La période qui s'étend du Ve au XIe est caractérisée par une régression de la civilisation occidentale. L'Etat va s'affaiblir considérablement à tel point qu'il va être remplacé par une nouvelle forme d'organisation qui est la féodalité qui emprunte beaucoup aux sociétés pré étatique. Il y a notamment une mentalité magico religieuse importante et on peut se demander si il existe encore une véritable pensée politique au Moyen Age. Et pourtant tout activité intellectuelle n'est pas stoppée, et ceci grâce aux religieux. Ils sont gardés tout un ensemble d'ouvrages. Les abbayes, les monastères ont souvent des bibliothèques riches, les religieux consacrent une bonne partie de leur temps à l'étude.
C'est d'autant plus important qu'avec la disparition quasi complète de l'Etat, un certain nombre de bouquins disparaissent notamment la politique d'Aristote, le code Justinien…
Ceci dit, ces moines ont perdu l'esprit critique qui animait leurs aînés mais toutefois il faut reconnaître que pendant des siècles ils vont transmettre un patrimoine intellectuel qui constitue un pan entre un passé intellectuel très riche et un avenir qui s'annonce tout aussi riche.
Vers le second tiers du XIe, la féodalité a triomphé partout. La fidélité au seigneur l'emporte sur la loyauté envers le royaume. Quant à la loi elle est incomprise.
Et puis les pouvoirs temporels et spirituels sont largement confondus et de cette confusion va naître une nouvelle domination de l'Eglise qui s'explique par le fait que l'élite intellectuelle corresponde à l'élite religieuse.
C'est à cette époque que l'on va avoir une tentative de synthétisation de la pensée romaine et un travail de synthèse de la pensée romaine avec la pensée médiévale du Ve au XIe. On va réintégrer la pensée grecque qui va être redécouverte, notamment des écrits d'Aristote conservé par les arabes. Puis la fin du Moyen Age est marquée par la naissance du concept moderne d'Etat. Sur le plan économique et démographique c'est une période de crise profonde en raison de la peste noire et de la guerre de cent ans et à plusieurs reprises l'humanité aurait pu être rayée de la carte. Sur le plan politique c'est une période riche parce que l'Etat va s'épanouir et là on a l'appareil d'Etat qui se construit avec la fiscalité, la justice, l'administration centrale et locale ou encore avec l'armée permanente.
Un sentiment national commence à apparaître et sur le plan doctrinal, les grands attributs de l'Etat sont explicités dans des textes théoriques qui se multiplient et on peut dire que le fil est renoué avec la culture antique. C'est ainsi que s'opère une transition entre la monarchie féodale et la monarchie absolue.
[...] Qu'est-ce que la justice ? C'est ce qu'exige le droit et le droit se divise en droit naturel et en droit positif. Quelle que soit la nature du droit considérée, la justice c'est toujours la volonté d'attribuer à chacun son droit selon une règle d'égalité. Il existe deux dimensions de la justice : Une justice communicative c'est à dire que les échanges entre individus doivent être égaux, chacun doit recevoir la même valeur que ce que donne l'autre selon une égalité arithmétique. [...]
[...] Et puis de nouvelles théories absolutistes apparaissent présentant ce mode de gouvernement comme quasiment irréversible. On conteste de plus en plus que le roi doive s'entourer de conseillers, on le met au-dessus de la loi et on refuse que les parlements jugent souverainement. Bibiographie Les théories politiques du Moyen-Âge, Bibliothèque Dalloz, GIERKE novembre 2007 Histoire Des Idées Politiques Dans L'antiquité Et Au Moyen Age. Philippe Nemo, Quadrige Manuels, octobre 2007 Histoire des idées politiques, Olivier Nay, Armand Colin, janvier 2008. [...]
[...] Il y a ensuite la loi naturelle qui est la présence active et organisatrice de la loi éternelle et elle est à la fois universelle et immuable. C'est la transposition par l'homme de la loi éternelle. Enfin la loi humaine qui résulte de l'interprétation que donnent les hommes de la loi naturelle. Par exemple, on peut évoquer le droit pénal. Saint Thomas s'est également intéressé à la notion de justice. Pour lui les dirigeants politiques doivent faciliter le salut des chrétiens et cela dépend de la façon dont ils vont appliquer les lois. [...]
[...] Le corps politique ne peut pas avoir deux têtes. La question va être de trouver à l'Eglise une place importante, mais déconnectée du pouvoir politique. Dante qui prend position pour la domination universelle de l'empereur romain germanique et pense que l'autorité du Pape doit être limitée au domaine strictement spirituel. Marsile de Padoue qui pense que tout pouvoir doit revenir au monarque et donc qu'il faut supprimer la dualité politique et ecclésiastique Guillaume d'Ockham attaque la papauté dans des œuvres politiques extrêmement virulentes, il estime que le pape ne doit exercer qu'un pouvoir en matière strictement spirituelle et que la théorie des deux glaives repose sur des interprétations abusives des écritures. [...]
[...] Le royaume des Wisigoths qui correspond à l'Espagne. Le royaume saxon qui se situe sur la moitié Est de la Grande-Bretagne et le royaume des Lombards qui s'étend sur le nord de l'Italie et une partie du centre et du Sud. Ce sont des royaumes fragiles notamment parce qu'à la mort des rois, les couronnes sont transmises par hérédité et les royaumes sont partagés entre les fils du roi défunt. A partir de 800 on a l'Empire carolingien qui recoupe les mondes germaniques et latins. [...]
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