La Grande Bretagne est la patrie des grands penseurs de la liberté du XVIII et XIX siècle. D'Adam Smith à David Ricardo en passant par John Locke, ces théoriciens ont contribué à construire la liberté en corps de doctrine, à savoir le libéralisme. Il n'est donc pas étonnant de constater l'avance de la Grande Bretagne sur les autres pays en la matière. Son régime politique fut l'objet d'une admiration certaine depuis l'avènement des Lumières. A l'étranger, des philosophes tels que Montesquieu et Voltaire sont fascinés par la défense des libertés que procure le système anglais.
Il n'en reste pas moins que le régime britannique a présenté des entorses considérables aux principes fondamentaux du libéralisme. Alors qu'on est en droit de s'attendre à ce que la patrie de Smith et Ricardo en soit exemplaire, il apparaît que la première moitié du XIXe siècle a vu les luttes qu'ont du mener les libéraux pour faire passer leur doctrine des principes à la réalité. D'où le problème à savoir si la Grande Bretagne a vraiment été un modèle de libéralisme, à la fois économique et politique.
Nous verrons donc qu'au cours de cette période, le libéralisme a triomphé en Grande Bretagne, mais restait incomplet. Le libéralisme n'est toutefois pas un modèle figé. Il est apparu plutôt comme un système en évolution pour tourner définitivement la page de l'Ancien Régime, tout en essayant de contenir les aspirations à la démocratie.
[...] Pour lui l'Etat est protecteur des droits, de la propriété et de la vie des citoyens. Il est certain que pour le libéralisme, le pouvoir peut nuire aux libertés individuelles, que son usage est pernicieux. Ainsi, puisqu'il faut bien s'en accommoder, il convient également de réduire son champ d'action autant que faire se peut. L'Etat est donc réduit à ses simples fonctions régaliennes. Et quoi de mieux pour limiter le pouvoir que de le fractionner. Le libéralisme est donc foncièrement opposé à l'absolutisme de l'Ancien Régime. [...]
[...] La Grande Bretagne du premier XIXe siècle est-elle un modèle de libéralisme économique et politique ? La Grande Bretagne est la patrie des grands penseurs de la liberté du XVIII et XIX siècle. D'Adam Smith à David Ricardo en passant par John Locke, ces théoriciens ont contribué à construire la liberté en corps de doctrine, à savoir le libéralisme. Il n'est donc pas étonnant de constater l'avance de la Grande Bretagne sur les autres pays en la matière. Son régime politique fut l'objet d'une admiration certaine depuis l'avènement des Lumières. [...]
[...] C'est seulement à cette date que la Grande Bretagne applique réellement les principes du libre- échange, bien longtemps après l'avènement du libéralisme. Le succès du libéralisme au cours du siècle est remis en cause par les mouvements démocratiques qui prônent l'égalité de tous sans distinction. Certes, le libéralisme en corps de doctrine ne s'oppose pas fondamentalement à l'idée d'égalité entre les citoyens, il n'est en rien contradictoire avec la démocratie libérale et les principes du suffrage universel. Pourtant, pour le libéralisme, la préservation des libertés civiles ne supposent pas pour autant la liberté politique de tous, nous sommes donc ici aux antipodes de la démocratie ancienne des Grecs. [...]
[...] La Grande Bretagne met fin également au système de l'Exclusif en permettant en 1825 à tous les pays de commercer avec leurs colonies à l'exception de l'Inde jusqu'en 1833. En 1826, plusieurs dispositions des Navigation Acts sont supprimées. En ce qui concerne les corn laws les réformateurs n'osent pas y toucher tout de suite. En fait, l'abaissement des prix du pain se faisait en faveur des industriels qui pouvaient ainsi se permettre de bloquer les salaires des ouvriers. C'est donc à l'initiative des manufacturiers de Manchester qu'est créée en 1839 la ligue Anti-Corn laws menée par l'économiste Richard Cobden. [...]
[...] Les impôts prélevés sur l'épargne privent ainsi les individus de ressources qui leur permettraient de développer leur initiative. Face à la chute des prix du blé, les grands propriétaires influents font voter une série de lois dites corn laws en et 1828. Ces lois interdisent pour ainsi dire l'achat de blé étranger, ce qui réduit la concurrence et permet de garder les prix du blé élevés, alors même que le libre jeu de la concurrence est un principe fondamental du libéralisme économique. [...]
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