L'immigration peut se définir simplement comme «l'arrivée, dans un pays, d'étrangers venus s'y installer et y travailler ». Cependant, si ce terme peut paraître simple à première vue, il ne sous-tend pas moins une multitude de réalités différentes. Sur ses causes d'abord, entre facteurs « d'impulsion » (incitant à quitter le pays d'origine pour le pays d'accueil) et « d'attraction » (correspondant à la demande en immigration du pays d'accueil) , de nombreux facteurs interviennent : professionnels, politiques, sécuritaires, économiques, familiaux, personnels… Sur la réalisation ensuite, où pullulent les adjectifs : « illégale », « voulue »,
« choisie »… Sur les réalités de l'arrivée dans les pays d'accueil, enfin : intégration, assimilation, communautarisme, acculturation…
D'ailleurs, l'immigration est rarement vue dans sa totalité, dans sa complexité, mais est souvent réduite à une représentation partielle, voir caricaturale.
L'immigration, longtemps perçue comme un atout économique – et parfois culturel – dans les pays développés , est, depuis la crise économique des années 1970, considérée avant tout comme un problème. En témoignent, par exemple, la construction du mur entre les USA et le Mexique, la création du ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement en France en juin 2007, ou encore, l'affiche électorale du parti suisse UDC, montrant un mouton blanc éjectant littéralement un mouton noir du drapeau suisse.
[...] On retrouve des résultats similaires, impliquant une hausse soutenue de l'immigration, pour l'ensemble des pays développés. Certaines projections sont plus alarmistes encore[6] : l'UE aurait besoin de 159 millions d'immigrés d'ici à 2025, les USA, de 150 millions. Répétons-le, ces chiffres ne sont que des projections, des hypothèses. Leur importance numérique est à relativiser, mais il reste indéniable que l'immigration est amenée à augmenter dans les prochaines années. L'immigration n'est pas la panacée, mais toute solution à ces problèmes (économiques) passera nécessairement par elle La solution actuelle : l'immigration choisie Cependant, les réponses actuelles du monde politique au phénomène de l'immigration ne semblent pas prendre en compte ces prévisions, en y répondant non pas quantitativement, mais qualitativement. [...]
[...] Malgré un retrait progressif depuis les années 1970 et la crise économique, marquée par le recul de l'interventionnisme étatique, ce système, aujourd'hui considéré comme un standard, continue à s'appliquer, à des degrés plus ou moins élevés dans les différents pays développés. Cependant, davantage encore que dans les années 1970, ce modèle de société est actuellement extrêmement remis en cause du fait du vieillissement de la population. Plusieurs facteurs l'expliquent : la baisse du taux de fécondité l'augmentation de l'espérance de vie (76,3 ans), qui se traduisent par une augmentation de la durée de la retraite. Or, pour que ce système soit viable, il faut une moyenne d'environ un passif pour cinq actifs. Néanmoins, ce rapport est grandement menacé aujourd'hui. [...]
[...] - Brice Hortefeux, Présentation du ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement. http://www.premier- ministre.gouv.fr/minidico/ministere_830/missions_role_56625.html Dictionnaires - Louis-Marie Morfaux, Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, Armand Colin, Paris Le Petit Larousse illustré Rapport de l'OCDE, Tendances de l'immigration et conséquences économiques http://www.oecd.org/dataoecd/44/43/2086176.pdf Consulté le 01/12/07 Dans l'ensemble du devoir, nous considérerons comme pays développés les pays de l'OCDE, en particulier, la France, l'Europe, le Japon, l'Amérique du Nord, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Reprise du titre de l'article Pays riche et vieux cherche immigrés, Catherine Simon, Le Monde, 28/04/07, revenant sur le rapport de l'ONU Migration de remplacement : est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ? [...]
[...] Cependant, par un processus d'intégration, l'individu est amené à acquérir sa place au sein de la société. L'intégration se définit comme un processus de rapprochement entre une personne, ou un groupe de personnes, et un autre groupe de personne par définition plus vaste. Il s'agit alors davantage d'un modèle social et politique de gestion des immigrés dans un pays que d'un phénomène individuel. Les immigrés, de fait, font partie de la communauté nationale (ce qui ne signifie pas cependant qu'ils relèvent de l'identité nationale), ils possèdent donc les mêmes droits et devoirs que le reste des membres de cette communauté, ce qui permet leur intégration. [...]
[...] - l'immigration fait peser un lourd poids sur les finances nationales. D'une part, cela était faux dans le cas d'une immigration de travail majoritaire jusqu'à la moitié des années 1970 où les immigrants, jeunes et travailleurs, n'étaient que peu susceptibles de recevoir des aides publiques. D'autre part, selon l'OCDE, les personnes nées à l'étranger ont moins de chances de recevoir une aide des pouvoirs publics que les personnes ( ) nées dans le pays, et lorsqu'elles bénéficient d'une aide, le niveau de transfert est plus faible En conclusion, et toujours selon l'OCDE, la valeur actualisée nette de l'apport fiscal des immigrés et de leur descendance a tendance à être supérieure au surcroît des dépenses publiques dont ils bénéficient Plus simplement, cela invalide l'idée d'un surpoids économique consécutif de l'immigration. [...]
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