« Il nous faut de l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace et la France sera sauvée ! », c'est ce qu'à déclaré Danton en 1792, année de l'avènement de la république, année du début de la Convention, année d'entrée en guerre de la France contre l'Autriche. En effet, cette année là, il faudra de l'audace aux français. Cependant, celle-ci se suffit peut être pas car en 1793, la France traverse une grave crise politique qui conduira à l'établissement d'un gouvernement extraordinaire, le « gouvernement révolutionnaire » que François Furet propose de définir par « l'ensemble des institutions et des mécanismes de pouvoir qui constituent publique en France entre l'automne 1793 et juillet 1794 ». Celui-ci prend une fin macabre mais assez commune pour l'époque : la décapitation de Robespierre en 1794 et ce gouvernement est remplacé dès l'année suivante par le Directoire, en 1995. Cette période brève d'affrontements sans relâches à marqué définitivement les esprits des révolutionnaires, mais la question est pourquoi. Comment le gouvernement évolutionnaire modifie-t-il la France entre 1792 et 1795 ? Si le gouvernement révolutionnaire n'est pas un des bouleversements politiques français les plus glorieux, celui ci constitue une période de conflit intense et de graves troubles au sein d'un France qui voit émerger le système républicain.
[...] La gestion de la guerre peut donc être considérée comme une réussite du gouvernement révolutionnaire. Donc, le gouvernement révolutionnaire maintien farouchement l'ordre, au frontières par une armée combattante et au sein même du territoire par la répression et la Terreur. III/ Le gouvernement révolutionnaire et son impact sur les individus Lors de l'arrivée du gouvernement révolutionnaire au pouvoir, en plus des périls intérieurs et extérieurs, la France est en situation de crise économique. Ces conjonctures ne permettent par d'asseoir un régime durable. [...]
[...] Pour la première fois les principes démocratiques que porte la révolution (souveraineté nationale) sont bafoués. La Gironde est évincée du pouvoir. En octobre, la violence purificatrice fait rage, on assiste à de nombreuses exécutions (députés girondins, Marie-Antoinette). On peut aussi citer l'élimination des factions par Robespierre ayant notamment pour cible les Indulgents et Cordeliers. Le gouvernement révolutionnaire ignore donc complètement les libertés fondamentales, les droits des accusés (déjà très restreints suite à de multiples mesures) Des soulèvements intérieurs matés Le gouvernement révolutionnaire réprime très fortement les soulèvements intérieurs tels que la contre-révolution vendéenne ou encore les révoltes des fédéralistes qui se soulèvent après les évènements du 2 juin. [...]
[...] Il s'agit là aussi de rupture avec la chrétienté, de laïcisation de la société, le premier jour n'étant plus la naissance du Christ mais l'avènement de la république. De plus, sous le gouvernement révolutionnaire, la déchristianisation s'accélère. Il s'agit de désinstitutionnaliser la révolution (autodafé de livres saints, parodies grotesques de clercs, chasse aux prêtres réfractaires . En parallèle, on voue toujours un culte à l'Être Suprême mais il s'agit désormais du culte de la raison. Le 7 mai 1794, la Convention décrète que le peuple français reconnaît l'existence de l'être suprême et de l'immortalité de l'âme. [...]
[...] Le roi est exécuté le 21 janvier. La France est désormais contrainte à aller de l'avant. Le printemps 1793, lui, marque une avancée supplémentaire vers un régime d'exception. L'appareil autoritaire ne cesse dès lors d'être renforcé. Enfin, la rivalité croissante être Montagnards et girondins se change peu à peu en lutte sans merci engagée par la mise en accusation de Marat et se conclut par l'éviction des Girondins le 2 juin 1793. Dès lors, les membres de la Convention Nationale ne sont plus conformes à la volonté du peuple et représentent ce dernier. [...]
[...] Le gouvernement révolutionnaire contribue donc à l'imprégnation des consciences des valeurs républicaines par des méthodes simples. Les objectifs fixés n'ont pas été véritablement atteints au niveau financier comme le prouvent les recrudescences des difficultés économiques lors du directoire tandis que sur un plan civique, les différentes mesures du gouvernement révolutionnaire contribuent à la popularité de la République. Le gouvernement révolutionnaire, parvient certes à maîtriser les périls extérieurs et intérieurs cependant, il a des conséquences autrement plus négatives sur la vie publique française. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture