Hôpital public, néolibéralisme, système de santé, sécurité sociale, plan d'urgence, Agnès Buzyn, NPM New Public Management, coronavirus, Covid-19, crise sanitaire, loi HPST, services d'urgence, ordonnances Juppé, financement
"Il est des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer (...) notre capacité à soigner à d'autres est une folie." Cette phrase soudaine, prononcée le 12 mars 2020, par Emmanuel Macron, lors de son adresse à la télévision française concernant la guerre sanitaire à venir et les mesures de confinement du pays, semble être dirigée contre les politiques néolibérales des anciens gouvernements. Ce retour à "l'État-providence" qu'il avait, tout d'abord, contesté au début de son quinquennat selon une formule [bien] personnelle : "Il n'y a pas d'argent magique" établit l'entrée d'un nouveau système de santé où l'État se "réapproprie" ses services publics afin d'intervenir socialement et économiquement. Or, tandis que les hôpitaux publics français font face, depuis le début des années 2000, à des" politiques de réformes budgétaires et managériales".
[...] Pour cela, il préconise une « nécessaire rationalisation » (Pierru, 2012)[6]. Investissement des grands groupes dans des cliniques privées. De fait, il apparaît une concurrence entre les établissements privés et publics, et entre les établissements publics eux-mêmes. Afin de remédier aux problèmes récurrents concernant les hôpitaux et les services hospitaliers, on voit la mise en place de nombreuses réformes à partir des années 2000 : ▪ Tarification à l'acte (T2A) en 2004 : rationalisation de l'activité pour une meilleure efficience et productivité dans les soins. [...]
[...] Une entreprise de « réforme » d'un service public et ses effets sociaux », Actes de la recherche en sciences sociales, vol no pp. 16-33. [...]
[...] Or, les acteurs peuvent appliquer, plus ou moins, les directives en fonction de leur position sociale et hiérarchique (Belorgey, 2013)[14]. Allocution présidentielle mars 2020, Emmanuel Macron Belorgey, Nicolas. « Réduire le temps d'attente et de passage aux urgences ». Une entreprise de « réforme » d'un service public et ses effets sociaux », Actes de la recherche en sciences sociales, vol no pp. 16-33. Pierru, Frédéric. « Le mandarin, le gestionnaire et le consultant. Le tournant néolibéral de la politique hospitalière », Actes de la recherche en sciences sociales, vol no pp. 32-51. [...]
[...] Cit. Eléa Pommiers février 2018, Le Monde, https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/02/13/qu-est-ce-que-la-t2a-qui- cristallise-les-tensions-a-l-hopital_5256264_1651302.html Op. Cit. Op. Cit. Op. Cit. Pierre-André Juven, Frédéric Pierru, Fanny Vincent. Le casse du siècle, A propos des réformes de l'hôpital public, Raisons d'agir Ibid., p https://www.franceculture.fr/societe/lhistoire-des-urgences-pour-en- comprendre-la-crise Belorgey, Nicolas. « Réduire le temps d'attente et de passage aux urgences ». [...]
[...] Au sein de ce paragraphe, nous avons démontré que l'hôpital public est soumis à une politique néolibérale. En effet, alors que différents rapports attestent de sa vétusté et de sa mauvaise gestion tant sur le plan économique que managérial, on voit apparaître des cliniques privées, financées par de grands groupes, tentant de tirer profit de ce marché. Afin de « concurrencer » ces structures, l'État souhaite apporter, par l'intermédiaire du NPM et de la RGPP, les techniques managériales du privé dans l'intérêt de réduire les coûts humains, économiques et matériels. [...]
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