, le centre financier de l'Europe, la ville des JO de 2012 qui étaient ciblées. L'attentat de Bali du 12 octobre 2002 a également beaucoup fait de bruit. Cet attentat a touché une région particulièrement symbolique en termes d'ouverture des économies et de mondialisation. Cet événement a été plus qu'un choc économique, il a été un choc symbolique qui a montré la fragilité géostratégique de l'économie mondiale actuelle. Après tous ces événements terroristes qui ont touché des points économiques et commerciaux stratégiques, il est légitime de se demander quelles ont été les conséquences de ces actes sur le commerce international tout d'abord à court terme mais également à moyen et long terme.
[...] L'extrême durcissement des contrôles frontaliers après les attentats de septembre s'est traduit par de longues files d'attente qui ont désorganisé l'activité des entreprises manufacturières, surtout à la frontière entre les États-Unis et le Canada. Les contrôles aux frontières ont maintenant été assouplis, et l'attente est moins longue, mais certains observateurs craignent que la perméabilité des frontières ne crée un risque pour la sécurité. Le tourisme est un secteur économique qui a souffert considérablement des effets des actes terroristes - Certains secteurs (tourisme, transport aérien, assurance et réassurance) souffrent particulièrement des effets du terrorisme. Le chiffrage est d'autant plus difficile que l'impact est très différent selon les secteurs. [...]
[...] ( Une convention : Gafi Mise en place de la mesure - La France a signé une Convention pour la répression du financement du terrorisme dès janvier 2000 et le Sénat a adopté le 11 octobre 2004 le projet de loi autorisant la ratification de la Convention avant que l'Assemblée nationale adopte le projet de loi. En effet, le caractère économique du terrorisme se manifeste également dans le besoin de financement de leurs manifestations. La France considère que la lutte contre le financement du terrorisme revêt donc un caractère prioritaire et doit être renforcée d'urgence. Il faut pour cela accélérer la mise en œuvre de cette Convention, adoptée à l'initiative de la France en décembre 1999 dans le monde entier. [...]
[...] Les marchandises originaires de ces ports bénéficieraient de procédures douanières plus rapides. Toutes ces mesures peuvent donc gêner le commerce. - Les nouvelles mesures de sécurité ainsi envisagées pourraient par contre renchérir les transports transfrontaliers de marchandises, en augmentant les coûts directs et en allongeant les délais de livraison. Aussi, vouloir rétablir des contrôles minutieux aux frontières aurait des conséquences négatives durables pour la croissance économique. Selon certaines sources privées, les mesures de sécurité envisagées pourraient accroître le coût du commerce international de 1 à 3 pour cent. [...]
[...] Le terrorisme ne va pas enrayer la reprise actuelle, mais peut la ralentir et retarder certaines décisions d'investissements des entreprises ou de consommation des particuliers. Cependant, les mesures pour lutter contre le terrorisme et ses impacts économiques ne sont finalement pas aussi importants, car les impacts ne sont en fait pas si néfastes au regard de l'économie globale. En effet, là le coût du 11 septembre pour les seuls États-Unis a été évalué à quelque 120 milliards de dollars. Or, à l'échelle d'une économie de 10.000 milliards de dollars, ce chiffre, s'il demeure important, mérite d'être relativisé. [...]
[...] En tant que tels, ces événements meurtriers ne produisent pas d'effet macroéconomique, mais ils s'inscrivent dans une série de chocs depuis les attentats du 11 septembre qui contribuent à étouffer la reprise qui s'amorçait au début de l'année - Après des attaques terroristes, les médias se font abondamment l'écho de leurs effets à court terme sur les marchés boursiers. Quand le terrorisme réduit les perspectives de bénéfices des entreprises dans les régions concernées, cela se répercute sur le cours des actions. [...]
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