Le Groenland, province du Danemark depuis 1979, vient de voir son autonomie encore élargie par le référendum du 25 novembre 2008. Cette nouvelle étape vers l'indépendance constitue une actualité incontournable de la politique mondiale de ces derniers mois. Ce territoire regorge d'enjeux stratégiques pour les relations internationales (...)
[...] Le Groenland a eu le statut de colonie danoise jusqu'en 1953, devenant ensuite une province. Le Groenland bénéficie depuis 1979 d'un statut d'autonomie politique et possède son propre parlement et gouvernement. Cas unique dans le processus d'intégration européenne, le Groenland a choisi au cours d'un référendum en 1982 (entré en vigueur en 1985), de ne plus faire partie de la Communauté européenne économique et de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier, à laquelle son territoire de rattachement le Danemark appartenait depuis 1973. [...]
[...] Au-delà de ce montant, toutes les recettes tirées de l'or noir seraient partagées à parts égales avec le Danemark.[4] Cette clause sur l'exploitation des hydrocarbures va se révéler primordiale dans les années à venir. En effet, sous les effets du réchauffement climatique, la banquise a perdu de sa superficie en 30 ans. La fonte laisse apparaître des richesses insoupçonnées, facilitant l'accès aux nappes pétrolifères. Selon les dernières estimations de l'U.S Geological Survey, la zone arctique renfermerait 22% des réserves non exploitées d'hydrocarbures dans le monde. [...]
[...] L'actualité économique récente du Groenland est donc surtout liée aux changements climatiques et à la préservation de l'environnement. Elle a été dominée aussi notamment par le débat sur la réduction des gaz à effets de serre. Le Danemark accueillera en 2010 la conférence de l'après-Kyoto, COP 15. Le Danemark devait baisser ses rejets de mais avait négocié un accord spécial pour le Groenland, de seulement. Il faut maintenant que les Groenlandais s'entendent sur un plan climat qui doit être présenté dans les semaines à venir. [...]
[...] L'usine d'aluminium, à elle seule, augmenterait de les rejets.[6] Ceci a donc suscité des débats houleux sur l'opportunité de signer le contrat de construction. Cet accord permettrait au Groenland de s'assurer des ressources qui financeraient son éventuelle indépendance, mais nuirait à l'environnement. Visiblement, comme dans le cas du referendum, la balance a penché en faveur des indépendantistes La Tribune novembre 2008, Groenland: référendum sur une autonomie renforcée Interview de Piotr Moszynski le 26 novembre 2008 pour RFI, Référendum : l'«Aap» l'emporte sur le «Naamik» Le Point novembre 2008, Le Groenland en faveur de l'autonomie élargie La Tribune novembre 2008, Groenland: référendum sur une autonomie renforcée Courrier International, semaine du 2 Octobre 2008, Arctique : l'autre guerre froide ? [...]
[...] Le Groenland apparaît ainsi comme un nouvel eldorado vers lequel convergent les multinationales. La course aux pétrodollars de l'Arctique a commencé. Neuf licences de prospection et d'exploitation ont déjà été attribuées en 2008. Pour certains, il s'agit d'une nouvelle guerre froide. Etats-Unis, Canada, Danemark, Norvège et Russie revendiquent leurs droits sur les richesses du Grand Nord et rivalisent de manœuvres diplomatiques et militaires pour prendre possession de ce trésor englouti. De plus, un nouvel enjeu émerge. De nouvelles voies maritimes de navigation dans l'Océan Arctique se dessinent le réchauffement permettant aux eaux de ne plus être prises par les glaces tout au long de l'année. [...]
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