Hypermondialisation, triangle de Rodrik, subsidiarité, gouvernance mondiale, triangle d'incompatibilité de Rodrick, Dani Rodrik
La mondialisation est un phénomène récent qui se matérialise par une ouverture des économies locales vers un marché mondial. Cela accroît à la fois la richesse des pays, mais entraîne dans le même temps une interdépendance entre les économies. En outre, la mondialisation se caractérise par des règles de gouvernance économique qui tentent de rendre cohérent le marché mondial. Dès lors, la gouvernance se traduit par l'instauration de règles communes auxquelles l'ensemble des États présents sur le marché mondial doivent respecter.
[...] Ce trilemme d'incompatibilité rend compte des limites de la mondialisation aujourd'hui. La mondialisation s'accompagne d'une plus grande difficulté pour les États d'agir pour deux raisons : d'une part, parce qu'ils n'ont pas la souveraineté sur l'ensemble de leur politique économique, notamment à l'international (on peut notamment prendre l'exemple de la politique monétaire pour les pays membres de la zone euro : cette compétence a été transférée à la Banque Centrale Européenne), et d'autre part parce que les règles de concurrence et de commerce international peuvent favoriser certains pays au détriment des autres économies. [...]
[...] Une gouvernance à l'échelle mondiale est-elle aujourd'hui possible ? Dans le cadre d'une conférence ABCDE de la Banque mondiale qui a eu lieu les 17 et 18 juin 2019 à Washington, DC, l'économiste Dani Rodrik estime que la mise en place d'une gouvernance mondiale est soumise à des tensions qui sont nécessaires à prendre en compte, parce qu'elles empêchent de facto l'établissement de règles communes sur le plan de la politique économique à l'échelle mondiale (Rodrik, 2019). La mondialisation est un phénomène récent qui se matérialise par une ouverture des économies locales vers un marché mondial. [...]
[...] Cela pourrait avoir pour conséquence la détérioration des économies et de la démocratie des pays concernés. Cependant, une gouvernance mondiale basée sur des règles commerciales internationales et une intégration économique mondiale ne peut pas à elle seule garantir une croissance économique pour ces nations. Il s'agit donc de trouver un équilibre et garantir une bonne qualité des institutions locales des États. En définitive, un paradoxe existe concernant la compréhension de la mondialisation. Cependant, dans le but de répondre à la problématique, une gouvernance de la mondialisation est souhaitable, voire nécessaire pour les États. [...]
[...] C'est pour cela qu'une gouvernance à l'échelle mondiale reste nécessaire, puisqu'il est impossible pour un seul État, ou une communauté d'États, de répondre à cette crise. Dès lors, on remarque à travers l'exemple de la tragédie des biens communs la pertinence d'une gouvernance mondiale. Toutefois, cette dernière doit pour autant trouver un équilibre afin de garantir une souveraineté aux États, et ne pas minimiser les effets sur la démocratie, ou un retour à un protectionnisme qui nuirait aux autres États. [...]
[...] La mondialisation reste aujourd'hui, notamment à la suite de la crise sanitaire de la Covid-19. Cette crise sanitaire et économique a mis en évidence les fragilités d'une trop forte dépendance entre les États, mais en même temps les besoins pour les États afin de se coordonner et de faire face à une crise mondiale (Charles, 2020) . L'intégration à la mondialisation ne peut pas assurer une croissance aux États si elle ne s'accompagne pas d'une meilleure qualité dans les institutions politiques et économiques des États eux-mêmes. [...]
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