Bernanos exposait que « ce sont les démocrates qui font la démocratie, mais c'est le citoyen qui fait la République ». En ce sens, la République est un régime politique où le pouvoir est chose publique (res publica), ce qui implique que ses détenteurs l'exercent non en vertu d'un pouvoir propre, mais en vertu d'un mandat conféré par le corps social. Ainsi définie, la République s'oppose à la monarchie, mais ne se confond pas avec la démocratie. En effet, une monarchie peut être démocratique (le Royaume-Uni) alors qu'une République peut ne pas l'être (la Grèce « des colonels »).
S'agissant de la France, son histoire constitutionnelle est difficile à appréhender tant elle est riche est mouvementé. Ainsi, la France a connu alternativement, de la Révolution jusqu'en 1875, des monarchies, des empires, des Républiques ainsi que des régimes à la nature plus difficilement identifiable (Directoire, Consulat). Toutefois, derrière l'apparente anarchie de la politique française de cette époque et au-delà de ses vicissitudes, des institutions se sont consolidées et des principes se sont cristallisés.
Autrement dit, l'Histoire constitutionnelle française comporte aussi des éléments de continuité tels que les idées républicaines. Cependant, comment ces idées sont-elles parvenues à s'insérer dans le régime politique français ?
[...] Les constitutions seront néanmoins le meilleur appui des valeurs républicaines. II/ La mise en forme des institutions républicaines par la Constitution La Constitution est devenue peu à peu le support de l'idée républicaine et de son évolution. Ainsi, elle mettra petit à petit en place des institutions telles que le président de la République et développera la représentation par mise en œuvre d'un Parlement Le président de la République, une institution se confortant petit à petit Dès la proclamation de la République en 1792, Manuel, député de Paris, expose que le président de la Convention sera le président de la France à qui on devra rendre les plus grands honneurs. [...]
[...] La IInde République consacrera la fonction présidentielle. En effet, la Constitution de 1848 prévoit un pouvoir exécutif fort appartenant à un président de la République doté de nombreuses attributions. Ce chef de l'Etat représentera symboliquement chaque citoyen et sera donc doté d'une grande légitimité populaire, car il sera élu au suffrage universel direct. Cette fonction, bien que forte et reçue directement du peuple, se cantonnera néanmoins à une fonction exécutive pure. De plus, malgré le fait que le président dispose du droit de dissolution, l'Assemblée reste maitresse de tout le système politique ; ce qui conduira certainement le premier président de la République française, Louis Napoléon Bonaparte, à faire un coup d'Etat. [...]
[...] Ainsi, la France a connu alternativement, de la Révolution jusqu'en 1875, des monarchies, des empires, des Républiques ainsi que des régimes à la nature plus difficilement identifiable (Directoire, Consulat). Toutefois, derrière l'apparente anarchie de la politique française de cette époque et au-delà de ses vicissitudes, des institutions se sont consolidées et des principes se sont cristallisés. Autrement dit, l'Histoire constitutionnelle française comporte aussi des éléments de continuité tels que les idées républicaines. Cependant, comment ces idées sont-elles parvenues à s'incérer dans le régime politique français ? L'étude de la période allant de 1792 à 1875 est déterminante afin de répondre à la problématique précédente. [...]
[...] De plus, sous chaque République, le parlement contrôlera le pouvoir exécutif. En effet, bien que des attributions destinées à mettre les 2 pouvoirs sur un pied d'égalité aient été créées, le Parlement élira dans un premier temps le président puis pourra contraindre le gouvernement à démissionner. Afin de donner un équilibre à ce régime, la IIIe République instaurera un bicamérisme égalitaire. [...]
[...] Après une brève tentative de monarchie constitutionnelle (1789- 1792), les révolutionnaires estiment que la République, où les détenteurs du pouvoir l'exerceraient uniquement grâce à la volonté des citoyens, est l'unique solution pour sortir la France de la crise dans laquelle elle se trouve. En ce sens, la royauté est abolie le 21 septembre 1792 et dans la foulée, la République est proclamée. C'est dans ce contexte que Danton posera l'un des principes fondateurs de ce régime en exposant que la France doit être un tout indivisible et doit avoir une unité de représentation. Les citoyens de Marseille veulent donner la main aux citoyens de Dunkerque Ainsi, la République doit représenter l'ensemble des citoyens français c'est-à-dire la nation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture