L'individu n'est rien, l'Etat est tout. Cette problématique de l'Homme dans la dictature qui est d'apparence naïve révèle en fait une certaine complexité.
Dès lors, il convient avant tout de définir le terme même de dictature, notion qui n'est pas dénuée de toute ambiguïté.
Le terme de dictature est emprunté au vocabulaire politique de la République romaine. En cas de crise sérieuse, on y créait un « dictateur », magistrat investi de pouvoirs quasi absolus pour une durée limitée (six mois en principe) : ensuite on revenait à l'organisation normale des pouvoirs publics.
La notion moderne de dictature est très différente sauf sur un point : le caractère exceptionnel, anormal du régime. Pour le reste, elle correspond à la notion grecque de tyrannie, développée par les auteurs classiques à partir des expériences des VIIème et VIème siècles avant J.-C. Le tyran était comme le dictateur romain, un personnage investi de pouvoirs absolus en dehors du régime politique habituel. Mais, il les avait conquis et les maintenait par la violence, non par des procédures légales.
Donc, on entend à l'heure actuelle la notion de « dictature » comme un régime politique présentant trois caractères fondamentaux.
Ce régime est établi et maintenu par la force, qu'il s'agisse de celle de l'armée régulière, de celles de milices privées, de celle d'organisations politico-policières… La dictature surgit dans des crises sociales très graves, où elle sert soit à précipiter l'évolution en cours (dictatures révolutionnaires), soit à l'empêcher ou à la freiner (dictatures conservatrices). Il s'agit en général d'un régime très personnel ; mais l'armée ou le parti unique peuvent servir de base à des dictatures institutionnelles.
En outre, ce régime dictatorial est autoritaire et arbitraire, c'est-à-dire qu'il supprime en fait les garanties de la liberté des citoyens, même s'il continue de les proclamer en droit. En effet, même si le droit est présent, il est dépouillé de toute valeur protectrice, celui-ci se transforme en un instrument de réalisation des objectifs du régime. Il impose des modèles de comportements, d'attitudes, voire de pensées auxquels chacun est tenu de se conformer. Et il participe à l'intégration très poussée de l'individu au groupe. C'est le triomphe de l'Etat, qui est le représentant juridique de la communauté, c'est-à-dire le peuple, la nation.
Enfin, le régime dictatorial ne correspond pas, en général, à la structure politique estimée normale par la majorité des citoyens, c'est-à-dire qu'il est en principe privé de légitimité, ou que sa légitimité n'est reconnue qu'à titre transitoire (on accepte cette structure politique exceptionnelle parce qu'elle est nécessaire dans l'immédiat, mais on ne la reconnaît pas comme une structure permanente).
[...] Leonardo Miguel Bruzón Avila a été libéré sans inculpation au bout de quatre jours. Préoccupations concernant les soins aux détenus Les difficultés rencontrées par les prisonniers pour se faire soigner correctement constituaient toujours un motif de préoccupation. Les stocks dont disposait le pays en matière de médicaments et d'équipements subissaient les effets néfastes de l'embargo américain. Dans certains cas, toutefois, il semble que le refus délibéré de prodiguer des soins à des prisonniers d'opinion et à d'autres prisonniers politiques ait été utilisé comme un moyen de châtiment supplémentaire. [...]
[...] Malheureusement, de nouvelles arrestations ont montré que ces espoirs étaient prématurés. A la fin de l'année 2001, au moins sept prisonniers d'opinion étaient toujours détenus à Cuba. En mai, José Orlando González Bridón, secrétaire général de la Confederación de Trabajadores Democráticos de Cuba (CTDC, Confédération des travailleurs démocrates de Cuba) a été condamné à deux ans d'emprisonnement pour propagation de fausses informations dans le but de troubler la paix internationale Il semble en fait qu'il lui ait été reproché d'avoir écrit un article mettant en cause la responsabilité des autorités, accusées de négligence, dans une affaire de violences au foyer. [...]
[...] Au sein de la dictature comme au sein de la démocratie se trouve l'homme avec toute sa complexité et toutes ses contradictions. Or, quel que soit le régime politique mis en place, l'homme ne respecte ses convictions que s'il décide de le faire, peu important l'événement ou le danger susceptible de peser sur sa propre personne. Une analyse théorique de la démocratie et de sa relation avec l'homme permet de démontrer que la démocratie n'est, de ce fait, pas à l'abri de dérives totalitaires. [...]
[...] L'hyper puissance glisserait-elle vers une hyper dictature ? Un rapport publié par le Lawyer Committee For Human Right en septembre 2003, met en évidence, au-delà d'une simple énumération des atteintes aux libertés, une transformation profonde de la législation et des politiques américaines. Ainsi que le déclarait le vice-président Dick CHENEY peu après les attentats, de nombreuses mesures que nous avons été obligés de prendre vont devenir permanentes dans la vie américaine et vont constituer une nouvelle normalité reflétant une compréhension du monde tel qu'il est Ce n'est pas ce que laissait entendre Georges BUSH le lendemain des attentats : Nous ne permettrons pas à nos ennemis de gagner cette guerre en nous forçant à changer notre manière de vivre ou en limitant nos libertés Deux ans après les attentats, le Lawyer Committee constate qu'il n'est plus possible de voir ces changements comme de simples mesures d'exception s'inscrivant dans une stratégie d'urgence à court terme. [...]
[...] L'homme dans la dictature Sommaire La dictature : champ d'affrontement avec l'Homme A. L'Homme et la dictature à travers l'Histoire 1. Les périodes de dictature 2. L'Homme est-il soumis à l'autorité ou au pouvoir ? B. La conception occidentale de l'Homme dans la dictature 1. La condition d'existence ou les conditions d'existence de l'Homme à l'intérieur de la dictature 2. Quelles sont les libertés qui demeurent pour l'Homme dans un régime dictatorial et quels sont ses moyens de résistance ? La dictature : une vision de l'Homme à géométrie variable C. [...]
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