La grève consiste en une cessation collective et concertée du travail qui a pour objectif principal l'obtention d'une amélioration des conditions de travail et de salaire, ou du moins, d'en éviter la détérioration. Quant au terme de « grève », il est finalement assez récent puisqu'il n'apparaît qu'au début du XIXe siècle ; il provient du nom de la place de Grève à Paris (actuellement place de l'Hôtel de Ville) sur laquelle les ouvriers sans emploi se réunissaient pour vendre leur force de travail en vue d'une éventuelle embauche.
Faire l'histoire de la grève au cours du XXe siècle en France, c'est finalement mettre en évidence son passage progressif d'acte marginal et réprimé à celui de fait social central intégré à la société industrielle et salariale. Cependant, il faut préciser que cette présentation de l'évolution de la grève de l'aube du XXe siècle jusqu'à nos jours ne peut être que globale. En effet, l'interprétation proposée ici ne prétend pas pouvoir s'appliquer à chaque grève ou à chaque univers professionnel mais tente de mettre en évidence les tendances dominantes : le général est donc ici préféré au particulier. C'est un sujet intéressant à plusieurs titres.
[...] En somme, la grève ne s'éteint, preuve en est de son utilisation dans des secteurs pendant longtemps hostiles à celle-ci tels celui de la nouvelle économie de l'Internet et des start-ups, mais s'adapte aux évolutions du monde du travail et de la société actuelle. De plus, on entend de plus en plus parler, depuis une trentaine d'années des NMS (Nouveaux Mouvements Sociaux), notamment analysés par le sociologue A. Touraine. Ces mouvements, issus de la lignée de Mai 1968, coexistent plutôt qu'ils ne se substituent aux conflits plus anciens liés au monde du travail. [...]
[...] Ici, une manifestation à Paris durant les événements de Mai 1968 Annexe 6 : Une manifestation de professionnels de la santé. Annexe 7 : Avec le déclenchement de la crise économique mondiale en 1973, on observe, depuis une trentaine d'années en France, une crise de la grève bien visible dans ce graphique (sauf le pic de 1995.) Annexe 8 : Avec le début de la crise économique, le syndicalisme rencontre également des difficultés. Dans les années 70, on comptait encore 25% de syndiqués. Depuis, ce chiffre n'a cessé de diminuer pour se stabiliser autour des 10%. [...]
[...] Voici quelques exemples : leur participation à la grève d'EDF du 17 octobre 1957, à celle des mineurs en 1963 ou encore au mouvement de Mai 1968. De même, ils commencent à s'organiser pour défendre leurs propres intérêts. Ainsi, le 20 mai 1970, ils se mobilisent pour défendre leur régime de retraite. En ce qui concerne les femmes, elles entrent massivement sur le marché du travail après 1945, notamment à cause du manque de main-d'œuvre et de la tertiarisation de l'économie. [...]
[...] Ces manifestations ont pour but à la fois de faire pression sur les organes du pouvoir, mais aussi d'obtenir des soutiens au mouvement de la part de l'opinion publique et des médias. Des manifestations de papier ou encore des manifestations- spectacles se développent ainsi à partir des années 60 ; elles ont pour objectif, par l'utilisation de banderoles colorées, de chants , d'attirer l'attention de la presse. Par exemple, dans les journées d'action de la CGT et de la CFDT, on chante souvent La Marseillaise ou L'Internationale (cf. [...]
[...] C'est durant les trois dernières décennies du XXe siècle que son recul s'accélère. En effet, en 1987, elle syndicalise moins de des salariés et ne compte plus que membres en 1992. En clair, le taux de syndicalisation de la CGT a été divisé pratiquement par dix en quarante ans. Quant aux deux autres grands syndicats français après la CGT, la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) et CGT-FO (Force Ouvrière), ils ne comptaient respectivement, en 1993, plus que et adhérents. [...]
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