Les guérillas d'Amérique centrale : l'étude du FSLN (Front sandiniste de libération national) au Nicaragua et du FMLN (Front Farabundo Marti de libération nationale)

Résumé du document

Alors que l'Amérique Latine se trouve très souvent sur le devant de la scène internationale notamment grâce à des personnages comme Hugo Chavez au Venezuela, à Lula Da Silva au Brésil et dans un autre registre, au FARC en Colombie. Qui se préoccupe aujourd'hui de L'Amérique centrale et des petits pays comme le Salvador et le Nicaragua ? Ces derniers ont pendant longtemps été sur le devant de cette scène internationale en raison des conflits politiques armés qui ont touché la région durant les années 1970 et 1980. Depuis la fin de ces guerres les médias ne s'intéressent plus que très peu à ces pays. Pourtant, ces derniers connaissent une certaine « révolution » dans leur champ politique respectif. En effet, ces petits pays sont entrés depuis plus de dix ans dans un processus de « normalisation» démocratique selon les termes de Bernard Duterme, sociologue et directeur du Centre Tri continental (CETRI). Plus précisément, les guérillas, le FSLN (Front sandiniste de libération national) au Nicaragua et le FMLN (Front Farabundo Marti de libération nationale) au Salvador ont décidé de déposer les armes après des années de conflits avec le gouvernement afin de pouvoir faire leur entrée en politique en tant que parti.

Extraits

[...] Bien que ces dernières bénéficient d'un soutien important, on peut se demander si cette population ne redoute pas que les vieilles habitudes prises des guérilleros ne reprennent le dessus. Apparemment, comme le dit D.Garibay, La population reste très clivée, comme toutes les guérillas, celles-ci portent un passé lourd, rempli de règlement de compte interne où les traites étaient éliminées. Certains partisans ont fui et ses victimes gardent beaucoup de ressentiment. Au Salvador, le FMLN est très critiqué en privé par les petits partis de centre gauche. [...]

[...] Ces gouvernements modérés de gauche ou de centre gauche considèrent bien souvent que la libéralisation est allée trop loin et qu'il faut mettre aujourd'hui l'accent sur l'intervention de l'Etat et ses politiques redistributives. Il ne s'agit évidemment pas d'une seule et même gauche. En réalité, ses dirigeants reflètent un large éventail idéologique, allant du réformisme à un nationalisme plus ou moins radical. Le FSLN et le FMLN profitent ainsi de ce mouvement, de ce souffle continental. Il semble qu'au vu de leur passé, leur avenir se révèle très prometteur. [...]

[...] Les guérillas d'Amérique centrale : l'étude du FSLN (Front sandiniste de libération national) au Nicaragua et du FMLN (Front Farabundo Marti de libération nationale) Introduction Alors que l'Amérique latine se trouve très souvent sur le devant de la scène internationale notamment grâce à des personnages comme Hugo Chavez au Venezuela, à Lula Da Silva au Brésil et dans un autre registre, au FARC en Colombie. Qui se préoccupe aujourd'hui de L'Amérique centrale et des petits pays comme le Salvador et le Nicaragua ? [...]

[...] En effet, crédité de 25% à la présidentielle et de 21% aux législatives en 1994 lors de sa première participation aux élections, le FMLN n'a depuis cessé de progresser Le parti réussit à réunir au moins un tiers des voix à chaque élection. Aujourd'hui, il gouverne plus de 70 municipalités et pas les moindres. Il détient 5 capitales départementales et depuis le 16 mars 2003 San Salvador, la capitale du pays[6]. Certains auteurs mettent cependant l'accent sur une érosion électorale qui bénéficierait au FMLN. En parlant des législatives de 2007, J. Massé note que cette victoire se révèle en fait au moins autant un échec de l'ARENA. [...]

[...] Nous allons ainsi revenir dans cette première sous partie sur les cheminements différents qu'ont pris le FMLN et le FSLN suite à leur entrée sur le champ politique traditionnel. Le FSLN a eu la possibilité dès janvier 1979 de mettre en oeuvre ses ambitions politiques. Il bénéficiait alors de sa légitimité, d'une reconnaissance certaine de par sa lutte contre la dictature de la famille Somoza. Le parti nicaraguayen mit en place bon nombre de mesures positives pour la population telle qu'une importante réforme agraire, la structuration des syndicats ou encore l'expropriation d'un certain nombre d'entreprises. [...]