Notre étude se délimitera à la période s'étalant du 29 septembre 1991, date du coup d'Etat fomenté par le Général Cedras, au 19 septembre 1994, correspondant au débarquement des forces américaines sur l'île. Nous définissons ainsi le conflit comme une succession de « ruptures » avec les situations stabilisées originelles ou bien mise en place artificiellement lors du conflit. Nous donnons en effet prédominance à l'action de la communauté internationale pour régler ce conflit que nous considérons comme interne. Le paroxysme de la crise est quant à lui double, et se définit selon nous par l'incident du Harlan County d'octobre 1993 ainsi que par la mise en place de l'embargo total de l'île le 6 mai 1994.
[...] La polarité de la crise. L'activité des puissances. Les activités des organisations internationales. L'étude des variables microscopiques de la crise en Haïti ou l'impossible processus d'affirmation nationale Si nous avons décidé de débuter notre devoir par une étude de la crise d'Haïti au niveau national[3], c'est qu'il nous semble pertinent de faire ressortir que quand bien même cette crise a pris une tournure internationale, elle n'en reste pas moins un conflit d'ordre interne par essence. Il ressort ainsi de nos recherches que la crise à laquelle nous nous attachons tient de l'état conflictuel latent en Haïti, du aux multiples colonisations successives subies et non encore assimilées à l'heure actuelle[4]. [...]
[...] La prise de pouvoir est sanglante et lors de la nuit du 29 septembre a lieu un massacre des couches sociales pauvres de la capitale, car il faut que les pauvres comprennent qu'éliminer des mouches, des rats ou des pauvres, c'est la même chose Le nouveau gouvernement, toujours soutenu par l'armée, assoit alors un contrôle total de la population dans la capitale Port-au-Prince, dans les trois mois qui suivent. Pendant trois ans l'armée du Général Cedras règnera donc de manière arbitraire sur tout le territoire d'Haïti. Nous développerons deux réflexions essentielles au cours de notre étude, une sur l'héritage colonial conflictuel de la République d'Haïti, à laquelle s'ajoutera une seconde réflexion faisant ressortir le parallélisme frappant avec le déroulement de la crise des fusées de Cuba (1962- 1963)[2]. [...]
[...] On voit ici que les Etats-Unis peinent à trouver leur rôle dans un nouveau conflit du type de celui de Cuba dans les années 1960 dans un contexte de bipolarité. Ils apparaissent ici comme les seuls leaders des décisions internationales de résolution du conflit, et cela même si l'ONU est intervenue. Les activités des organisations internationales : La sanction du blocus, méthode déjà utilisée pour Cuba Deux organisations internationales sont intervenues dans la crise pour sanctionner le putsch de Cedras. La première fut l'Organisation des Etats américains qui a décidé l'embargo sur Haïti le 8 octobre 1991, dans sa résolution 841. Embargo qui n'a réellement été appliqué qu'en 1993. [...]
[...] Ainsi, ce n'est qu'en 1991, grâce à la présence sur l'île d'une mission d'intervention des Nations-Unies que le suffrage universel, premier véritable signe de démocratisation du régime, est instauré. Cependant, l'intervention de l'ONU n'aura pas suffi à maintenir le régime mis en place bien longtemps et une nouvelle intervention coercitive cette fois sera nécessaire. L'influence de l'idéologie haïtienne, l'apparence idéologique de l'acteur Mouvement nationaliste et volonté traditionaliste de stabilité Cette variable nous intéresse plus particulièrement, car elle représente selon nous la somme de toutes les contradictions inhérente à la société haïtienne. [...]
[...] Nous distinguerons en cela les deux niveaux de variables qu'a mises en place Brecher. Nous avons choisi pour bien illustrer notre propos d'étudier les variables microscopiques de : Type de conflit généré pour l'acteur étudié. Le régime politique de l'acteur étudié. L'apparence idéologique de l'acteur étudié. Les conditions économique, sociale et politique de l'acteur. La géographie de l'acteur. En ce qui concerne les variables macroscopiques, nous avons désigné celles de : Le niveau du système dans lequel la crise se déroule. L'intensité de la crise. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture