D'aucuns ont célébré le 25 mars dernier le cinquantenaire du traité de Rome. En 1957, en instituant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), il pose la première pierre de l'édifice qui deviendra l'Union Européenne. Les Six, c'est-à-dire les Pays-Bas, l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, l'Italie et la France, s'engagent alors dans une entreprise sans précédent.
Forte de ses succès, cette ébauche union économique régionale, est appelée à s'élargir par vagues successives. Ainsi en 1973 elle compte neuf Etats-membres avec l'adhésion de la Grande-Bretagne, de l'Irlande et du Danemark ; puis dix en 1981 avec l'entrée de la Grèce ; et enfin douze avec le renfort du Portugal et de l'Espagne. La communauté se mue en union lors de la signature du traité de Maastricht en 1992. En 1995, l'Autriche, la Suède et la Finlande la rejoignent. On perçoit aisément la dynamique d'intégration économique qui est à l'oeuvre. En effet, plusieurs nations s'accordent pour faciliter les échanges entre elles, afin d'unifier progressivement leurs marchés, et d'en tirer des avantages mutuels.
[...] Il convient cependant de relativiser cette concurrence décriée. Une concurrence à relativiser - les délocalisations Tout d'abord, on appelle délocalisation le fait qu'une entreprise ferme un de ses lieux de production dans un pays, pour un rouvrir un autre dans un pays où les conditions de production sont plus avantageuses, et que cette dernière importe la nouvelle production dans son pays d'origine. L'impact des délocalisations n'est pas fantasmé, mais bien réel. Ainsi on considère qu'en Portugal entre 1990 et 2001, les délocalisations vers le PECO ont entraîné la suppression de emplois, soit de l'emploi total. [...]
[...] Pour ce faire existe deux sortes de crédits sont utilisés. Les crédits pour engagement, correspondant aux montants que l'UE s'engage, une année donnée, à dépenser pendant l'exercice en cours, ainsi que lors des exercices ultérieurs pour les actions pluriannuelles, d'une part. Les crédits pour paiement, qui couvrent les dépenses prévues pour l'année budgétaire, et celles engagées lors des exercices précédents, mais qui n'ont pas encore été payés, d'autre part. Le tableau ci-dessous illustre la position de bénéficiaires nets des nouveaux entrants. [...]
[...] En 2003, un salarié français coûtait en moyenne par heure, alors qu'un salarié Tchèque et un Lituanien Cette différence qui tend à favoriser l'implantation d'entreprises dans ses pays où la main-d'œuvre coûte moins cher est assimilée à du dumping social, c'est-à-dire une concurrence déloyale perpétrée par les travailleurs issus de pays à faible coût du travail, ou d'ailleurs le coût de la vie est moins cher, contre des pays plus développés où la main d'œuvre est plus chère du fait d'une législation plus contraignante. Si on regarde les niveaux de salaire moyen annuel en Europe on est frappé par de telles disparités. Un salarié danois est rémunéré en fois plus qu'un salarié slovaque. C'est une des raisons des délocalisations vers les PECO. - la fiscalité L'autre niveau d'analyse du coût du travail européen se situe au niveau de la fiscalité des pays européens. En effet, le coût du travail peut être d'autant plus faible que l'imposition sur la main-d'œuvre est faible. [...]
[...] Ce qui nous intéressera principalement est la manière dont ils ont été aidés dans cette reconversion par l'Union européenne. Outre des avantages commerciaux et économiques, l'UE a en effet conçu des programmes d'aide directe en direction des pays d'Europe centrale et orientale. La création d'un organisme financier spécial, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, facilite la mise en œuvre des différentes politiques structurelles (qui concernent l'évolution à long terme de l'économie et de ses structures) ou conjoncturelles (visant toutes les variations à court terme de l'activité économique). [...]
[...] En recherchant une meilleure productivité, une réflexion est faite sur les mécanismes de stimulation des agents économiques, mais ne débouchera pas sur de véritables changements. La rigidité du système planifié empêchera de modifier en profondeur les comportements et la régulation économique. Il existe deux pays où les réformes ont été plus profondes : la Tchécoslovaquie, la Hongrie (3nouveaux membres de l'UE). Pour ces pays, on est sorti du modèle traditionnel : une économie socialiste réformée est apparue, caractérisée par une atténuation de l'accumulation extensive, de la régulation pénurique, et de l'orientation autarcique. [...]
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