Courant républicain, idéologie, structure, France, propagande, presse, nationalisme, patriotisme
Mise en place dès 1792 par les révolutionnaires, la République connaît des hauts,des bas et se confronte à de nombreuses épreuves avant d'être définitivement adoptée en 1870. C'est un régime exigeant, difficile à installer et sa mise en œuvre s'est faite difficilement. La période qui nous intéresse, de 1815 à 1848 sous les monarchies constitutionnelles, ne déroge pas à la règle. La République doit combattre et s'affirmer pour de nouveau triompher en 1848. Le courant républicain c'est d'abord et avant tout la défense d'un système institutionnel bien précis, basé sur le refus d'un chef de l'État héréditaire, mais c'est aussi des idées démocratiques et sociales avancées. Dans quelle mesure a-t-on pu parler de « République clandestine » durant cette période? N'assiste-t-on pas plutôt à la naissance d'une tradition républicaine autour de thèmes fédérateurs?
[...] Ils se soldent certes par des échecs et des procès retentissants. L'assassinat du duc de Berry prince héritier de la couronne et fils de Charles X en même si il n'est pas directement à mettre à la solde des républicains mais des bonapartistes se rattache aux actions de l'opposition de gauche. Sous Charles X,en 1827 déjà, des émeutes sporadiques ont lieu à Paris à l'annonce de la victoire des libéraux les plus à gauche lors des élections. Auguste Blanqui déjà se blesse su une barricade. [...]
[...] La Tribune doit faire face dans toute son existence à 17 procédures avant de mettre la clé sous la porte en 1835. Les journaux franchement républicains croulent sous les procès. Le pouvoir fait parfois irruption dans les imprimeries pour briser les presses. Et c'est cette décision prise en 1830 par le préfet de Paris qui mettra le feu aux poudres et lancera la révolution des Trois Glorieuses. Le pouvoir multiplie également les procès contre la plupart des dirigeants républicains, surtout sous Louis-Philippe. [...]
[...] Une propagande incessante notamment grâce au rôle de la presse Malgré la censure et les pressions du pouvoir la propagande républicaine a été d'une efficacité parfois redoutable sous la monarchie. Elle a toujours su délivrer ses messages par des collages incessants d'affiches, par ses brochures et par une presse active. La presse républicaine, quoique pas majoritaire dans ses tirages sera sur le front de la lutte contre le pouvoir en place. A ce titre l'exemple de la Tribune des Départements( dit aussi La Tribune) est assez révélatrice. [...]
[...] Il faut néanmoins assurer déjà la pérennité des États-Nation et pour cela les républicains soutiennent tous les mouvements d'émancipation des nationalités, les polonais par exemple. Il faut dépasser l'apparente contradiction entre un patriotisme exalté voire xénophobe et un universalisme hérité des Lumières qui est réellement défendu. Les républicains sont donc volontiers guerriers et attachés à la grandeur nationale et c'est pourquoi ils accordent une très grande importance aux colonies et qu'ils approuvent par exemple le protectorat français sur Tahiti. Pour eux la France est la patrie des droits de l'homme et le modèle à, suivre. [...]
[...] Depuis1846 Guizot est pressé d'accepter une réforme électorale seule remède contre la crise de légitimité du régime. Il refuse et l'opposition décide de recourir à une campagne de banquets pour se faire entendre qui s'achève le 25 décembre 1847. Elle n'a visiblement pas été entendue puisque le 28 on ne note aucune inflexion du pouvoir dans le discours du trône. Un dernier banquet est prévu pour le 22 février. Interdit par le pouvoir la veille il aura quand même lieu et dégénérera en révolution. [...]
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