La victoire des armées révolutionnaires françaises à la bataille de Valmy le 20 septembre 1792, fait prendre conscience à l'assemblée constituante de Paris qu'elle peut gouverner la France et qu'elle n'a plus besoin de composer avec le Roi des Français, Louis XVI, et son droit de véto, véritable frein aux réformes révolutionnaires. Cette assemblée prend le nom de Convention Nationale et proclame le 21 septembre 1792 la Première République, ou République Française ainsi que l'abolition de la royauté.
C'est elle qui a la lourde tâche de mener à bien la Révolution Française. Elle est composée de trois périodes ; Le gouvernement révolutionnaire de 1792 à 1795, le directoire de 1795 à 1799 et le consulat de 1799 à 1804. Le gouvernement révolutionnaire né au lendemain de la bataille de Valmy avec l'abolition de la royauté et meurt le 26 octobre 1795 avec la dissolution de la Convention Thermidorienne et l'adoption de la Constitution de l'an III.
Mais, comment cet éphémère gouvernement révolutionnaire a-t-il mené la Révolution ?
Cette question demande de définir la notion même de « gouvernement révolutionnaire » dans son organisation et son fonctionnement, avant d'analyser ses principales réalisations.
[...] Il tient tous ses ordres du Comité de Salut Public, dont lui viennent beaucoup de mises en accusation et de dossier, et obtient de l'aide de la Convention, pour pouvoir faire condamner des accusés plus facilement en limitant les procédures judiciaires. Il est d'ailleurs nommé accusateur public par cette même Convention. Ainsi, le gouvernement révolutionnaire concentre bien les trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire organisés autour de la seule Convention qui les exerce directement ou nomme et contrôle les hommes qui les exercent. Pourtant, il lui arrive d'être manipulée par le Comité de Salut Public de Robespierre. Mais quelles actions a donc mené ce gouvernement révolutionnaire au sens large du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 ? [...]
[...] Ce dernier se place volontiers en tête du cortège lors de la célébration de l'Être Suprême. La population reçoit cette nouvelle mesure comme une excentricité d'un pouvoir de plus en plus autoritaire. Le 26 juillet 1794, Robespierre est abandonné par la Convention. En effet, les tentations tyranniques qui lui sont reprochées et la confiance en l'avenir de la France avec ou sans Robespierre apportée par la victoire de Fleurus et l'agonie de la contre-révolution vendéenne, font que l'« Incorruptible n'apparait plus indispensable à la Révolution, voire nuisible. [...]
[...] Pourtant, ces réformes à marche forcée et ces victoires militaires ne doivent pas occulter les débordements d'un gouvernement révolutionnaire tenté par la tyrannie selon le mot de ses contemporains adversaires. En effet, la mise en accusation de Danton, un des principaux révolutionnaires montagnards mais aussi chef des indulgents et patron du journal Le Vieux Cordelier déjà censuré, est la démonstration évidente d'une justice de façade. Fouquier Tinville, à la botte de Robespierre a énormément de mal à contrôler Danton et son éloquence naturelle. [...]
[...] Par exemple, elle crée le Tribunal révolutionnaire le 17 août 1792, nomme les policiers de Paris et est la principale force décisionnelle du pays. Elle est l'embryon d'un futur gouvernement révolutionnaire et en crée les composantes pour être finalement soumise à l'autorité des comités et de la Convention, à partir du 2 juin 1793 par les Montagnards et Robespierre, après la condamnation à mort d'un grand nombre de ses membres. Finalement elle est dissoute par la Convention thermidorienne qui y substitue un système de deux commissaires, lui aussi dissout à la fin du gouvernement révolutionnaire le 26 octobre 1795. [...]
[...] Afin d'éviter la multiplication des fronts, la Convention envoie plusieurs contingents en Vendée pour réprimer les insurgés et ordonne que tout rebelle, pris les armes à la main soit exécuté dans la journée sans autre forme de procès. Pourtant, dans un premier temps, la situation en Vendée se gangrène avec la défaite du Pont-Charrault, le soulèvement de Cholet ou le massacre de Machecoul. En mars 1793, les Mauges sont aux mains des contre- révolutionnaires et la garde républicaine est harcelée à Nantes et à La Rochelle. Les montagnards profitent de la situation pour accuser de mollesse les girondins, dépassés par la situation. [...]
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