Grève de la faim, moyen de désobéissance civile, Gandhi, marche du sel, contestation pacifique, arme politique, opinion publique, sentiment d'oppression, refus de soumission, domination légale, droit de grève, Louis Lecoin, médiatisation, article 2 de la Constitution de 1789, grève d'Ahmedabad
Lorsque Gandhi lance sa "marche du sel" le 17 mars 1930 contre le gouvernement indien qui détient le monopole du sel, celui-ci expérimente la résistance non violente. De ce fait, il amorce une nouvelle forme de lutte contre une injustice. Parmi les moyens pacifiques de contestation pour raisons économiques, sociales, ou politiques, la grève de la faim a la particularité d'être un moyen universellement accessible. Il s'agit d'une forme de protestation contre une situation, loi injuste par abstention volontaire de toute alimentation : le corps devient ici une arme politique. Selon les définitions de l'IRNC (Institut de recherche sur la résolution non violente des conflits), on en distingue deux types : la grève de la faim limitée de la grève de la faim illimitée.
[...] Pour terminer, on peut affirmer que la grève de la faim, tout en étant un moyen de pression, est aussi une forme de désobéissance civile. Cependant, comme on l'a vu, le droit de résistance est imprescriptible, et tout homme a le droit d'en jouir en dénonçant une injustice. Mais, la vision de la grève de la faim peut être controversée entre droit et éthique, entre courage et chantage : est-ce risquer sa vie pour plus de justice ou une pression morale afin d'obliger une action ? [...]
[...] La grève de la faim est donc bien une désobéissance. III) La grève de la faim, une lutte nécessaire pour rétablir la justice Dans le cas d'un régime démocratique, si une frange de la population se sent victime d'une oppression ou d'inégalités, elle dispose du droit de résistance. Justement, on constate que la constitution de 1793, jamais appliquée, indiquait dans son dernier article : « Quand le gouvernement viole les droits fondamentaux du peuple, l'insurrection est, pour le peuple, ou pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». [...]
[...] En effet, le centre de détention de Guantanamo est un lieu hors la loi qui ne respecte pas les droits de l'homme (prisonniers pas traduits en justice, conditions de détention déplorables). Le mouvement de grève de la faim mis en place par les prisonniers a duré plus de cent jours, longueur sans précédent. Mais l'hospitalisation de certains grévistes a mis en évidence la nécessité de mettre un terme au mouvement. Dans cet exemple, la grève de la faim n'est pas perçue comme une désobéissance, mais comme un moyen de lutte contre une injustice. [...]
[...] Ainsi, il s'agit bien de refus de soumission, qui prend une forme particulière qui s'inscrit parfaitement dans le cadre de la désobéissance civile. En effet, la désobéissance civile (terme créé par Henry David Thoreau dans son essai la Désobéissance civile, publié en 1849) est une forme de protestation non violente, de refus de soumission à une loi jugée inique à travers l'action collective et organisée. Elle vise à exercer sur les pouvoirs publics une pression qui les oblige à rétablir plus de justice, comme l'a donc expérimenté Gandhi dans sa marche du sel. [...]
[...] La grève de la faim comme moyen de désobéissance civile Lorsque Gandhi lance sa « marche du sel » le 17 mars 1930 contre le gouvernement indien qui détient le monopole du sel, celui-ci expérimente la résistance non violente. De ce fait, il amorce une nouvelle forme de lutte contre une injustice. Parmi les moyens pacifiques de contestation pour raisons économiques, sociales, ou politiques, la grève de la faim a la particularité d'être un moyen universellement accessible. Il s'agit d'une forme de protestation contre une situation, loi injuste par abstention volontaire de toute alimentation : le corps devient ici une arme politique. [...]
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