"Les hommes élèvent trop de murs et ne construisent pas assez de ponts" St-Exupéry.
Depuis les origines de l'humanité, les hommes se sont divisés, se sont classés et ont établi des remparts entre eux. Qu'ils soient matériels ou virtuels, sociaux, religieux, culturels, ils sont, encore actuellement, une réalité, réalité qui se manifeste par des évènements concrets. Ils apparaissent et perdurent par les actes des hommes et par leur essence même.
Les barrières que nous créons, nous, les hommes, ont de très solides fondations : l'histoire a montré la véracité de cette information, depuis l'Antiquité où un fossé, volontaire, séparait la plèbe et les patriciens ; fossé qui se retrouve sous l'Ancien Régime (malgré la Révolution française de 1789 qui, avec ses idéaux de justice, a, en fait, permis de renforcer le pouvoir personnel) jusqu'au XIXème siècle où la lutte des classes divisait les prolétaires et les bourgeois.
La lutte des classes renvoie à la situation où les classes sociales sont en opposition forte et violentes du fait d'intérêts contradictoires portant sur la répartition de la richesse, de la propriété ou du pouvoir et de l'autorité. Au cas le plus général, cette lutte oppose des ouvriers (la classe prolétaire) contre des bourgeois (la classe des capitalistes).
La lutte des classes est avant tout une notion marxiste, puisque c'est par elle que l'on atteint l'objectif final du communisme, la société sans classe. Pour Karl Marx, la lutte des classes est le fruit de l'histoire sans cesse renouvelée : « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte des classes » affirme t-il. En effet, dans l'Histoire de l'humanité, Karl Marx observe que quelque soit les périodes étudiées, un antagonisme de classe existe. On le retrouve à la période esclavagiste, à la période féodale et enfin à la période capitaliste. Ce n'est que par la lutte que la situation de la classe opprimée s'améliore.
La lutte des classes a pu se traduire par une guerre civile, comme en témoigne la révolution russe de 1917. Mais le conflit n'est pas systématiquement si violent : les travailleurs souhaitant améliorer leurs conditions de vie n'ont généralement pas eu recours à ces extrémités.
A priori, on a souvent tendance à penser que les conflits ne servent à rien. Ce n'est pas du tout ce que pensent les sociologues : en effet, si l'on réfléchit à la dynamique sociale, on est bien obligé se demander comment elle se fait, et on constate en général que le changement social ne peut s'opérer qu'à travers des conflits. Marx aurait donc raison… Toutefois il faut apporter un bémol à cette affirmation. Effectivement l'Histoire des sociétés antérieures et présentes doit une part de sa construction aux luttes de classe. Mais restreindre l'Histoire à cela semble trop réducteur pour pouvoir adhérer totalement à cette idée.
Le problème qui se pose à nous est de savoir si la thèse développée par Marx dans Le Manifeste du Parti Communiste, à savoir de l'importance de la lutte des classes dans l'histoire de nos sociétés, est pertinente.
Dans une première partie, nous verrons la véracité du propos de Marx et le bien-fondé de sa pensée à travers l'Histoire (I). Puis dans une seconde partie, nous atténuerons le discours marxiste, une fois de plus trop poussée, en montrant que si Marx énonce une vérité, la généralité qu'il en fait ne peut être prise en considération dans le monde actuel où la thèse de l'obsolescence des conflits de classes s'est développée (II).
[...] Effectivement l'Histoire des sociétés antérieures et présentes doit une part de sa construction aux luttes de classe. Mais restreindre l'Histoire à cela semble trop réducteur pour pouvoir adhérer totalement à cette idée. Le problème qui se pose à nous est de savoir si la thèse développée par Marx dans Le Manifeste du Parti Communiste, à savoir de l'importance de la lutte des classes dans l'histoire de nos sociétés, est pertinente. Dans une première partie, nous verrons la véracité du propos de Marx et le bien-fondé de sa pensée à travers l'Histoire Puis dans une seconde partie, nous atténuerons le discours marxiste, une fois de plus trop poussée, en montrant que si Marx énonce une vérité, la généralité qu'il en fait ne peut être prise en considération dans le monde actuel où la thèse de l'obsolescence des conflits de classes s'est développée (II). [...]
[...] Marx était donc déjà dans le vrai en 1848 (tout en sachant qu'il est peu probable que sa théorie soit parvenue jusqu'aux paysans mexicains, ce qui prouvent donc bien la validité universelle de la notion de la lutte des classes). L'accent a volontairement été mis sur des révoltes moins connues. On n'oubliera donc pas la révolution russe de 1917 avec Lénine, les grèves sous le Front populaire de Léon Blum, la révolution étudiante de 1968 en France. Cette liste, non exhaustive, loin s'en faut permet malgré tout d'appuyer la théorie de Marx. [...]
[...] "L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, écrit Marx dans le Manifeste du Parti communiste [excepté l'histoire de la communauté primitive, ajoutera plus tard Engels], n'a été que l'histoire de luttes de classes". Alors, quid de cette théorie ? Marx fut quelqu'un de très intelligent. Certes, certains de ses écrits le font passer pour un "illuminé" mais il faut savoir que, s'il était polémique dans ses propos et les façons de les exprimer, il s'appuyait toujours sur des recherches et des analyses qu'ils réalisaient avec beaucoup de minutie. [...]
[...] Mais la classe sociale naît également de la lutte des classes : c'est la classe sociale pour soi. Le développement du conflit de classes fait apparaître la conscience de classe : plus les conflits sont nombreux, plus la classe exploitée développera cette conscience, jusqu'au moment où la révolution sera possible. Le changement social est ainsi le résultat de la contradiction entre le développement des forces productives et des rapports sociaux de production, qui se traduit par la lutte des classes. [...]
[...] Pour Karl Marx, la lutte des classes est le fruit de l'histoire sans cesse renouvelée : L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte des classes affirme t-il. En effet, dans l'Histoire de l'humanité, Karl Marx observe que quelque soit les périodes étudiées, un antagonisme de classe existe. On le retrouve à la période esclavagiste, à la période féodale et enfin à la période capitaliste. Ce n'est que par la lutte que la situation de la classe opprimée s'améliore. [...]
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