L'autorité du pater familias trouve ses racines dans le droit romain, qui lui donne droit de vie ou de mort sur ses enfants. Mais le temps du pater familias qui détenait l'autorité absolue est révolu. L'édition de 1993 du Petit Robert définit l'expression « nouveau père » comme un "Père qui s'occupe beaucoup de ses enfants et prend part aux soins du ménage".
Sous l'antiquité, le pater familias, soutenu par un pouvoir social et politique, est un père tout-puissant, non tyrannique qui régit son fils jusqu'à sa mort.
[...] Mais le temps du pater familias qui détenait l'autorité absolue est révolu. L'édition de 1993 du Petit Robert définit l'expression nouveau père comme un "Père qui s'occupe beaucoup de ses enfants et prend part aux soins du ménage". Sous l'antiquité, le pater familias, soutenu par un pouvoir social et politique, est un père tout-puissant, non tyrannique qui régit son fils jusqu'à sa mort. Puissance politique, le pater familias est aussi puissance économique : c'est lui qui transmet le nom et l'héritage. [...]
[...] Les médias s'emparent de ce sujet et l'alimentent d'enquêtes, de reportages, visant à montrer que les pères ont beaucoup de mal à tenir leur place dans notre société moderne. Il ne reste pas grand-chose du pater familias omniprésent de jadis. Il est évident que son image, encore très présente dans l'esprit de chacun, ne correspond plus à ce que la société attend de ses pères. Selon G. Delaisi de Parseval, trois phénomènes contemporains peuvent expliquer les nouvelles formes que prend la paternité. [...]
[...] Certains pères se battent pour défendre leur liberté d'éducation et refusent le passage obligé de l'école. Le projet de loi Doumergue en 1908 déclenche alors une riposte d'envergure. En réaction aux amendes ou peines de prison encourues par les pères qui empêcheraient leur enfant d'aller à l'école, des associations de pères de famille s'organisent. L'idée majeure héritée de la Révolution qui est de voir l'enfant appartenir à l'État a réussi à se forger une place. L'autorité paternelle s'en voit très affaiblie. [...]
[...] L'industrialisation contribue à désagréger les structures familiales. Le développement du foyer passe désormais par la femme et à la mère et non par le père, d'abord voué au labeur. J Simon écrit en 1891 dans L'ouvrière que la femme est toute la famille puisque c'est elle qui rend la famille aimable et qui prépare les enfants aux vertus et aux devoirs de la vie domestique. Les transformations de la reproduction sociale dans certains milieux reflètent pour une part l'importance de cet ébranlement. [...]
[...] Guizot pense même que le père représente l'expression d'une raison supérieure, plus apte à juger du juste et de l'injuste Pour asseoir son autorité, l'État a besoin de s'appuyer sur des pères forts soumis et respectueux de la puissance politique, car le père est dans la société ce que le fils est à la famille, il doit obéissance et respect aux lois. L'exécution de Louis Capet le 21 janvier 1793 a conduit à un renversement radical. C'est un ensemble de références fondamentales, de la puissance paternelle à l'omnipotence divine qui disparaît : En coupant la tête du Roi, écrit Balzac, la République a coupé la tête de tous les pères de famille C'est l'époque où le père domine toute l'histoire de la vie privée M. Perrot. [...]
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