"Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme" dit Marx en préambule du Manifeste du Parti Communiste. Le mot communisme apparaît en Allemagne en 1794. C'est un concept ou système de société dans lequel les ressources majeures et les techniques de production sont la propriété d'une communauté, plutôt qu'une propriété individuelle. Ceci est une définition très générale, qui recouvre diverses pensées socialistes puis communistes, de Gracchus Babeuf, en passant par Fourier, Saint-Simon, Cabet, et qui aboutit à la doctrine Marxiste de la lutte des classes.
Il faut bien voir, en introduction, que la pensée communisme est plurielle et qu'elle recouvre une multitude de penseurs. L'aspiration à une société fondée sur l'égalité parcourt les siècles, au gré des soulèvements urbains et des jacqueries paysannes ("Ciompi" florentins, "Lollards" anglais, révolte de Thomas Müntzer ...). Avant la Révolution française, le communisme prend forme dans des utopies comme Utopia de Thomas More : il décrit une île imaginaire où la propriété privée serait abolie. Le principal tournant de la pensée se situe sous la Révolution française, où des révolutionnaires comme Gracchus Babeuf entendent faire passer le communisme de l'utopie au politique. Mais ce n'est qu'au 19e siècle que le communisme prend sa consistance par la rencontre de la pensée utopique et des premiers mouvements ouvriers. Comment le communisme s'enracine-t-il dans la vie politique ?
[...] - La figure prophétique du père fondateur et du martyr qui se sacrifie pour la révolution égalitaire - La théorisation encore imparfaite de l'égalitarisme communiste - L'idée que la Révolution française " n'est pas finie", qu'elle est, selon l'expression de Sylvain Maréchal, "l'avant courrière d'une autre révolution bien plus grande, bien plus solennelle, et qui sera la dernière". - Le projet d'une dictature révolutionnaire, provisoire et transitoire (Manifeste des Egaux). L'installation de l'Empire et le retour des inégalités met fin à ce mouvement pré communiste en France. [...]
[...] De Gracchus Babeuf à Karl Marx, naissance du communisme spectre hante l'Europe : le spectre du communisme” dit Marx en préambule du Manifeste du Parti Communiste. Le mot communisme apparaît en Allemagne en 1794. C'est un concept ou système de société dans lequel les ressources majeures et les techniques de production sont la propriété d'une communauté, plutôt qu'une propriété individuelle. Ceci est une définition très générale, qui recouvre diverses pensées socialistes puis communistes, de Gracchus Babeuf, en passant par Fourier, Saint Simon, Cabet, et qui aboutit à la doctrine Marxiste de la lutte des classes. [...]
[...] Néanmoins, on peut observer un mouvement général qui part des revendications égalitaires de certains révolutionnaires, qui passe par les utopies sociales du début du 19e siècle, et qui aboutit à une radicalisation du socialisme en mouvement révolutionnaire et prolétaire : le communisme. La doctrine marxiste, la plus cohérente, et qui aura la plus grande fortune, semble être la synthèse la plus aboutie des héritages révolutionnaires et socialistes. Elle permet de rendre concret dans le domaine politique, ce qui jusqu'alors n'avait été que de l'abstrait. C'est sans doute pour cela qu'on la retient souvent comme la doctrine fondatrice du communisme moderne. [...]
[...] C'est ainsi qu'il élabore sa théorie sources principales : - le matérialisme de Feuerbach : dénonce l'aliénation religieuse, et pense que l'évolution des sociétés dépend uniquement des forces matérielles, c'est-à-dire les forces économiques. - la dialectique Hegelienne : pour lui le moteur de l'histoire est la lutte des classes, qui oppose les propriétaires des moyens de production et le prolétariat opprimé. L'évolution sociale qu'il observe est celle d'une concentration croissante du capital , aboutissant à la disparition des classes moyennes qui seront prolétarisées, et à une paupérisation du prolétariat. - les divers penseurs politiques pré communistes : surtout Babeuf. [...]
[...] Dans la foulée des sans-culottes qui se réclamaient de l'”Egalité sainte”, Gracchus Babeuf exprime en novembre 1795, dans le Manifeste des plébéiens son espoir d'une société réalisant l'égalité des jouissances et l'abolition de la propriété privée. En voulant compléter l'égalité politique par “l'égalité de Babeuf apparaît comme le premier communiste moderne. C'est un publiciste d'origine très modeste, mais qui s'est vite imposé comme leader révolutionnaire. Selon lui, la Révolution française est une guerre déclarée entre patriciens et plébéien, c'est à dire entre les possédants et les pauvres. En 1796-97, la Révolution n'est plus une révolution. [...]
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