Les idées politiques avant Platon

Résumé du document

Il est d'usage de faire commencer les idées politiques avec les œuvres des penseurs grecs. Mais pour que puisse commencer une histoire des idées politiques il faut que deux choses puissent être réunies : il faut que l'objet d'étude, l'État, existe et il faut qu'il existe l'instrument de toute science, la pensée rationnelle. Ces conditions sont celles réunies par les sociétés et les penseurs grecs. La première condition est assez restrictive car l'État n'a pas toujours existé et il existe toujours des sociétés sans État. L'histoire et l'archéologie confirment que des sociétés prés étatiques ont existé et on peut penser qu'il y a eu dans ces sociétés là des rapports de pouvoir et d'autorité et donc une pensée politique. Les premiers États connus remontent au 4éme millénaire avant J.C et on va retenir cette période là comme étant le début des idées politiques. La seconde condition est encore plus restrictive. Pour que l'on puisse étudier les idées politiques il faut que l'on puisse réunir un ensemble d'idées théoriques fondées sur la raison et justifiées par des arguments objectifs et de portée universelle. Or les représentations politiques que l'on retrouve dans les premiers États du Proche-Orient relèvent d'un mode de pensée pré scientifique où la religion et le mythe occupent le premier plan.

Extraits

[...] Les Grecs adorent les discours, les débats. Platon et Aristote sont les deux auteurs grecs les plus connus, mais la pensée grecque ne naît pas avec Platon et ne meurt pas avec Aristote, ces deux auteurs sont le noyau de la pensée grecque, mais il y en a d'autres. Les idées politiques avant Platon Les premiers textes de théorie politique d'une certaine ampleur sont La République de Platon et la Politique d'Aristote, mais quand Platon écrit la République, la cité grecque vit ses derniers instants et quand Aristote écrit la Politique, la Grèce vient de perdre une bataille décisive face à la Macédoine et la cité grecque indépendante est sur le point de disparaître. [...]

[...] On peut être artisan et pouvoir se nourrir. C'est ce qui va entraîner une spécialisation des fonctions au sein de la société. Mais également, la production de richesses, en entraînant la convoitise, entraîne du même coup les rivalités, le désordre social, d'où l'apparition des militaires, des services de maintien de l'ordre public, prémices d'une police et d'une justice. On est en présence de villages et vont apparaître les villes qui différent sensiblement des villages par le fait que les habitations vont se regrouper dans une logique sociale et professionnelle. [...]

[...] Pour certains, il n'y a pas de modèle moral en dehors des opinions variables des hommes, le juste et l'injuste n'ont pas d'existence objective. Existence d'un rapport de force. D'autres comme Socrate vont rechercher la référence incontestable au bien juste : référence à la nature humaine et est mauvais ce qui va à l'encontre de la nature humaine. Mais tous les auteurs vont tomber d'accord sur l'idée que le droit doit être affranchi à la fois de la tradition et du sacré. Le droit est créé par les hommes pour les hommes. [...]

[...] Périclès va réfléchir sur la démocratie. Il va la penser non pas comme une formule conceptuelle assurant la prépondérance politique du peuple, mais comme un nouveau type de société qui assure la liberté individuelle, la promotion de la raison par la discussion critique et l'inclusion pleine et entière des étrangers dans la cité dès lors qu'ils acceptent la loi. On reconnaît une citoyenneté qui va au-delà de l'ethnie et on a une définition de la démocratie qui ressemble à un embryon de libéralisme. [...]

[...] La première est liée à la colonisation. En effet, les Grecs, peuple marin, vont installer sur une partie du pourtour méditerranéen des colonies, des cités grecques et ils vont construire de véritables ensembles politiques autonomes. Les colonies n'ont aucun lien avec la métropole et chaque cité grecque va essayer de se doter du système politique le plus efficace. On peut penser que la colonisation a joué un rôle décisif dans le développement des théories politiques. Il fallait à chaque fois élaborer une constitution, créer un ensemble de lois. [...]