Le 11 septembre 2001 n'a pas marqué la naissance du terrorisme international, ni même le début de la lutte antiterroriste. En revanche, les attaques terroristes perpétrées ont mis à jour un terrorisme d'une violence inédite, et plus important encore, elles ont été le déclencheur de la « guerre contre le terrorisme » menée sans relâche par l'administration Bush.
Depuis ce jour, les Etats-Unis ont fait du combat contre le terrorisme leur priorité numéro un en matière de politique étrangère. Cette initiative s'imposait comme une nécessité après le traumatisme subi par les américains pourtant, elle n'est pas toujours parue évidente. Les gouvernements précédents n'avaient jamais déployé tant d'efforts et de pugnacité pour lutter contre ce fléau.
Or le terrorisme n'est pas nouveau dans l'histoire des Etats-Unis. Le mouvement terroriste islamiste connu sous le nom d'Al Qaïda, celui là même qui est à l'origine de la tragédie du 11 septembre, a été créé par Oussama Ben Laden en 1988, et a pour la 1ère fois frappé les Etats-Unis en 1993, lors du 1er attentat à la camionnette piégée au lieu hautement symbolique du World Trade Centre.
Toutefois, force est de constater que malgré le fait que les Etats-Unis aient été la cible d'attentats terroristes, de manière de plus en plus récurrente durant les années 90, les autorités américaines n'ont pas saisi l'ampleur de la menace, et par conséquent, n'ont pas pris les mesures nécessaires pour y faire face, sous-estimant manifestement les capacités et la motivation de leurs protagonistes.
L'administration Clinton notamment, confrontée aux premiers attentats revendiqués par Al Qaïda, les avait dans un premier temps négligés, avant de riposter par la force, en Afghanistan après les attaques à la bombe sur les ambassades américaines de Nairobi (Kenya) et de Dar es Salaam (Tanzanie) qui avaient entraîné 300 morts et quelques 5000 blessés. Malgré cela, Clinton n'aura adopté qu'une réponse au cas par cas aux attaques terroristes, sans appréhender la menace dans son ensemble, faisant ainsi l'économie d'une politique consacrée à la lutte antiterroriste.
Pareillement, l'administration Bush n'aura pas considéré sérieusement ce phénomène, et ne le fera qu'a posteriori, une fois les événements du 11 septembre survenus, comme le regrette Richard Clarke, the first National Coordinator for Security à l'époque. (=responsable du service de lutte antiterroriste)
Cependant, depuis lors, et encore aujourd'hui, les enjeux sécuritaires sont devenus une priorité afin de lutter efficacement contre le terrorisme à l'intérieur et à l'extérieur des frontières des Etats-Unis. Ainsi, George W. Bush a engagé un combat de longue haleine pour éradiquer ce « Mal » et l'a baptisé de manière symbolique « the war on terror » ; la « guerre contre le terrorisme ». (the global war on terror)
Il convient maintenant d'expliciter ce terme et de le caractériser afin d'en saisir sa consistance et sa portée. Pour ce faire, on étudiera, dans un premier temps la logique de la politique issue de l'administration Bush, suite aux attentats du 11 septembre, puis dans un second temps, on adoptera une vision plus critique pour aborder la manière dont ont été perçues les différentes initiatives américaines consécutivement à cette crise, ainsi que les conséquences qu'elles ont pu engendré au sein de la communauté internationale.
[...] PEDONE. Article - Afghanistan, la presse témoigne Courrier International ; 9-15 novembre 2006. [...]
[...] Et en l'occurrence, l'Iraq, dont les liens avec Al Qaïda n'ont jamais été prouvés, n'aurait pas être la cible des Américains. Toutefois Washington a jugé notamment au nom de sa guerre contre le terrorisme qu'elle devait entrer en guerre contre l'Iraq alors que d'autres Etats potentiellement plus dangereux, mais surtout, complices avérés de terroristes, auraient pu être choisis, tels que l'Iran, le Pakistan ou encore l'Arabie Saoudite. Ainsi, il est à craindre que l'impopularité de la guerre en Iraq, tant dans le monde occidental qu'au Moyen-Orient, n'ait en fait que renforcé l'idéologie terroriste et la haine envers l'Occident, et en particulier envers les Etats-Unis. [...]
[...] Quant au fond (Afghanistan et Iraq, réactions différentes) Bien que la Communauté internationale ait témoigné sa solidarité vis-à-vis des Etats-Unis après les attentats du 11 septembre, des critiques sévères ont été portées, non pas à la réaction légitime des Etats-Unis face au terrorisme, mais quant aux décisions politiques prises pour le combattre. Il y a en fait eu deux événements majeurs dans cette guerre contre le terrorisme à savoir, d'une part la guerre en Afghanistan, et la guerre en Iraq. Ces deux guerres ont été accueillies très différemment. [...]
[...] Mais, selon Clarke, le retard des opérations militaires a été le premier élément préjudiciable pour la capture de Ben Laden. Il évoque également le manque de moyens humains envoyés sus place, laissant l'Alliance du Nord face aux Talibans dans un 1er temps, puis il relate la tardivité à laquelle l'administration américaine a donné l'assaut sur Kaboul, laissant le temps aux Talibans et aux membres d'Al Qaïda de se réorganiser et ensuite de s'enfuir dans les montagnes afghanes, là où il était encore plus difficile pour les militaires américains de les retrouver. [...]
[...] En revanche, les attaques terroristes perpétrées ont mis à jour un terrorisme d'une violence inédite, et plus important encore, elles ont été le déclencheur de la guerre contre le terrorisme menée sans relâche par l'administration Bush. Depuis ce jour, les Etats-Unis ont fait du combat contre le terrorisme leur priorité numéro un en matière de politique étrangère. Cette initiative s'imposait comme une nécessité après le traumatisme subi par les Américains pourtant, elle n'est pas toujours parue évidente. Les gouvernements précédents n'avaient jamais déployé tant d'efforts et de pugnacité pour lutter contre ce fléau. Or le terrorisme n'est pas nouveau dans l'histoire des Etats-Unis. [...]
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