Introduction : Pour rentrer dans ce sujet, il convient de s'interroger sur la teneur de l'adjectif libéral. En effet, comme l'analyse Nicolas Rousselier, il est très souvent accolé à différents noms : on parle de démocratie libérale, autant que de système économique libéral, mais alors quel en est le sens lorsque l'on qualifie un parti, un courant, ou bien sûr une famille (un regroupement de différentes personnalités, différents courants d'une doctrine, en tout cas différents individus ayant un lien d'alliance (éphémère ou non...) ? Si l'on se concentre au préalable sur ce qu'est le libéralisme, c'est d'abord une philosophie, largement dans le domaine du politique, fondée initialement sur l'individu. Trois piliers de ce mode de pensée peuvent certainement être érigés, commun aux grands auteurs sources du libéralisme (de manière non exhaustive : Descartes, Spinoza, Milton, Locke ou Hobbes) : en premier lieu l'étendu des pouvoirs de l'individu, limitant ainsi ceux de l'Etat, sans cependant remettre en cause son existence (au contraire de la réflexion anarchiste) : Etat ne doit pas exercer ce que d'autres pourraient faire à sa place. Deuxièmement, le libéralisme défend les particularismes (en lien avec l'importance de la question nationale). Enfin, on peut retrouver une corrélation initiale entre libéralisme et démocratie ( dans la souveraineté du peuple, qui va être assez vite remise en cause).
1789 a certainement été le véritable départ de cette doctrine, puisqu'elle a été un des fondements des revendications, bourgeoises notamment. La date est d'autant plus significative que, dans la période spécifiée ici, la Révolution française est d'autant plus importante qu'elle fonde une grande partie de la réflexion libérale, à la fois en France, mais aussi en Europe ( Angleterre, Allemagne, Italie et monde ibérique ), ainsi qu'aux Etats-Unis, où le libéralisme s'ancre dans la création ce nouvel Etat, ou groupement d'Etats. Cette période, la « première moitié du XIXe siècle » sera ici définie comme partant de 1815, pour se porter jusqu'en 1848. 1815 : fondation du courant libéral, souligné encore une fois par Nicolas Rousselier, puisque la liberté devient un véritable « problème ». Après la Révolution ( et avec les critiques qui vont lui être apportées ) et la période impériale ( c'est deux temps ayant touché et influencés l'Europe dans son ensemble ), les premiers textes de ce nouveau courant, au-delà des sources idéologiques d'avant 1789, sont publiés (Chateaubriand, Constant, de Say, Tracy choisis plus ou moins aléatoirement parmi d'autres). En plus, l'essor des libertés individuelles n'a pas vraiment été favorisé par le centralisme et le dirigisme impérial, tout comme les particularismes sont totalement réprimés dans l'ordre du Congrès de Vienne. Même en Angleterre, le libéralisme, pourtant vue comme porté en premier lieu par la nation britannique, est alors en partie réprimé, avec la suspension de l'Habeas Corpus par exemple.
Il va être intéressant, dans ce contexte politique, d'identifier comment vont évoluer les grands concepts issus de la Révolution, comment ceux-ci vont être plus ou moins remis en cause et interprétés nouvellement, mais aussi comment, selon les différentes familles, ces interprétations pourront ( ou non ? ) se concrétiser dans la vie et le régime politique. A la lumière de ces critères il sera possible d'établir des grandes « familles libérales », plus ou moins reliées dans les différents pays, au travers de nombreux groupes, rendant assez opaque initialement l'approche du courant libéral à cette époque.
Comment, à partir des évènements révolutionnaires et impériaux, le courant libéral va t-il émerger et surtout grandement se diversifier, pour aboutir en 1848 à un éclectisme très fort des mouvements libéraux, à la prépondérance diminuée par un manque de concrétisations ?
Il sera possible dans un premier temps d'étudier comment va se réaliser la rénovation du courant libéral, en France et en Angleterre, donnant lieu à diverses familles au rapport de force assez différent entres les deux pays. Puis dans un second temps, après le renouveau vient l'évolution et la diffusion du courant entre le début des années 1830 et l'année 1848.
[...] ) qui ne permettent pas d'établir un grand tableau des familles libérales à cette époque. Cependant, il est possible de voir que, là où en France, ou en Allemagne, les grands courants s'opposent plus ou moins et ne parviennent pas à une entente, d'où l'avènement tardif d'un gouvernement collectif libéral ; l'Angleterre a réussi à concrétiser cette union, assurant aux libéraux une plus grande aisance vers la prise du pouvoir. Bibliographie Ouvrages et dictionnaire d'histoire générale - Milza, Pierre, Berstein, Serge, Histoire du XIXe siècle, Paris, Hatier - Ambrière, Madeleine (sous la dir. [...]
[...] Commentaire sur L'Esprit des lois. Critique notamment sur les formes du gouvernement (chez Montesquieu : républicain, despotique, monarchique) : national ou spécial (spécial = privilégiés donc pas pour le peuple dans son ensemble). Pas de privilèges selon Tracy, réduire les favoris, grandes richesses sont là pour être redistribuées. Cherche un gouvernement représentatif (nouveauté possible avec l'imprimerie selon lui). Éloigner toute la classe indigente de l'ignorance. Au niveau politique : Pas de roi car ses intérêts sont trop supérieurs au peuple. [...]
[...] Wirth : libérer les frères polonais, ceux de Hongrie d'Italie, d'Espagne et créer une société de peuples libres Mais encore une fois division : entre accepter ou non l'influence et les solutions venant de France ( Wirth contre et distinction : libéraux modérés sensibles plutôt aux garanties constitutionnelles, radicaux : plus portés sur les problèmes sociaux et inégalités. Une différenciation des familles par rapport aux courants issus de 1815, en France et en Angleterre, mais une continuité de la pratique Un nouveau rapport de force dans les deux pays : En France et en Angleterre, libéralisme évolue vers une base politique véritable. Le courant libéral sort de plus en plus du seul parlementarisme politique. [...]
[...] Un éclectisme des courants, commun à la France et l'Angleterre Les familles libérales en France, entre gouvernance et opposition Le libéralisme de parti : opposition entre deux groupes ayant exercé le pouvoir, mais dans une conception complètement différente du libéralisme. - Le libéralisme aristocratique : Se différencie des autres familles puisque se trouve clairement dans un soutien direct à monarchie, lie, avec parti ultra. Cas assez isolé : figure de Chateaubriand et de Fiévée. De plus : souligner le caractère assez théorique car surtout des ouvrages, peu de concrétisation dans le politique. [...]
[...] Convocation d'une assemblée constituante promise par Frédéric-Guillaume IV. Mais des déceptions immédiates : Rétablissement de l'autorité en Autriche, contre-révolution. Constitution occtroyée, mais affirme autorité de l'Empereur et politique autoritaire par Schwarzenberg. Retour à l'autorité en Prusse : premiers votes d'assemblée au suffrage universel : majorité conservatrice, réforme électorale des ministres libéraux favorisant trois classes ( dirigeante, bourgeoisie, aristocratie Le revers pour les projets des gouvernements libéraux en France et en Angleterre En France : Chute du ministère Guizot, très conservateur. [...]
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