Dès sa parution, l'ouvrage intitulé Le livre noir des hôpitaux, publié en 2009, a suscité le débat. Les journalistes au Point, Philippe Houdart, François Malye et Jérôme Vincent, ont été invités sur les plateaux de télévision les plus en vue. Leur diagnostic implacable a été diffusé en boucle sur toutes les antennes : trop d'évènements indésirables graves se produisent à l'hôpital. Les auteurs de ce brûlot sont loin d'être néophytes en la matière, puisqu'ils auditent, chaque année, le système de santé français pour établir le « Palmarès des hôpitaux », publié par leur hebdomadaire. Un simple phénomène médiatique ? (...)
[...] Leur diagnostic implacable a été diffusé en boucle sur toutes les antennes : trop d'évènements indésirables graves se produisent à l'hôpital. Les auteurs de ce brûlot sont loin d'être néophytes en la matière, puisqu'ils auditent, chaque année, le système de santé français pour établir le Palmarès des hôpitaux publié par leur hebdomadaire. Un simple phénomène médiatique ? Nous verrons, au cours de cet exposé, que l'enjeu de la vulgarisation n'est pas étranger à l'amélioration des performances du système de santé. [...]
[...] Une approche de la qualité dominée par la dimension individuelle 1. Le positionnement de la HAS questionné par la dualité collective et individuelle de son action Les missions principales de la HAS se structurent autour d'un double aspect : la relation individuelle qu'entretient le professionnel de santé (médecin, pharmacien ) avec son malade et la gestion collective du bien public, répondant à un objectif de maîtrise du déficit national. Cette dualité peut parfois prendre une tournure conflictuelle, entre participation au débat public et intervention concrète dans des circonstances particulières. [...]
[...] Abaisser les coûts de production Par ailleurs, la qualité représente un coût induit par l'investissement (mise en place de formations, d'équipes qualité) et la mesure (études, analyses). Mais ce coût est à comparer avec celui potentiel des défaillances ou des défauts de qualité (déficit de soins, hospitalisations inappropriées, prescriptions inadéquates d'antibiotiques, défauts de réalisation d'un soin adéquat, etc.). In fine, la qualité peut permettre d'abaisser les coûts de production des prestations de santé. L'aide à la décision en matière de remboursement, combinée à l'orientation vers une refonte de l'allocation des ressources, font de la HAS un acteur de terrain, dont l'objectif ne serait plus seulement d'optimiser des stratégies de soins, mais bien de composer le nouveau visage de l'assurance maladie. [...]
[...] La HAS va également contribuer à l'amélioration des pratiques professionnelles des médecins, à la certification des établissements de santé et des réseaux de soins. Elle se prononce sur la prise en charge des affections de longue durée un sujet brûlant d'actualité. Enfin, la HAS a pour mission d'évaluer la diffusion de l'information médicale auprès du grand public. Cet élargissement continu des compétences de la HAS nous amène à nous interroger sur la manière dont cette agence parvient à articuler la complémentarité entre ses missions d'expertise scientifique indépendante et d'information des citoyens, et ses missions de régulation et d'accompagnement de la décision publique. [...]
[...] L'évaluation de la qualité et la diffusion des résultats obtenus permettent une amélioration globale des pratiques. En revanche, les usagers sont souvent moins réceptifs à une information médicale souvent complexe. Il ne s'agit pas seulement de parier sur l'intelligence des acteurs. Cette volonté de transparence, à travers la communication des résultats de la certification de la HAS, par exemple, doit permettre de renforcer la confiance du public. La maîtrise de la qualité de l'information doit devenir un point central des actions de santé publique. Antoine Vial développe une approche quasi-marketing de l'information médicale. [...]
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