Les groupes d'intérêt et de pression sont monnaie courante au Canada et font office d'une grande influence dans notre milieu politique. Ceux-ci sont par contre, souvent regroupés sous un seul et même ensemble, mais plusieurs facteurs les distinguent. Dans ce travail, nous entendons porter notre attention sur les débats théoriques entourant le pluralisme politique et les groupes de pression. Nous allons retenir deux écoles de pensée qui se sont penchées sur l'analyse du comportement des groupes de pression et de leurs relations avec le système politique : l'école pluraliste et celle du « Public Choice ».
[...] À cet égard, l'étude menée pas Paul Pross nous éclair énormément sur la qualité de leurs interactions avec le pouvoir politique. Comme celui-ci le dit très bien : Interest groups live in the half light of politics (Pross p.1). Leurs relations avec le gouvernement sont teintées à la fois de conciliation accomodation et d'antagonisme, car non seulement le gouvernement régule le cadre général de leur marge de manœuvre, mais leur accorde également des subventions. En contrepartie, ils s'attachent à fournir de l'information (recherches et recommandations) aux organes exécutifs et législatifs, ce qui facilite et accélère la prise de décision. [...]
[...] Such groups do not themselves seek to occupy the position of an authority (Richardson and Kimber p.2). La cible d'importants groupes de pression est bien identifiée par plusieurs auteurs qui approuvent la définition de Richardson et Kimber : ce sont toujours les décideurs du milieu politique qui sont visés. C'est ce qui permet à Jean Meynaud de faire la distinction entre un groupe d'intérêt et un groupe de pression : lorsque les responsables utilisent l'action sur l'appareil gouvernemental pour faire triompher leurs aspirations ou leurs revendications (Basso p.11). [...]
[...] La pression est donc induite par le biais de l'information, mais évidemment par une information orientée. Toutefois, il nous fait remarquer que la pression n'aboutit pas forcément à une prise en considération de la revendication ou à une satisfaction de la demande. Toutefois, un recul s'impose pour savoir si nous pouvons ou non qualifier les actions de notre groupe de pression avant de définir l'environnement ou le système politique sur lequel celles-ci ont été exercées. Dans le système canadien, le premier ministre reste une figure centrale. [...]
[...] C'est d'ailleurs pour cette raison que Benett et Di Lorenzo comparent d'ailleurs les politiciens à des entrepreneurs qui vendent des politiques au lieu de produits en échange de votes. Ils utilisent la machine gouvernementale afin d'accorder des faveurs à certains groupes d'intérêt spécifiques qui, à leur tour, peuvent fournir des votes et des contributions financières à leur campagne électorale. Au Canada, les groupes d'intérêt font appel, la plupart du temps, à des lobbyistes professionnels, aussi bien à Ottawa que dans les capitales provinciales, pour formuler leurs préoccupations ou leurs positions aux politiciens et fonctionnaires. [...]
[...] Les groupes se différencient selon la nature de leurs activités. C'est cette typologie que retient Engelmann et Schwartz (1975), subdivisant ainsi, les groupes en groupes économiques et non économiques. Nous y reviendrons plus loin. De manière un peu plus précise, David Truman définit le groupe d'intérêt comme un ensemble d'individus qui, sous l'impulsion d'un intérêt commun expriment des revendications, émettent des prétentions ou prennent des décisions affectant de manière directe ou indirecte d'autres acteurs de la vie sociale (Truman p. [...]
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